Bibliothèque

Tout ce qu’on ne te dira pas, Mongo

Mémoire d’Encrier

Un après-midi d’été, l’écrivain croise sur la rue Saint-Denis un jeune homme, Mongo, qui vient de débarquer à Montréal. Il lui rappelle cet autre jeune homme arrivé dans la même ville en 1976. Le même désarroi et la même détermination.
Mongo demande : comment faire pour s’insérer dans cette nouvelle société ?
Ils entrent dans un café et la conversation débute comme dans un roman de Diderot.
C’est ce ton léger et grave que le lecteur reconnaît dès le début d’un livre de Laferrière.

« Tout nouveau-né est un immigré qui doit apprendre pour survivre les codes sociaux. Une société ne livre ses mystères qu’à ceux qui cherchent à la comprendre, et personne n’échappe à cette règle implacable, qu’on soit du pays ou non. »
Au jeune Mongo, Laferrière raconte quarante années de vie. Une longue lettre d’amour au Québec.

Petit traité du racisme en Amérique

Petit traité du racisme en Amérique

Grasset - 2023

Dans ce livre, le premier qu’il consacre au racisme, Dany Laferrière se concentre sur ce qui est peut-être le plus important racisme du monde occidental, celui qui dévore les Etats-Unis. Les Noirs américains : 43 millions sur 332 millions d’habitants au total - plus que la population entière du Canada. 43 millions qui descendent tous de gens exploités et souvent martyrisés. 43 millions qui subissent encore souvent le racisme. Loin d’organiser une opposition manichéenne entre le noir et le blanc, précisément, Dany Laferrière précise : « On doit comprendre que le mot Noir ne renferme pas tous les Noirs, de même que le mot Blanc ne contient pas tous les Blancs. Ce n’est qu’avec les nuances qu’on peut avancer sur un terrain si miné. »
Voici donc un livre de réflexion et de tact, un livre littéraire. Mêlant des formes brèves que l’on pourrait rapprocher des haïkus, où il aborde en général les sensations que les Noirs éprouvent, et de brefs essais où il étudie des questions plus générales, Dany Laferrière trace un chemin grave, sans jamais être démonstratif, dans la violence semble-t-il inextinguible du racisme américain. « Mépris », « Rage », « Ku Klux Klan » alternent avec des portraits des grands anciens, Noirs ou Blancs, qui ont agi en noir ou en blanc : Charles Lynch, l’inventeur du lynchage, mais aussi Eleanor Roosevelt ; et Frederick Douglass, et Harriet Beecher Stowe, l’auteur de La Case de l’oncle Tom, et Bessie Smith, à qui le livre est dédié, et Angela Davis. Ce Petit traité du racisme en Amérique s’achève sur une note d’espoir, celui que Dany Laferrière confie aux femmes. « Toni, Maya, Billie, Nina, allez les filles, le monde est à vous ! »


  • « “Le pouvoir de l’imaginaire peut incendier le monde.”
    “A son échelle, mon Petit traité du racisme en Amérique est loin d’être innocent. Il s’agit d’une opération de déminage, afin que la nuance s’installe.” » Livre Hebdo
  • « Des violences policières aux destins hors du commun de descendants d’esclaves devenus d’immenses figures artistiques et politiques, l’Académicien français remet de la chair et de la douleur – et remet de lui – dans cette tragédie américaine. » France Inter
Film : un superbe portrait de Dany Laferrière

Film : un superbe portrait de Dany Laferrière

Couronné du prix du public des Rencontres internationales du documentaire de Montréal en novembre 2009, le superbe portrait de Dany Laferrière La dérive douce d’un enfant de Petit-Goâve du réalisateur Pedro Ruíz, sera projeté en exclusivité à Port-au-Prince. Retraçant le parcours de l’un des écrivains les plus marquants de notre époque, qui est également un personnage drôle et attachant, le film suit Dany Laferrière à travers le monde, de Montreal où il a élu résidence en passant par Saint-Malo ou New York jusqu’à Petit-Goave en Haïti où il est né.

Pour en savoir plus sur le film : La dérive douce d’un enfant de Petit-Goâve.
Et le site officiel : https://laderivedouce.com/

Et toute la programmation du festival d’Haïti 2010.


Comment conquérir l'Amérique en une nuit ?

Comment conquérir l’Amérique en une nuit ?

(Dany Laferrière , Boréal films, 2004) -

Quand notre ami Dany Laferrière passe de l’autre côté de la caméra, ça déménage ! Fraîchement arrivé à Montréal avec pour mission de conquérir l’Amérique en charmant la femme blonde, Gégé, jeune Haïtien dans la trentaine débarque chez Fanfan, son oncle casanier qui a troqué la poésie contre un bon vieux taxi.
Sous le signe de l’humour et de la convivialité - et d’un agréable festin auquel participent Andrée et Denise, deux jumelles québécoises aux contrastes évidents - nos deux joyeux lurons font le bilan de leur vie, de leurs souvenirs et de leurs fantasmes. A la télé, omniprésente dans le récit, diverses personnalités dressent un amusant portrait de la société nord-américaine. L’espace d’une nuit qui se terminera de façon plutôt inattendue, nos deux compères tenteront donc de conquérir... l’Amérique !

Inédit en France

Sur la route avec Bashô

Sur la route avec Bashô

Grasset - 2021

Voici le troisième roman dessiné de Dany Laferrière chez Grasset. Après « Autoportrait de Paris avec chat » et « L’exil vaut le voyage », « Sur la route avec Bashô » suit la méthode nonchalante et néanmoins réfléchie de Bashô, le moine-poète japonais du XVIIe siècle, une des inspirations constantes de l’auteur (qui comme on sait est un écrivain japonais). Le narrateur de cette histoire parcourt le monde d’aujourd’hui, de l’Amérique au Japon en le prenant par surprise. Qui se méfierait d’un rêveur ? Il ne rêve pas du tout. Il admire (les femmes écrivains qu’il lit, de Jean Rhys à Zora Neale Hurston). Il se remémore (les divinités vaudoues). Il éprouve de l’affection (envers une de ses voisines alors qu’il séjourne à New York). Des dessins stylisés parcourent le texte, qui sont peut-être la rêverie de ce narrateur « dans ce monde sans pitié ». Voyageant dans le monde contemporain, il ne peut que constater que la menace est partout. Dessinant ce qu’il voit, le narrateur écrit aussi des mots. Et par exemple ceux-ci : « Black lives matter ». « Un nègre est un homme et tout homme est un nègre », a-t-il dit au début de sa pérégrination. Nègres sont donc les manifestants de Hong Kong qu’il voit réclamer la liberté. Pourtant, son intention n’est pas de changer le monde, nous dit-il, « simplement d’y vivre ». Et l’on comprend alors que, comme le disait Pavese, c’est un métier de vivre.
Heureusement, il y a la littérature, le jazz, les femmes élégantes, les cafés et les fleurs. Il y a encore des rayons de soleil.


Tout ce qu'on ne te dira pas, Mongo

Tout ce qu’on ne te dira pas, Mongo

Mémoire d’Encrier - 2020

Un après-midi d’été, l’écrivain croise sur la rue Saint-Denis un jeune homme, Mongo, qui vient de débarquer à Montréal. Il lui rappelle cet autre jeune homme arrivé dans la même ville en 1976. Le même désarroi et la même détermination.
Mongo demande : comment faire pour s’insérer dans cette nouvelle société ?
Ils entrent dans un café et la conversation débute comme dans un roman de Diderot.
C’est ce ton léger et grave que le lecteur reconnaît dès le début d’un livre de Laferrière.

« Tout nouveau-né est un immigré qui doit apprendre pour survivre les codes sociaux. Une société ne livre ses mystères qu’à ceux qui cherchent à la comprendre, et personne n’échappe à cette règle implacable, qu’on soit du pays ou non. »
Au jeune Mongo, Laferrière raconte quarante années de vie. Une longue lettre d’amour au Québec.


