Holy field, holy war

Lech Kowalski (Revolt cinema/2014/105’)

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Fin spécialiste des marges, pionnier du cinéma vérité, le réalisateur anglo-polono-américain Lech Kowalski (révélé en 1981 pour son très punk DOA sur l’unique tournée des Sex pistols aux USA) s’empare à sa manière d’un sujet où on ne l’attendait pas : le destin et la vie de petits agriculteurs polonais, des exclus du système, qui subissent des pressions économiques de toutes parts, de l’Union Européenne et des grandes industries chimiques. À la fois une fable et une allégorie du monde contemporain. “Je ne les filme pas comme des objets de réflexion qui alimenteraient une démonstration, mais bien comme des êtres en révolte qui, comme les punks, tentent de vivre comme ils veulent et non selon ce que l’on veut leur imposer (…) Pour moi, il s’agit de participer à une véritable résistance, semblable à la résistance clandestine lors de la Seconde Guerre mondiale. Et si ces paysans perdaient cette ultime guerre, c’est le monde entier qui serait en défaite.” Un documentaire d’une rare unanimement salué par la critique et le public.

[Prix Georges de Beauregard international - FID]
[Prix du groupement national des cinémas de recherches - FID]
[Prix Marseille espérance - FID]


Revue de presse

  • "Portrait ralenti de la
    ruralité polonaise. Un étrange
    docu écolo en position de
    gisant, la catastrophe n’y étant
    pas attendue, mais déjà là, sous
    la forme d’un camion Nutrena
    qui sillonne le film avec sa bouffe
    animalière aux OGM. » (…)
    ERIC LORET LIBÉRATION
  • « On retrouve là, la veine traditionnelle,
    passionnée, des essayistes
    et documentaristes polémiques. »
    CRITIQUE DE NEIL YOUNG (THE HOLLYWOOD REPORTER)