Recueil aussi subjectif que jubilatoire, le Dictionnaire de la rature se donne pour mission de dénoncer avec conviction, truculence ou poésie les mots inamicaux, coupables de débordements sémantiques ou sujets aux interprétations malveillantes. Une entreprise de salubrité linguistique qui reste ouverte aux “entrées subjectives et joyeuses de chacun”.
Raturer. D’amour. De colère. D’instinct. Mais aussi par fantaisie. Entreprise à la fois ludique et d’impertinence politique. Entreprise collective. Tuer à plusieurs “l’intelligence des mots anciens” ou leur pauvre musique. Attaques frontales et tirs groupés- : récit, aphorisme, analyse, trope, acrobatie… Entreprise collective mais, au fond, résolument individuelle. Chaque contributeur reste libre de raturer à sa guise. L’individualité véritable ne réside-t-elle pas dans la rectitude subversive et joyeuse de l’élaboration de son propre lexique- ?
- « Tour à tour loufoque, impertinent, obscur, ce vrai-faux dictionnaire a surtout la vertu d’ouvrir des perspectives. » Marianne Payot, L’Express