L'exil vaut le voyage

L’exil vaut le voyage

Grasset - 2020

Voici Dany Laferrière dans tous ses exils. Obligé de fuir Haïti à l’âge de 23 ans sous les aboiements d’une meute de chiens, il entame une vie d’exils, de Miami à Paris en passant par le Brésil, sans avoir jamais vraiment quitté Montréal.

Après l’Autoportrait de Paris avec chat, Dany Laferrière approfondit la veine du roman dessiné et écrit à la main. L’Exil vaut le voyage offre un point de vue original sur le sentiment de l’exil : est-ce une expérience aussi terrible qu’on le dit ? En revenant sur ce qu’on croit à tort une fatalité, Dany Laferrière nous dit combien les pérégrinations obligées, si on les accueille en ouvrant les yeux et l’esprit, nous enrichissent. Quelle occasion de rencontres nouvelles, avec des écrivains, des femmes et des chats ! Le monde regorge de richesses, et ce livre nous les fait découvrir avec charme et humour, mais aussi, parfois, un lyrisme pudique : « Je viens de parler à ma mère longuement, et je dois partir sans bagage ».

Si les exils ont leur part d’arrachement, ils donnent aussi à voir le monde et des mondes. De Jorge Luis Borges à Virginia Woolf, de jazzmen solitaires en cafés bondés, de l’Amérique à l’Europe, voici de fructueux exils, avec, pour compagnons de voyage, de chapitre en chapitre, les grands exilés du monde, Ovide, Mme de Staël, Graham Greene, le grand romancier cubain José Lezama Lima, et bien d’autres.


Vers d’autres rives

L’Aube - 2019

J’ai toujours cru que la différence première était entre les nomades et les sédentaires. Je dis nomade sans voir uniquement le corps. L’esprit, le cœur, peut l’être. J’englobe aussi les idées, les formes, les couleurs, les sensations, les sentiments comme les émotions. Quel tourbillon ! La toupie de mon enfance. Quelle joie d’aller vers d’autres rives, même douloureuses.

J’ai toujours rêvé d’une biographie qui exclurait les dates et les lieux pour ne tenir compte que des émotions ou des sensations, mêmes fugaces. La première fois que j’ai vu une libellule. La fois que je suis entré dans la mer en ignorant qu’il fallait savoir nager. La fois que j’ai assisté à l’exécution d’un prisonnier politique près du cimetière de Port-au-Prince. Le dernier regard de ma mère me voyant partir en exil. Ma première promenade dans la cour de l’Académie. Et toutes les fois que j’ai regardé dans un ciel étoilé en espérant trouver la Niña Estrellita.


Autoportrait de Paris avec chat

Grasset - 2018

Voici le roman le plus singulier de Dany Laferrière : un roman dessiné. Et écrit à la main ; comme tous les précédents, mais dans cet Autoportrait de Paris avec chat son écriture est reproduite en même temps que ses dessins, dans ce volume de grand format et de grande ambition. Et c’est guidés par la main du plus charmeur des académiciens français, ses lettres et ses couleurs, que nous pénétrons dans un Paris à son image, un Paris qui, d’une certaine façon, n’est autre que lui-même.
Plutôt que « À nous deux Paris ! », voici « Nous deux à Paris ! ». Le narrateur, un grand rêveur, arrive dans la ville la plus réaliste du monde. Il en fait la découverte et nous avec lui, remontant ses rues et le temps à la rencontre de ceux qui ont fait sa gloire. Paris, ses monuments de pierre et d’intelligence, l’arc de Triomphe aussi bien que Balzac, ses cafés aussi bien que ses créateurs de mode, le Flore aussi bien que Gabrielle Chanel. Paris se nourrit aussi des étrangers qui cessent d’en être dès qu’ils l’aiment et contribuent à faire ce qu’il est. Et voici donc Hemingway, et voici donc Noureev, et voici donc Apollinaire... Et puis il y a Chanana. Qui est cette mystérieuse chatte en manteau rose qui arrive chez le narrateur à minuit ?


Pays sans chapeau

Pays sans chapeau

Zulma - 2018

« La nuit existe dans ce pays. Une nuit mystérieuse. Moi qui viens de passer près de vingt ans dans le Nord, j’avais presque oublié cet aspect de la nuit. La nuit noire. Nuit mystique. Et il n’y a que le jour qu’on puisse parler de la nuit… On dirait que deux pays cheminent côte à côte, sans jamais se rencontrer. »
Après vingt ans d’absence, l’écrivain rentre chez lui, à Port-au-Prince. Le pays, en apparence, est le même. Mais au fil des silences, des mots chuchotés, et de quelques rencontres improbabales, le voilà lancé, lui, l’écrivain qui se dit primitif, dans une étrange enquête au Pays sans chapeau – c’est ainsi qu’on appelle l’au-delà en Haïti. Et c’est le pays rêvé qui prend le pas sur le pays réel…

Pays sans chapeau est l’extraordinaire chronique de ce reportage habité par l’émotion du retour et la magie des dieux cachés. « Ils sont là, je le sais, ils sont tous là à me regarder travailler à ce livre. Je sais qu’ils m’observent. Je le sens. »


L'odeur du café

L’odeur du café

(Zulma, 2016) - 2016

Un roman de 1992, réédité par les éditions Zulma.

Au cœur de ce récit, il y a l’enfance. Celle d’un petit garçon passant ses vacances à Petit-Goâve, dans le giron de Da, sa grand-mère. Un accès de fièvre, et le voici privé de jeux avec ses camarades. Alors il reste sur la galerie, assis aux pieds de Da qui se balance dans le rocking-chair, une tasse de café toujours à portée de main, pour les passants et les voisins. Le long des lattes de bois, l’enfant observe, rêve, se régale : la lutte inégale des fourmis et des araignées, les gouttes de pluie picorant le sol, les adultes comme ils s’occupent et bavardent, son chien Marquis « à la démarche de vieille dame »… Il respire les odeurs de la vie.
Chronique des sensations évanouies et retrouvées, l’Odeur du café est une magnifique échappée – au temps magique d’une enfance singulière.

« J’ai écrit ce livre pour toutes sortes de raisons. Pour faire l’éloge de ce café (le café des Palmes) que Da aime tant et pour parler de Da que j’aime tant. Pour ne jamais oublier cette libellule couverte de fourmis. Ni l’odeur de la terre. Ni les pluies de Jacmel. Ni la mer derrière les cocotiers. Ni le vent du soir. Ni Vava, ce brûlant premier amour. Ni le terrible soleil de midi. Ni Auguste, Frantz, Rico, mes amis d’enfance. Ni Didi, ma cousine, ni Zina, ni Sylphise, la jeune morte, ni même ce bon vieux Marquis. Mais j’ai écrit ce livre surtout pour cette seule scène qui m’a poursuivi si longtemps : un petit garçon assis aux pieds de sa grand-mère sur la galerie ensoleillée d’une petite ville de province. Bonne nuit, Da ! »


Myhologies américaines

Myhologies américaines

Grasset - 2016

Ce volume rassemble les premiers romans de Dany Laferrière (Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer (1985), Cette grenade dans la main du jeune Nègre est-elle une arme ou un fruit ? (1993), Fête chez Hoki, (1987) et un inédit : Truman Capote au Park Hotel). Ils constituent ce qu’il appelle sa « mythologie américaine ».
Nous suivons notre jeune auteur au Canada puis aux Etats-Unis. Il rêve, se rêve, rêve aux grands écrivains qu’il aime et rêve de devenir écrivain. Comme l’écrit Charles Dantzig dans sa préface : « Peut-être veut-on être écrivain avant de vouloir écrire de la littérature. Elle nous piège ensuite. » Et le jeune rêveur qui dit qu’il ne fait rien à part discuter avec un copain et draguer des filles en se demandant avec ironie ce que c’est que la « confrontation Blanche/Nègre » passe en réalité son temps à écrire et le voici écrivain. Et dès ces premiers livres, on retrouve le Laferrière de L’Enigme du retour et de Je suis un écrivain japonais : l’homme qui joue des clichés pour mieux les contourner, le faux désinvolte qui construit patiemment une œuvre, l’humoriste qui dit des choses graves, et puis, surtout, le styliste souple et envoûtant, le romancier qui a inventé son propre genre de roman. « Ceci n’est pas un roman. Je le dis en pensant à Magritte dessinant une pipe et écrivant en légende : Ceci n’est pas une pipe. J’écris ce livre avec des notes prises sur le vif, un peu partout en Amérique du Nord. »


