Dévoiler la misère humaine et décrire avec réalisme la société espagnole constituent les objectifs principaux du journaliste Aníbal Malvar. Dans son premier thriller La Ballade des misérables, livre dur mais réaliste, il allie son talent de conteur à sa légitimité de journaliste pour offrir une radiographie de la perversion des Hommes.
Né en 1964 en Galice, Aníbal Malvar écrit en galicien et en Castillan. Journaliste, il se spécialise dans le trafic de drogue et traite dans ses articles de l’ETA, de la mafia et de l’immigration, des thèmes que l’on retrouve dans son ouvrage. L’univers dans lequel il évolue ne manque pas de sujets pour nourrir son imagination. Dans La Ballade des misérables il construit son intrigue en jouant avec les codes du polar et les stéréotypes sur la police et les gitans. Sans angélisme ni misérabilisme, Aníbal Malvar donne la parole à la communauté gitane, peu présente dans la littérature actuelle et dresse un portrait saisissant et nimbé de mystère de Madrid. Un roman étonnant dans lequel il joue avec les points de vue, donne voix à des objets, voire même à des animaux, témoins de la réalité sociale.
Bibliographie
- La Ballade des misérables (Asphalte, 2014)