L’exploitation d’une carrière de granit met en péril plusieurs villages autour d’un bourg de Haute-Bretagne. L’un d’eux, La Ville Jéhan, entièrement détruit, appartient aux souvenirs de Guy Darol qui y a vécu tous les étés de son enfance, auprès de ses grands-parents, jusqu’en 1971. Devant une telle désolation, il a reconstruit de mémoire un ensemble de fermes aujourd’hui disparues et donné vie aux anciens habitants en s’attachant à détailler tous les aspects de leur quotidien. Du battage des blés à la fabrication du pain, La Ville Jéhan témoigne d’un temps où les solidarités et l’autosuffisance étaient les moyens et le but. Un tableau se dessine, celui d’un village d’autrefois dont les principes fondés sur l’économie du peu fait écho à l’idéal d’entraide que l’on cherche désormais à réhabiliter comme une utopie nécessaire.