« Il y a trente ans, j’ai acheté cette Remington 22 pour 50 dollars chez un brocanteur à Montréal et j’ai su que j’étais écrivain. »


Le Cri des oiseaux fous

Le Cri des oiseaux fous

Zulma - 2015

« Droite, fière, sans un sourire, ma mère me regarde partir. Les hommes de sa maison partent en exil avant la trentaine pour ne pas mourir en prison. Les femmes restent. Ma mère a été poignardée deux fois en vingt ans. Papa Doc a chassé mon père du pays. Baby Doc me chasse à son tour. Père et fils, présidents. Père et fils, exilés. Et ma mère qui ne bouge pas. Toujours ce sourire infiniment triste au coin des lèvres. Je me retourne une dernière fois, mais elle n’est plus là. »
Vieux Os a vingt-trois ans. Son ami Gasner, journaliste comme lui, vient d’être assassiné par les tontons macoutes. Dès lors s’enclenche la mécanique de l’exil, pressante, radicale : Vieux Os doit passer sa dernière nuit hors de chez lui.
De taps-taps bondés en déambulations hasardeuses, Vieux Os parcourt son monde en accéléré : les belles de nuit du Brise-de-Mer, bordel miniature où l’on parle d’amour et de grammaire, les amis de toujours, Lisa et Sandra – « l’une pour le corps, l’autre pour le cœur » –, les souvenirs d’enfance à Petit-Goâve dans le giron de Da, les tueurs qui rôdent, les anges gardiens aux allures de dieux vaudou, et toutes les bribes de vie saisies au vol dans les rues de Port-au-Prince…


L'Art presque perdu de ne rien faire

L’Art presque perdu de ne rien faire

Grasset - 2014

La nonchalance est une affaire de connaisseur. « J’étais devenu un spécialiste mondial de la sieste », nous révèle Dany Laferrière dès le début de son livre. Cela n’interdit pas de lire et de réfléchir – la sieste y est, au contraire, propice. Elle permet aux pensées de jaillir, s’attachant aux petites et aux grandes choses, aux rêves et aux lectures. Dany Laferrière nous parle d’Obama et de l’Histoire, de ses premières amours nimbées d’un parfum d’ilang-ilang, de Salinger et de Borges, de la guitare hawaïenne, du nomadisme et de la vie – car cet Art presque perdu de ne rien faire est, ni plus ni moins, un art de vivre.


Revue de presse :


L'Odeur du café

L’Odeur du café

Éditions de la Bagnole - 2014

Hommage à l’enfance de Dany Laferrière.

Je suis le fils aîné de la fille aînée. Le premier enfant de la maison. La mer des Caraïbes se trouve au bout de ma rue. Nous avons un chien. Mais il est si maigre et si laid que je fais semblant de ne pas le connaître.
Vava habite en haut de la pente. Elle porte une robe jaune. Des fois, elle me donne l’impression d’être un cerf-volant. Je la sens si proche. Mon ventre se met à bouillir. Je vais mourir.
Un jour, j’ai demandé à ma grand-mère de m’expliquer le paradis. Elle m’a montré sa cafetière. C’est le café de Palmes que Da préfère, surtout à cause de son odeur. Da boit son café. J’observe les fourmis. Le temps n’existe pas.

Illustré par Francesc Rovira


Journal d'un écrivain en pyjama

Journal d’un écrivain en pyjama

Mémoire d’Encrier - 2013

« Le pyjama est un étrange habit de travail », nous dit Dany Laferrière, qui, après trente années d’écriture, décide de parler à ses lecteurs. Suite de fragments et de scènes où fiction, réflexion, récit, méditations s’alternent. Journal d’un écrivain en pyjama met sous nos yeux l’itinéraire de cet écrivain pour qui la vie est une aventure exaltante, qui se conjugue entre lire et écrire. L’auteur intervient ni en savant ni en érudit, mais plutôt en écrivain-lecteur, dandy, esthète passionné : Que lisons-nous ? Qu’écrivons-nous ? Et quelles sont les incidences des livres dans notre vie quotidienne ? À propos de conseils d’écriture, Laferrière glisse quelques notes : « Quand vous cherchez depuis un moment à décrire la pluie qui tombe, essayez : il pleut. » La lecture, étant une activité naturelle, Laferrière convoque les écrivains, classiques et contemporains, comme s’il s’agissait de vieux amis qui se seraient retrouvés dans un café.


Le baiser mauve de Vava

Le baiser mauve de Vava

Editions de la Bagnole - 2013

Dans le petit village de Petit-Goâve, plus rien n’est pareil. Des soldats ont envahi les rues. On parle à mots couverts. Les nuits sont agitées. Mais surtout, surtout, Vava est malade, et c’est de cela que Vieux Os est inquiet. Il ne manque ni d’amour, ni de courage. Il ne quittera pas le village avant d’avoir donné et reçu ce baiser si puissant qui peut venir à bout de la violence, de la peur, et de la maladie. Ce baiser, il est mauve.


Journal d'un écrivain en pyjama

Journal d’un écrivain en pyjama

Grasset - 2013

« Le pyjama est un étrange habit de travail », nous dit Dany Laferrière, qui, après trente années d’écriture, décide de parler à ses lecteurs. Suite de fragments et de scènes où fiction, réflexion, récit, méditations s’alternent. Journal d’un écrivain en pyjama met sous nos yeux l’itinéraire de cet écrivain pour qui la vie est une aventure exaltante, qui se conjugue entre lire et écrire. L’auteur intervient ni en savant ni en érudit, mais plutôt en écrivain-lecteur, dandy, esthète passionné : Que lisons-nous ? Qu’écrivons-nous ? Et quelles sont les incidences des livres dans notre vie quotidienne ? À propos de conseils d’écriture, Laferrière glisse quelques notes : « Quand vous cherchez depuis un moment à décrire la pluie qui tombe, essayez : il pleut. » La lecture, étant une activité naturelle, Laferrière convoque les écrivains, classiques et contemporains, comme s’il s’agissait de vieux amis qui se seraient retrouvés dans un café.


Chronique de la dérive douce

Chronique de la dérive douce

Grasset - 2012

Un jeune homme du sud arrive dans une ville du nord. On le voit dériver dans les rues d’un monde si neuf. Par petites touches singulières, il tente de savoir où il se trouve. Si L’Enigme du retour (Grasset, prix Médicis 2009) était le roman du retour à Port-au-Prince de Dany Laferrière, Chronique de la dérive doucerelate son arrivée à Montréal, à l’âge de 23 ans.


