- © Julien Bois
Découvert en 2015 avec son premier roman façon road movie intitulé Le Fil des kilomètres (Phébus), Christin Guay-Poliquin, romancier québécqois, estime que l’art du récit est intimement lié à la vie pratique et à une attention aux détails et notamment à la langue, aux expression qui nous remuent et restent en nous. La langue justement, est déterminante selon lui en littérature. C’est ce rapport particulier à la langue qui, selon lui, donne naissance à des romans.
Né à Saint-Armand au Québec en 1982, il est doctorant en lettres à l’Université de Montréal, et rédige une thèse sur le récit de chasse.
Le Fil des kilomètres (publié en France chez Phébus et traduit en anglais chez Talonbooks) dont la trame simple — une inexplicable panne d’électricité plongeant une ville dans le noir, accule les hommes à réinventer leur vie et à se passer de ce qui jusqu’alors semblait aller de soi — cache une profonde réflexion sur l’Homme. Au fil des kilomètres, le narrateur va devoir arpenter ses propres labyrinthes.
En 2016, il signe Le poids de la neige (La Peuplade), roman finaliste au Prix des libraires du Québec, au Prix littéraire des collégiens et au Prix littéraire France-Québec. L’auteur y décrit une sorte de huis-clos à l’échelle d’un village bloqué par les intempéries de l’hiver. S’y développe un climat social étouffant où le lien social périclite, un contraste fascinant avec des paysages d’hiver chargés d’une douceur poétique sans précédant.
Bibliographie
- Le poids de la neige (La Peuplade, 2016)
- Le fil des kilomètres (La Peuplade, rééd. Phébus, 2015)