Tracks : Tunisia Clash

(Hinde Meddeb, Programm33/Arte, 2011, 26’)

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Samedi, 15:30, Auditorium (dans le cadre de l’après-midi Kessel qui démarre à 14:00)

Après la chute de Ben Ali, on file en Tunisie avec ceux qui ont écrit la B.O de la révolution de Janvier.
Le 7 novembre dernier, jour de fête nationale à la gloire de Ben Ali, le rappeur El General met sur sa page Facebook le clip de sa chanson. Pour la première fois, un rappeur tunisien montre son visage et s’adresse directement au chef de l’état. Un mois plus tard, la Tunisie commence sa révolution.

El General : "À cause de ça, j’ai commencé à être surveillé. Mon téléphone était sur écoute, ma page Facebook a été fermée, ma page fans aussi. Même quand j’allais au café, je voyais les types en train de me surveiller, c’était la sécurité d’état. La surveillance s’est intensifiée. Puis en décembre, la révolte a commencé en Tunisie."

Une semaine après la fuite de Ben Ali, un air de révolution plane toujours sur les rues de Tunis. Le Gouvernement provisoire est contesté, et l’armée déployée sur les points stratégiques de la ville.
Des centaines de manifestants ont fait 300 kilomètres à pied de Sidi Bouzid à Tunis pour faire entendre leurs revendications. Depuis plusieurs jours, ils assiègent le Palais de la Kasbah qui abrite les bureaux du Premier ministre. En Tunisie, plus de la moitié de la population a moins de 30 ans. C’est cette jeunesse qui a fait la révolution. Mots d’ordre, appels à manifester et vidéos amateurs sont passés par le net. Dans un pays où l’opposition était soit en prison, soit en exil, le rap, relayé par les bloggeurs et par Facebook, était l’un des rares vecteurs de la colère.

Fayçal : "On ne connaît que le Général. C’est le seul qui ait parlé de notre situation en Tunisie. Tout le monde avait peur, tout le monde tremblait. Y en a qu’un qui a dit non quand il fallait dire non ! "

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