L’ Art presque perdu de ne rien faire

Boréal - 2011

Je ne sais pas trop comment qualifier ce livre. J’hésite entre un roman des idées et un essai lyrique. En tout cas, j’essaie de brasser ensemble mes réflexions, mes émotions, mes sensations comme mes rires et mes délires, car je n’ai pas l’impression qu’on arrête de vivre parce qu’on est en train de penser. Si mes romans sont une autobiographie de mes émotions, ce livre, dans la même veine, est une autobiographie de mes idées. Ce que je pense n’est jamais loin de ce que je sens. Comme si toute cette philosophie me venait de la petite galerie de ma grand-mère, du fond de mon enfance. D. L. En mettant en scène ses idées, Dany Laferrière nous invite à regarder le monde comme lui, c’est-à-dire avec la naïveté de l’enfant et la roublardise de l’écrivain. Mais cet art de penser est aussi, et surtout, un art de vivre : l’art de rester immobile, l’art de ne pas oublier, l’art de capturer l’instant, l’art de manger une mangue…


Tout bouge autour de moi

Tout bouge autour de moi

Grasset - 2011

Le 12 janvier 2010, Dany Laferrière se trouvait à Port-au-Prince. Un an après, il témoigne de ce qu’il a vu. Sans pathos, sans lyrisme. Des "choses vues" qui disent l’horreur, mais aussi le sang-froid des Haïtiens. Que reste-t-il quand tout tombe ? La culture. Et l’énergie d’une forêt de gens remarquables.


Je suis fatigué

Lanctôt Editeur - 2011

« Paresse : habitude prise de se reposer avant la fatigue. » Jules Renard. « On doit commencer à écrire même quand on ne sait pas quoi dire. » Ce n’est pas nous qui le disons mais Dany Laferrière, à la page 65 du livre que vous avez entre les mains. Voici un petit ouvrage, d’à peine 144 pages, qui, nous l’espérons, vous ouvrira les portes du monde merveilleux de Dany Laferrière, écrivain trop peu connu, qu’on a qualifié, à tort ou à raison — à vous d’en juger — d’écrivain haïtien, québécois, canadien, français, caribéen, africain… Ce livre s’adresse à tous les publics et il vous procurera un véritable bonheur de lecture.


Tout bouge autour de moi

Mémoire d’Encrier - 2010

Tout bouge autour de moi est un témoignage de Dany Laferrière autour du séisme du 12 janvier 2010 qui a détruit Haïti. L’auteur retrace dans cet ouvrage les principaux moments du désastre : textes brefs, portraits, impressions. L’auteur plante le décor de son île avec la force et la générosité qu’on lui connaît. Il livre également en des touches discrètes ses émotions, ses sentiments et ses pensées dans cette chronique touchante. Tout bouge autour de moi, c’est Dany Laferrière qui jette un regard poignant sur Haïti, sur la fragilité des choses et des êtres. Cet ouvrage est également une leçon d’élégance, de dignité et de courage du peuple haïtien qui a trouvé l’énergie pour recommencer la vie après le séisme.


La fête des morts

Editions de la Bagnole - 2009

Sur le chemin qui doit les mener à l’école, Frantz et Vieux Os croisent Vava. Dès lors, Vieux Os sait ce que signifie « mourir d’amour ». Un cortège funèbre entraîne les deux garçons jusqu’au cimetière, où règne une joyeuse atmosphère. Au terme de cette journée initiatique, où il découvre le destin que les dieux lui ont tracé, Vieux Os est habité par de nouvelles certitudes. Dans cet Haïti de l’enfance de Dany Laferrière, la mort est un papillon qui se pose sur les yeux de ceux qui aiment, et l’amour assure la survie de ceux qui meurent. Dany Laferrière a remporté en 2006 le Prix du Gouverneur général pour le meilleur texte pour la jeunesse avec l’album JE SUIS FOU DE VAVA.Frédéric Normandin était aussi en lice dans la catégorie « illustrations ». Depuis, JE SUIS FOU DE VAVA a fait le tour du monde. Il s’est vendu à plus de 6000 exemplaires. L’album a été traduit en créole et sera bientôt disponible en anglais.


L'énigme du retour

L’énigme du retour

Grasset - 2009

L’Enigme du retour (référence au livre de V.S. Naipaul, L’Enigme de l’arrivée, mais aussi au tableau de Giorgio De Chirico portant le même titre) est le grand roman de la maturité de Dany Laferrière. On y retrouve son personnage de l’écrivain qui ne fait apparemment rien que prendre des bains dans son appartement à Montréal. Un matin, on lui téléphone : son père vient de mourir. Son père qui, dans un parallèle saisissant, avait été exilé d’Haïti par le dictateur Papa Doc, comme le narrateur, des années plus tard, l’avait été par son fils, le non moins dictatorial Bébé Doc. C’est l’occasion pour le narrateur d’un voyage initiatique à rebours. Le narrateur part d’abord vers le Nord, comme s’il voulait paradoxalement fuir son passé, puis gagne Haïti pour les funérailles de son père. Accompagné d’un neveu – qui porte le même nom que lui –, il parcourt son île natale dans un périple doux et grave, rêveur et plein de charme, qui le mène sur les traces de son passé, de ses origines. Mais revient-on jamais chez soi ? Un roman d’une facture extrêmement originale : il est en vers libres, d’une lecture très fluide, rythmée et toute en séduction.


Je suis un écrivain japonais

Je suis un écrivain japonais

Grasset - 2008

Montréal, de nos jours C’est l’histoire d’un homme qui ne fait rien, ou presque. Le narrateur prend des bains. Relit le poète japonais Basho. Ecrit à peine. Fait l’amour avec Midori. Reçoit la visite de Monsieur Mishima. Ce vice-consul de l’ambassade du Japon lui apprend qu’il est devenu célèbre à Tokyo. Célèbre à Tokyo ? Un jour, dans une interview, il a annoncé qu’il était en train d’écrire un livre intitulé Je suis un écrivain japonais, et le phénomène de la célébrité s’est emballé. Un écrivain japonais est allé jusqu’à écrire Je suis un écrivain noir. L’histoire dérape. La police s’en mêle. Que va-t-il se passer ? Ce roman construit en courts chapitres à la manière de Brautigan est, au-delà de son sujet, une brillante variation sur la créolité, la francophonie, la médiatisation et tous les carcans qui empêchent l’homme moderne de prendre son plaisir où il le veut. Avec ce livre diaboliquement intelligent, délicieusement sensuel et irrésistiblement humoristique, Dany Laferrière signe avec brio son retour au roman.


Je suis fou de Vava

Editions de la Bagnole - 2006

Vieux Os aime jouer avec les fourmis. Passer l’après-midi sur le balcon avec sa grand-mère, Da. Regarder vivre les habitants de Petit-Goâve. Mais ce qu’il aime le plus, c’est Vava dans sa robe jaune. Cela lui donne la fièvre, encore plus que la bicyclette rouge qu’il désire tant. Quand on a aimé Vava à dix ans, cela dure... toute une vie ! Le texte de Dany Laferrière, puisé à même le magnifique récit L’Odeur du café, est plein de vie, de vraie vie. Les illustrations de Frédéric Normandin impressionnent et émeuvent. Les couleurs sont d’une telle authenticité que l’on n’est pas loin de sentir, au détour d’une page, l’odeur de la terre mouillée et des Flamboyants en fleurs !


Les années 80 dans ma vieille Ford

Mémoire d’Encrier - 2006

Comment devenir écrivain sans se fatiguer ? S’offrir une vieille Ford et sillonner l’Amérique, un calepin à la main. Écrire vite. Écrire à tout prix. Avec le regard impudent du jeune homme qui rêve de devenir écrivain. C’est Dany quand il avait 20 ans. C’est Dany quand il n’était pas Laferrière. C’est Dany dans sa vieille bagnole quand il rodait ses phrases pour trouver son rythme, sa voix et la justesse de son ton. Les années 80 dans ma vieille Ford : histoires d’amour, d’amitié et d’exil d’un écrivain passionné des êtres et des choses.


Vers le sud

Grasset - 2006

Vers le Sud est un recueil d’histoires entrelacées qui forment un roman. Plusieurs personnages reviennent, comme Fanfan, double de l’auteur adolescent, qu’on avait déjà croisé dans Le Goût des jeunes filles. Mais ce qui crée l’unité profonde du livre, c’est le thème. Dans toutes les histoires, on retrouve un attrait vers le Sud, c’est-à-dire Haïti et ses corps noirs. Attrait souvent inexprimé, et d’autant plus fort. Le propriétaire d’un café de Brooklyn s’établit à Port-au-Prince et y embauche des gigolos pour séduire sa clientèle féminine. Une Américaine loue une maison bleue qui ressemble à une peinture naïve où elle va faire de troublantes découvertes. La fille d’un maître séduit un esclave. Un roman sensuel, troublant, sur l’attirance des chairs.


