- © Jorge Bispo
L’étoile montante de la littérature brésilienne. Du portrait d’une jeunesse désabusée seulement intéressée par la sape et le paraître à une plongée dans la culture « pop » japonaise, sa trajectoire singulière témoigne de l’irruption au Brésil aussi d’une « culture monde ». João Paulo Cuenca est ainsi classé parmi les 20 meilleurs écrivains brésiliens de moins de 40 ans par la revue Granta. Son troisième roman, mais premier traduit en français, vient de sortir aux éditions Cambourakis.
Né en 1978 à Rio de Janeiro, il a écrit pour les plus grands journaux du pays, dont aujourd’hui O Globo, l’un des principaux quotidiens brésiliens. C’est en 2003 que paraît son premier roman Corpo Presente, suivi en 2007 par Mastroianni. Un jour, très grand succès dès sa sortie. Il y décrit les déboires d’une génération face à l’insertion professionnelle, à travers le quotidien de deux jeunes, sans travail, fascinés par la sape et le paraître, qui claquent sans compter. Une anthologie de ses chroniques culturelles signées pour la presse brésilienne – notamment pour le journal O Globo – est aussi parue en 2012.
La seule fin heureuse pour une histoire d’amour, c’est un accident (Éditions Cambourakis) est son troisième roman, rédigé dans le cadre et le prolongement d’une résidence à Tokyo. Il raconte une folle et sombre histoire d’amour entre plusieurs personnages - dont une poupée érotique - influencée par la culture pop japonaise, univers que la littérature brésilienne n’a pas pour habitude d’explorer. Histoire étrange et énigmatique, à commencer par le titre fleuve, le roman est composé de 31 courts chapitres, qui sont autant de variations sur le tanka, forme traditionnelle de la poésie nippone, où l’auteur décrit la relation complexe et malsaine qui unit M. Okuda, vieux poète classique, à son fils Shunsuke, qu’il espionne depuis son plus jeune âge.
Bibliographie :
- La seule fin heureuse pour une histoire d’amour, c’est un accident (Cambourakis, 2014)
Revue de presse :
« Un jeune talent que j’apprécie tout particulièrement. »
Chico Buarque
« L’étoile montante de la littérature brésilienne se nomme João Paulo Cuenca. [Il] a le mérite de libérer la littérature brésilienne de ses atavismes, et la confrontant à des univers où elle ne s’aventure jamais. »
André Clavel (L’Express)