Les chebabs de Yarmouk

d’Axel Salvatori-Sink (Adalios, Taswir Films, Maritima TV / 2014 / 77’)

image

Clandestinement sur les toits des immeubles, le réalisateur filme avec émotion les aspirations et les doutes d’une jeunesse en quête d’identité. On est 2009, dans le plus grand camp de réfugiés du Moyen-Orient qui en 1957 a accueilli les réfugiés de la première guerre israelo-arabe.

Les Chebabs sont un petit groupe de garçons et de filles qui se connaissent depuis l’adolescence. Aujourd’hui, au seuil de l’âge adulte, ils ont une véritable soif de vivre et d’absolu, mais sont confrontés à des réalités complexes. Entre le besoin de liberté et l’appartenance au groupe, le désir de révolte et la perspective d’une vie bien rangée, les choix sont difficiles ; mais tout l’est plus encore quand on est réfugié palestinien dans le camp de Yarmouk, en Syrie.

Le film se termine alors que commencent les premiers mouvements populaires en Syrie. Axel Salvatori-Sinz filme ici les derniers fragments d’une réalité aujourd’hui disparue.
Depuis 2011 le camp est devenu le lieu d’affrontement des forces du régime et de multiples groupes rebelles. Alors que 90% des réfugiés ont fui, l’Etat Islamique s’est emparé du camps le 6 avril dernier.