Le Goût des jeunes filles

Grasset - 2005

Le Goût des jeunes filles est l’histoire d’un exilé haïtien à Miami qui se remémore son adolescence à Port-au-Prince. Et, de même qu’aux Etats-Unis il est entouré de femmes, telles ses deux tantes illettrées, aussi extravagantes qu’adorables, de même, à quinze ans, il rêvait en observant de sa fenêtre un groupe de jeunes filles de l’autre côté de la rue. Des rôdeuses, des moqueuses, des paresseuses, prostituées à l’occasion, des « fraîcheurs », comme il dit. C’est que, malgré la saleté, et la misère, elles lui semblaient éclatantes. Fanfan, c’est le nom de notre bien timide héros, rêve d’aller les retrouver dans leur maison : pour cela, il lui faudra traverser la rue, « le fleuve de la mort ». Un week-end dangereux l’attend. En compagnie d’un ami, il prendra tous les risques pour retrouver les sirènes sinueuses et séduisantes. Histoire de la conquête de la sensualité par un adolescent, Le Goût des jeunes filles est aussi la chronique de ces jeunes filles insolentes qui n’ont peur de rien. Elles vivent selon leurs propres lois et montrent ainsi, en creux, l’horreur de la dictature des « tontons macoutes » qui terrorisent Haïti. Et c’est elles qui, pour finir, donneront à Fanfan le goût de l’amour, de la poésie et de la révolte. Plus encore qu’un roman d’initiation, Le Goût des jeunes filles est un roman de libération.


J’écris comme je vis

La Passe du vent - 2000

Suivons la vie de Dany Laferrière, pas à pas, livre après livre, et constatons ce lien solide existant entre sa vie et ses ouvrages... Bernard Magnier remonte la piste de l’écrivain, de son enfance à Petit-Goâve à son arrivée à Montréal et à son premier livre, Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer. Entretiens par Bernard Magnier


Le cri des oiseaux fous

Lanctôt Editeur - 2000

Ce roman pourrait aussi s’appeler « Une journée dans la vie de Vieux Os ». Nous sommes en 1976, à l’ère glauque des Duvalier. Ce « prince sans terre ni couronne », jeune journaliste de profession, doit quitter précipitamment Haïti, car sa vie est menacée. Les tontons macoutes ont tué son grand ami et une source près du pouvoir a averti sa mère qu’il était le prochain sur la liste. On ne rigole pas avec ces tueurs qui, on le verra dans le roman, échafaudent de fort sérieuses théories sur la nécessité, pour la bonne renommée du pays, de présenter au monde des « cadavres propres ». Ce sera l’occasion pour Vieux Os de faire un dernier tour de piste avant l’exil qui le conduira jusqu’à Montréal, ce paradis rêvé malgré l’enfer de l’hiver, de revoir sa famille et ses amis, de revisiter les lieux qui l’ont marqué depuis sa tendre enfance dans un Port-au-Prince hallucinant, véritable capitale de la douleur, cité exsangue et si attachante qui rassemble sous un même ciel damnés de la terre, prostituées, monstres sanguinaires, prophètes et dieux des ténèbres, là, devant cette mer étale si bleue. Le lecteur, lui, retrouvera avec bonheur tous ces personnages qui ont marqué l’œuvre de Dany Laferrière, depuis Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer jusqu’au Charme des après-midi sans fin. Le cri des oiseaux fous est le dernier ouvrage du cycle romanesque « Une autobiographie américaine » , le projet le plus ambitieux pour le Québec depuis « Les voyageries » de Victor-Lévy Beaulieu. Ce cycle regroupe dix œuvres qui couvrent cinq villes d’Amérique : Petit-Goâve, Port-au-Prince, Montréal, New York, Miami, et qui mettent en scène une cinquantaine de personnages tous plus vivants les uns que les autres, tissant ainsi une fresque contemporaine, avec ses mythes et ses drames. Dany Laferrière est sans contredit l’écrivain le plus surprenant et le plus adulé de sa génération. Il construit une œuvre à nulle autre pareille.


La chair du maître

Lanctôt Editeur - 1997

La vraie vie commence à quinze ans. Dans une île des Caraïbes, ce Nouveau Monde propice à toutes les joies, à toutes les misères, à toutes les découvertes. Celle, surtout, des femmes, à qui on doit tout, la vie, certes, mais aussi cet obscur objet du désir. "La chair du maître", Échec et mat. L’homme est ainsi fait, qu’il va sans cesse entre deux points, l’alpha et l’oméga, dans le plus exubérant des désordres amoureux, se croyant libre à l’infini, ce qui peut être fort contestable, mais n’en est pas moins vrai comme est vraie la violence des rapports amoureux, ou celle de la beauté pure aperçue au coin d’une rue, stade suprême d’une vénalité qui n’a rien de déshonorant : l’amour est un métier qui s’apprend. Ce livre ne tue pas le temps, il réinvente la guerre, celle des apôtres d’Éros, qui préfèrent vivre collé-collé dans les sanglots longs des étés interminables, en risquant corps et biens. L’enjeu est réel : cet âge d’or, berceau de toutes les utopies, annonce-t-il la chute du temps, la fin du paradis ? Dany la ferrière nous ouvre son jardin intime. Son huitième ouvrage, sans graisse ni point mort, est pétri avec la bonne pâte faite de rêves, de fantasmes et d’histoires vraies... venues d’ailleurs. Cela a ses avantages. Mais l’écrivain Laferrière fait plus que nous divertir. Il démontre que la littérature n’est pas morte et qu’on peut encore écrire en toute liberté.


Le charme des après-midi sans fin

Lanctôt Editeur - 1997

J’ai écrit ce livre pour une seule raison : revoir Da. Quand L’odeur du café est paru, en automne 1991, Da était encore vivante, et elle l’a lu. — Vieux Os !… Quel beau cadeau tu m’as fait ! — Je te l’avais promis. Je me souviens de son doux sourire. Elle était très fière de pouvoir filer son aiguille jusqu’au dernier jour. Elle est morte un samedi matin, le 17 octobre 1992, à l’âge de 96 ans. Et depuis, elle me manque. Je suis retourné dernièrement, le 11 août 1997, à Petit-Goâve. La première fois depuis mon départ, il y a plus de trente ans. Juste avant d’envoyer ce livre à mon éditeur. Et je les ai tous revus. Voici Da, assise comme toujours sur sa galerie au 88 de la rue Lamarre, en train de siroter son café. Et aussi ce bon vieux Marquis qui vient se frotter contre ma jambe, en remuant doucement la queue. Le soleil du midi. Les rues désertes. La mer turquoise scintillant derrière les casernes. La ville fait la sieste…


Pays sans chapeau

Lanctôt Editeur - 1996

Vingt ans après avoir quitté son pays, un homme — écrivain, reporter, animateur à la télévision — y revient. Est-ce le choc ? Pas tout à fait. Les années ont passé, mais rien n’a vraiment changé. Le temps de quelques semaines, l’étranger interroge ses repères. Il revoit sa mère qui, avec les mêmes gestes, les mêmes paroles, les mêmes peurs, refait à sa manière la vie de tous les jours, solennelle et intimiste, celle de son enfance et de son adolescence. Il retrouve aussi les amis et les petits drames laissés en suspens, la poussière ayant à peine eu le temps de masquer les amours anciennes. Pays rêvé et pays réel, pays perdu puis retrouvé et toujours porteur d’espoir. Dany Laferrière n’a rien inventé : l’histoire était là, parmi le monde ordinaire, celui de la rue et celui des champs, et il nous la livre avec une douceur remarquable qui donne son tempo à cette musique toute personnelle.


Chronique de la dérive douce

VLB Editeur - 1994

Un jeune homme du sud arrive dans une ville du nord. On le voit dériver dans les rues d’un monde si neuf. Par petites touches singulières, il tente de savoir où il se trouve. Si L’Enigme du retour (Grasset, prix Médicis 2009) était le roman du retour à Port-au-Prince de Dany Laferrière, Chronique de la dérive doucerelate son arrivée à Montréal, à l’âge de 23 ans.


Le Goût des jeunes filles

VLB Editeur - 1993

Le Goût des jeunes filles est l’histoire d’un exilé haïtien à Miami qui se remémore son adolescence à Port-au-Prince. Et, de même qu’aux Etats-Unis il est entouré de femmes, telles ses deux tantes illettrées, aussi extravagantes qu’adorables, de même, à quinze ans, il rêvait en observant de sa fenêtre un groupe de jeunes filles de l’autre côté de la rue. Des rôdeuses, des moqueuses, des paresseuses, prostituées à l’occasion, des « fraîcheurs », comme il dit. C’est que, malgré la saleté, et la misère, elles lui semblaient éclatantes. Fanfan, c’est le nom de notre bien timide héros, rêve d’aller les retrouver dans leur maison : pour cela, il lui faudra traverser la rue, « le fleuve de la mort ». Un week-end dangereux l’attend. En compagnie d’un ami, il prendra tous les risques pour retrouver les sirènes sinueuses et séduisantes. Histoire de la conquête de la sensualité par un adolescent, Le Goût des jeunes filles est aussi la chronique de ces jeunes filles insolentes qui n’ont peur de rien. Elles vivent selon leurs propres lois et montrent ainsi, en creux, l’horreur de la dictature des « tontons macoutes » qui terrorisent Haïti. Et c’est elles qui, pour finir, donneront à Fanfan le goût de l’amour, de la poésie et de la révolte. Plus encore qu’un roman d’initiation, Le Goût des jeunes filles est un roman de libération.


Cette grenade dans la main du nègre est-elle arme ou fruit ?

Editions du Jour - 1993

Cette nouvelle version de Cette grenade dans la main du jeune Nègre... s’inscrit dans le projet de Dany Laferrière de retourner sur ses traces, de rectifier le tir. Soucieux tout autant de l’ensemble que du détail, le romancier nous livre ici un témoignage de première main sur l’Amérique qu’il a parcourue en tous sens, s’arrêtant dans le moindre bled. Comme la réflexion de Laferrière porte autant sur l’écriture que sur le succès, autant sur la vie que sur les êtres, le lecteur découvrira un autoportrait de l’auteur à l’intérieur du portrait du continent.


Eroshima

VLB Editeur - 1987

J’ai découvert le Sexe (ou le Désir) à sept ans sous les traits de Rita Hayworth. Ah ! qu’elle était jolie, la Mort ! Je n’ai pas arrête depuis et il m’a fallu vingt-cinq ans (et la mort de Rita) pour comprendre que c’était une bombe à retardement. Tu peux te cacher n’importe où sur cette satanée planète, il y aura toujours (comme le feu au cul) la menace de la Bombe. Et pour attendre cette saloperie de Bombe, rien de moins que le SEXE. Heureusement que nous sommes un peu plus que cinq milliards répartis un peu partout sur la planète. Alors, c’est quand tu veux, ma vieille. — Dany Laferrière


Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer

VLB Editeur - 1985

Première oeuvre d’un jeune auteur d’origine haïtienne, Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer est toujours d’actualité dix-sept ans après sa parution. Entre-temps, le roman est devenu un classique de la littérature québécoise et Dany Laferrière a été reconnu comme un écrivain majeur de la littérature d’expression française. Acclamé par une critique unanime et un public enthousiaste, Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer a connu un succès retentissant dans plusieurs pays, notamment dans le monde anglophone où l’on a comparé son auteur à Bukowski et à Miller.

Dany Laferrière : Petit traité du racisme en Amérique

Les cafés littéraires en vidéo
Saint-Malo 2023

Avec Dany LAFERRIÈRE


Les Cafés littéraires : Festival Saint-Malo Étonnants Voyageurs 2023
Du 27 au 29 mai, toute l’actualité littéraire des derniers mois.
En compagnie de Maette Chantrel et de Pascal Jourdana.

Rendez-vous phares du festival, les cafés littéraires animés par Maëtte Chantrel, cofondatrice d’Étonnants Voyageurs, et Pascal Jourdana attirent chaque année un large public avide d’entendre les romanciers et romancières, poètes, essayistes et grands témoins échanger autour de leurs dernières œuvres.

Dans une atmosphère conviviale propice à la découverte, des autrices et auteurs confirmés et de nouvelles voix de la littérature venues du monde entier viennent sur le plateau partager leur vision du monde.

Une captation vidéo par TVR35, à retrouver sur notre site.


Pour une littérature-monde en français

Grands débats
Avec : Velibor ČOLIĆ, Dany LAFERRIÈRE, Beata UMUBYEYI MAIRESSE - Saint-Malo 2021

Animé par : Marie-Madeleine RIGOPOULOS

Plus tard, on dira peut-être que ce fut un moment historique : le Goncourt, le Grand prix du roman de l’Académie française, le Renaudot, le Fémina, le Goncourt des lycéens, décernés à des écrivains d’Outre-France, un auteur Haïtien intronisé à l’Académie française... Simple hasard, simple détour vagabond avant que le fleuve revienne dans son lit ? Nous pensons, au contraire : révolution copernicienne. Copernicienne, parce qu’elle révèle ce que le milieu littéraire savait déjà, sans l’admettre : le centre, ce point depuis lequel était supposée rayonner une littérature franco-française n’est plus le centre. Le centre jusqu’ici, même si de moins en moins, avait eu cette capa- cité d’absorption qui contraignait les auteurs venus d’ailleurs à se dépouiller de leurs bagages avant de se fondre dans le creuset de la langue et de son histoire nationale : le centre est désormais partout, aux quatre coins du monde. Retour sur le manifeste pour une littérature-monde en compagnie de la lauréate du prix des Cinq continents 2021, Beata Umubyeyi Mairesse pour son roman Tous tes enfants dispersés (Autrement), Dany Laferrière de l’Académie Française, signataire du Manifeste pour une Littérature-Monde en français et Velibor Colic.


Besoin de mémoire

Grands entretiens et rencontres
Avec : Velibor ČOLIĆ, Néhémy PIERRE-DAHOMEY, Dany LAFERRIÈRE - Saint-Malo 2021

Animé par : Hubert ARTUS

Grande et petite histoire, exil, déracinement, reconstruction... Nous naviguons tous entre mémoire individuelle et collective. Nous sommes le produit de nos choix individuels, mais nous portons toujours en nous une part de l’histoire de nos ancêtres et un fragment de la terre d’où nous venons. Néhémy Pierre-Dahomey nous ramène à Haïti au XIXe siècle et nous livre un conte rural et politique où les destins particuliers côtoient la grande histoire des luttes sociales et égalitaires d’un pays et de ses habitants. Ou comment la rivalité qui oppose deux frères et les tensions qui en découlent nous éclaire sur toute la complexité de la situation actuelle du pays. Dans son Livre des Départs (Gallimard, 2020), Velibor Colic nous fait le récit de son propre exil, et partage avec nous le sentiment de déréliction des migrants, et l’errance sans espoir de ceux qui ne trouveront jamais vraiment leur demeure. Dans L’Exil vaut le voyage, Dany Laferrière offre un point de vue original sur le sentiment de l’exil : est-ce une expérience aussi terrible qu’on le dit ? En revenant sur ce qu’on croit à tort une fatalité, Dany Laferrière nous dit combien les pérégrinations obligées, si on les accueille en ouvrant les yeux et l’esprit, nous enrichissent.


Race, genre, religion...

Grands débats
Avec : Rachel KHAN, Thomas C. WILLIAMS, Dany LAFERRIÈRE - Saint-Malo 2021

Animé par : Julien BISSON

Omniprésentes en ce moment dans notre quotidien, les questions de religion, de race, de genre et d’identité envahissent notre espace vital. Écriture inclusive, mots en passe d’être censurés... Au-delà des groupes identitaires, cette idéologie diffuse à plus grande échelle dans notre société. Jusqu’où ira-t-on ? Au point qu’un traducteur blanc ne pour- rait plus traduire la poésie d’une jeune femme noire ? Cette montée en puissance des revendications identitaires empêche désormais tout débat contradictoire. Là est peut- être le principal danger. L’enjeu n’est-il pas finalement d’accepter d’écouter la pluralité des points de vue, d’être capable aussi d’assumer nos contradictions. Pas de roman qui vaille sans ce passage à l’autre, écrivait Michel Le Bris (Je est un autre, Gallimard, 2010), quand l’auteur s’imagine homme, femme, traverse les siècles et les cultures, tour à tour soldat, infirmier, écrivain, trappeur dans le grand Nord, épouse au foyer, paysan ou mandarin chinois, cherche pour chacun un ton, des attitudes, doit entrer en sympathie avec les plus abominables s’il veut les faire exister pour ses lecteurs. Nous ne sommes pas réductibles à notre sexualité, notre couleur de peau, notre religion ou notre condition sociale. N’y a-t-il pas une dimension autre qui est le fondement même de notre commune humanité ? L’enjeu de la littérature n’est-il pas de faire vibrer ce supplément d’âme qui nous rassemble ?
Avec Dany Laferrière, Rachel Kahn, Thomas C. Williams


Vers d’autres rives

Cafés littéraires
Avec : Velibor ČOLIĆ, Dany LAFERRIÈRE - Saint-Malo 2021

Animé par : Maëtte CHANTREL et Pascal JOURDANA


Entre Deux du Monde

Les cafés littéraires en vidéo
Avec Estelle-Sarah BULLE, Atiq RAHIMI, Dany LAFERRIÈRE - Saint-Malo 2019

Avec Estelle-Sarah BULLE, Atiq RAHIMI, Dany LAFERRIÈRE
Animé par Maëtte CHANTREL et Michel ABESCAT


L’esprit des lieux

Les cafés littéraires en vidéo
Avec : Dany LAFERRIÈRE, Gilles LAPOUGE - Saint-Malo 2018

Avec : Dany LAFERRIÈRE, Gilles LAPOUGE
Animé par Maëtte CHANTREL et Michel ABESCAT


Pour boucler la boucle

Les cafés littéraires en vidéo
Avec Dany Lafferière, Patrick Rambaud et Sylvia Lipa-Lacarrière - Saint-Malo 2013

Participants : Dany Lafferière, Patrick Rambaud et Sylvia Lipa-Lacarrière


Pour saluer Jacques Stephen Alexis

Grands débats en vidéo
Saint-Malo 2012

Avec James Noël, Lyonel Trouillot, Dany Laferrière, Emmelie Prophète. Animé par Yves Chemla.


Les mots pour le dire

Les Cafés littéraires en vidéo
Dany Laferrière et Alain Mabanckou : une complicité littéraire - Saint-Malo 2012

Dany Laferrière et Alain Mabanckou : une complicité littéraire


Dire l’indicible

Les cafés littéraires en vidéo
Saint-Malo 2011

Avec Kossi Efoui, Herman Koch, Dany Laferrière et Yanick Lahens


Nostalgie

Les cafés littéraires en vidéo
Avec Dany LAFERRIERE, Kim THUY, Pierre PELOT - Saint-Malo 2010

Ecrivains-Monde

Les cafés littéraires en vidéo
Avec Alaa EL ASWANY, Dany LAFERRIERE, Magyd CHERFI - Saint-Malo 2008

Passions Caraïbes

Les cafés littéraires en vidéo
Avec : Dany LAFERRIÈRE, Dominique FERNANDEZ, Fortuné CHALUMEAU, Jean Noël PANCRAZI - Saint-Malo 2006

Torride

Revivre le festival : Cafés littéraires
Avec : Victor ALAMO DE LA ROSA, Dany LAFERRIERE, Betty MINDLIN - Saint-Malo 2005

Coup de cœur d’Etonnants Voyageurs

Revivre le festival : Cafés littéraires
Avec Kossi EFOUI, Dany LAFERRIERE - Saint-Malo 2001

Avec Kossi EFOUI, Dany LAFERRIERE

Grand entretien et lecture, avec Dany Laferrière

Saint-Malo 2023

Un échange entre Dany Laferrière de l’Académie française et Grégoire Leménager du magazine L’Obs, suivi d’une lecture avec le comédien Elie Guillou.


De Bretagne et du monde, en chemin avec Louis Guilloux

Saint-Malo 2023

Une rencontre exceptionnelle à l’occasion de la réédition de O.K., Joe ! L’écrivain natif de Saint-Brieuc y dévoile l’envers du glorieux décor d’une armée de Libération, quand racisme et injustice accompagnent la délivrance d’une longue nuit barbare. Un livre simple et terrible qui nous parle de l’Amérique d’hier mais aussi de celle d’aujourd’hui.

Avec le romancier Éric Vuillard, inconditionnel de Louis Guillloux qui signe la préface, la journaliste Florence Aubenas et Dany Laferrière de l’Académie française. Animé par Grégoire Leménager, de L’Obs.

Rencontre suivie d’une lecture d’O.K., Joe ! par le comédien Denis Lavant, à réécouter juste ici :


La lecture en partage

Saint-Malo 2023

Parce que la lecture de textes à voix haute est un fabuleux outil invitant à l’évasion et à la découverte d’imaginaires singuliers, le festival démarrera une réflexion sur cette pratique à remettre sur le devant de la scène en compagnie d’écrivain·es, Leïla Slimani, Alexis Jenni, Jean-Michel Le Boulanger, du Recteur de l’académie de Rennes et vice-président de l’HCEAC Emmanuel Ethis, et de Corinne Olaondo de la MGEN.
Une rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos.


Rencontre avec Dany Laferrière, Vers d’autres rives

Saint-Malo 2019

Avec Dany LAFFERRIÈRE
Animé par Valérie MARIN LA MESLÉE


Pour un dictionnaire de la francophonie

Avec D.LAFERRIÈRE, A. BORER, B. CERQUIGLINI, E. ORSENNA - Saint-Malo 2019

Avec D.LAFERRIÈRE, A. BORER, B. CERQUIGLINI, E. ORSENNA
Animé par Marie-Madeleine RIGOPOULOS


Les mots sont notre demeure, les mots sont des migrants

Avec Dany LAFERRIÈRE, Alain BORER, Erik ORSENNA - Saint-Malo 2019

Avec Dany LAFERRIÈRE, Alain BORER, Erik ORSENNA
Animé par Thierry GUICHARD


Mohamed Mbougar Sarr et Einar Már Guðmundsson : rencontre autour des prix Littérature-Monde

Avec Mohamed Mbougar Sarr, Einar Már Guðmundsson, Ananda Devi, Anna Moï, Dany Laferrière, Michel Le Bris et Jean Rouaud. - Saint-Malo 2018

Rencontre avec les lauréats du prix Littérature-Monde 2018 Mohamed Mbougar Sarr et Einar Már Guðmundsson (traduit par Éric Boury). Avec les membres du jury Ananda Devi, Anna Moï, Dany Laferrière, Michel Le Bris et Jean Rouaud. Animé par Sophie Ékoué.


Scène ouverte aux poètes

Sur scène : Mackenzy Orcel en maître de cérémonie, Dany Laferrière, Coutechève Lavoie Aupont, Yahia Belaskri, Jean-Marie Blas De Roblès, Ananda Devi, James Noël… - Saint-Malo 2017

« Quelque soit le lieu d’où résonne la littérature, elle fait entendre, photographie, questionne les mots/maux du monde. Elle parle de l’humain, donc est résolument ancrée dans l’universel. Elle est le langage d’hier, d’aujourd’hui et du monde qui vient. Elle porte les cicatrices de l’Histoire. Elle doit être lue, être entendue, secouer les consciences, désarmer les certitudes. » (Mackenzy Orcel)
Avec Sophie BOUREL, Néhémy PIERRE-DAHOMEY, Dany LAFERRIÈRE, Jean-Marie BLAS DE ROBLÈS, Rodney SAINT-ELOI, Ananda DEVI, Hakan GÜNDAY, Coutechève LAVOIE AUPONT, Yahia BELASKRI, Martine FIDÈLE, Aurélia LASSAQUE, Nii AyikweiI PARKES, James NOËL, Makenzy ORCEL, Guy-Junior REGIS et la présence d’Azad Zyia EREN… : ils sont les nouvelles voix qui nous viennent d’Haïti, ou qui portent Haïti au cœur. Rassemblés pour une soirée magique à l’Univers, superbement accompagnés par le guitariste Yoann MINKOFF.


Rencontre autour des prix Littératre-Monde de l’A.F.D.

Anna Moï, Abdelaziz Baraka-Sakin, Dany Lafferrière, Paule Constant - Saint-Malo 2017

Avec Anna Moï, Abdelaziz Baraka-Sakin, Dany Lafferrière, Paule Constant
Animé par Marie-Madeleine Rigopoulos


Café littéraire : Écrivains en liberté

Avec Gilles LAPOUGE, Mariusz WILK, Dany LAFERRIÈRE - Saint-Malo 2016


Avec Gilles LAPOUGE, Mariusz WILK, Dany LAFERRIÈRE


Rencontre avec les lauréats du Prix Littérature-Monde 2016

Avec Makenzy ORCEL, Danielle SCHRAMM - Saint-Malo 2016


Avec Makenzy ORCEL, Danielle SCHRAMM
Et les membres du jury : Ananda DEVI, Dany LAFERRIÈRE, Paule CONSTANT, Boualem SANSAL
Animé par Yann NICOL


Gardien du sens des mots

Avec Orlando Luis Pardo Lazo, Dany Laferrière, Lyonel Trouillot, Pascal Bruckner - Saint-Malo 2016


Avec Orlando Luis Pardo Lazo, Dany Laferrière, Lyonel Trouillot, Pascal Bruckner
Animé par Eduardo CASTILLO

Vaclav Havel le rappelait sans cesse : la responsabilité première des écrivains, face aux totalitarismes, est d’être les gardiens du sens des mots. Cette manière insidieuse qu’avait le pouvoir en place de renverser le sens des mots en son inverse, d’appeler liberté l’oppression, « programme d’entente et de concorde entre les peuples » l’épuration ethnique, etc. C’est aussi de lutter contre l’acceptation de mots tabous, qu’on laisse s’installer ici même, qui sont autant d’intimations à ne plus penser – à se taire…


Dany écrit pour la jeunesse

Avec Dany Laferrière - Saint-Malo 2012

Avec Dany Laferrière, une rencontre animée par Christelle Capo-Chichi


Pour saluer Jacques Stephen Alexis

Avec James Nöel, Lyonel Trouillot, Dany Laferrière et Emmelie Prophète - Saint-Malo 2012

Avec James Nöel, Lyonel Trouillot, Dany Laferrière et Emmelie Prophète. Rencontre animée par Yves Chemla


Faut-il encore décerner des prix littéraires au XXIème siècle ?

Avec Cécile Coulon, Patrick Rambaud, Claude Villers, Léonora Miano, Carole Martinez, Dany Laferrière, Alain Mabanckou et Claude Esclatine - Saint-Malo 2012

Avec Cécile Coulon, Patrick Rambaud, Claude Villers, Léonora Miano, Carole Martinez, Dany Laferrière, Alain Mabanckou et Claude Esclatine, débat animé par Hubert Artus


Laferrière / Mabanckou, une complicité littéraire

Avec Alain Mabanckou et Dany Laferrière - Saint-Malo 2012

Une rencontre entre Alain Mabanckou et Dany Laferrière animée par Margot Loizillon.


Ecritures migrantes, pensée en mouvement

Saint-Malo 2011

Ils disent le douloureux télescopage des cultures, le fait d’avoir à vivre en soi ces multiples appartenances et ces déracinements — en un temps de basculement, qui semble exiger non plus comme jadis une pensée du stable, mais du mouvant, où tout ce qui était perçu jusque-là comme barrage, outil de régulation (état, frontière, identité, famille, etc) paraît sans plus d’efficacité devant la puissance des flux d’images, d’argent, d’information, de personnes. Car n’est-ce pas le pouvoir de la littérature, que de « mettre en musique » à travers des fictions ces voix multiples autour de soi, en soi — n’est-ce pas la définition même du roman ? Le promesse, dès lors, d’un « âge d’or » du roman pour le XXIe siècle naissant ?

Avec : Dany LAFERRIERE, Marie-Célie AGNANT, CHIKWAVA Brian, TEARNE Roma,
animé par Hubert Artus


Etonnants Voyageurs, rendez-vous en Haïti ?

Saint-Malo 2011

En nous quittant dans Port-au-Prince en ruines, nous nous étions jurés, avec Lyonel Trouillot et Dany Laferrière de remonter dès que possible le festival que le tremblement de terre venait de mettre bas. Et d’abord à Saint-Malo, au printemps dernier. Puis à Port-au-Prince, de nouveau. Le choléra, les troubles politiques, nous auront contraints à différer notre projet. Mais sûrement pas à y renoncer ! Parce que la culture, plus que jamais, est un enjeu majeur de la reconstruction. Comme en témoigneront les acteurs rassemblés, tous engagés dans ce combat.

Avec Lyonel TROUILLOT, Jean-Euphèle MILCE, Emmelie PROPHETE, Evelyne TROUILLOT, Louis-Philippe DALEMBERT, Dany LAFERRIERE, Yanick LAHENS, Michel LE BRIS

Animé par Christelle CAPO-CHICHI


Qu'est-ce qu'habiter un lieu ?

Qu’est-ce qu’habiter un lieu ?

Saint-Malo 2011

Avec Dany LAFERRIERE, Lyonel TROUILLOT, Yanick LAHENS, Evelyne TROUILLOT, Jean-Euphèle MILCÉ, Emmelie PROPHÈTE, animé par Yves Chemla


Goût d’Afrique, goût des Caraïbes

Saint-Malo 2010

Quand les saveurs entre dans les mots des écrivains… direction l’Afrique avec Léonora Miano et les Caraïbes avec Dany Laferrière, une rencontre animée par Christine Ferniot et suivie d’une lecture apéritive de leur ouvrage respectif.

Goût d’Afrique, goût des Caraïbes

Quand les écrivains submergent les journalistes

Saint-Malo 2010

Avec Lyonel Trouillot, Dany Laferrière, Louis-Philippe Dalembert, Emmelie Prophète, Kettly Mars. Un débat animé par Thierry Leclere.

Quand les écrivains submergent les journalistes

De l’écrit à l’écran

Saint-Malo 2008
14h30 : De l’écrit à l’écran
Dany LAFERRIERE, Fabienne KANOR, Xiaolu GUO.

Pour saluer Maryse Condé

Saint-Malo 2008
16h30 : pour saluer Maryse Condé
Gisèle PINEAU, Dany LAFERRIERE, Moussa KONATE, Maryse CONDE.

Y a-t-il une langue du maître ?

Saint-Malo 2008
10h00 : Y a-t-il une langue du maître ?
Tahar BEN JELLOUN, Fabienne KANOR, Dany LAFERRIERE, Michel LE BRIS