Besoin de poème

Le plus court chemin d’un homme à un autre...
Si au lieu de refuser de l’entendre, on écoutait le monde, les chants qu’il fait, même en brûlant ? D’abord ceux des poètes de l’Islam soufi, avec Mohammed Idali et Yahia Belaskri. Et puis ceux qui ont permis à Breyten Breytenbach de tenir au fond de la nuit sud africaine, à l’Innu Joséphine Bacon, à l’Algérienne Habiba Djahnine, et à l’Haïtien Jean Métellus de dire ce qu’on ne veut pas voir.
Voir et écouter la belle chanson (même de traviole) qui vit au creux des poèmes de Valérie Rouzeau, d’Arthur H, de Bruno Doucey, de Jack Küpfer, de James Noël, de Wilfried N’Sondé, de Makenzy Orcel, d’Ananda Devi, d’Abdourahman Waberi, de Lyonel Trouillot, de Jean-Marie Blas de Roblès, de Jean Rouaud, d’Hubert Haddad – pour lesquels la poésie est essentielle, même si certains écrivent surtout des romans. D’ailleurs, qu’en est-il de la différence entre les genres ? Tous passent par la langue française dont Alain Borer se demande avec amour, si elle n’est pas blessée. À mort ?
Yvon Le Men


AUTOUR DU PRIX GANZO DE POÉSIE

UNE MATINÉE À LA SALLE MAUPERTUIS, DIMANCHE, À PARTIR DE 10H

En ouverture, un hommage à un grand écrivain, érudit et poète, qui fut un pilier du festival, disparu trop tôt, il y a dix ans et dont on réédite Le bel aujourd’hui : Jacques Lacarrière. Yvon Le Men, Bruno Doucey, Sylvia Lippa-Lacarrière et leurs amis évoqueront l’écrivain et l’ami, à l’œuvre considérable, diront de ses poèmes, raconteront de ses histoires. Avant que le jury du prix Ganzo de poésie, que préside Alain Borer, ne remette son prix annuel, devenu en peu d’années un prix de référence. Robert Ganzo, poète d’origine vénézuélienne, fut l’ami de Paul Éluard et un poète de première grandeur. Le prix est doté de 10 000 euros par la fondation Robert Ganzo.
La rencontre avec le lauréat (ou la lauréate) sera suivie par un spectacle, en forme de « tour du monde en poésie » piloté par Yvon Le Men en compagnie des invités du festival.

  • Dimanche de 10h30 à 13h à la salle Maupertuis

ARTHUR H, UN CAUCHEMAR MERVEILLEUX

La beauté des biches/Leur évoquait la douceur/de leurs anciennes épouses/Mais le monde a changé/Rien n’est plus pareil/Tout se détruit pour se reconstruire. Ainsi chante en parlant l’espèce de petit conteur, ainsi qu’il se nomme lui-même. Ainsi nous donne-t-il envie d’en savoir plus sur la beauté des biches.
Avec Arthur H et James Noël. Animé par Yvon Le Men.

  • Lundi à 15h, Salle Sainte-Anne

TROIS VOIX DE FEMMES VENUES DES QUATRE COINS DU MONDE

Valérie Rouzeau dont la voix presque-chante et dont les poèmes ont parfois la tête à l’envers. Habiba Djanine, qui écrit de la poésie comme on construit une maison, avec ses nerfs, ses rêves, les mains plongées dans l’argile de la vie. Joséphine Bacon dont la vie et les poèmes - en français ou en innu - se soutiennent comme des jumeaux, envers et contre tout.
Avec Valérie Rouzeau, Habiba Djanine et Joséphine Bacon.

  • Dimanche à 16h30, salle Sainte-Anne

HOMMAGE À BREYTEN BREYTENBACH, L’OISEAU CONSTRUCTEUR

Par la force magique de son verbe et un sens inné de la résistance, Breyten Breytenbach tend vers l’horizon un rêve immense de liberté. Cet exilé est aussi « un oiseau constructeur » qui sait tenir le cap de l’espérance. Animé par Yvon Le Men.

  • Samedi à 16h30, Salle Sainte-Anne

    RHAPSODIE POUR HISPANIOLA, UN HOMMAGE À JEAN MÉTELLUS

Tout commence par l’histoire d’un Indien de l’île d’Hispaniola (Haïti), un jeune cacique de cette terre - c’est-à-dire un roi - qui a accueilli avec naïveté, bienveillance, l’amiral Christophe Colomb... on connaît la suite
Avec Emmelie Prophète, James Noël. Animé par Bruno Doucey.

  • Dimanche à 14h, Salle Sainte-Anne

    ÉCOUTER LA CHANSON BIEN DOUCE QUI NE PLEURE QUE POUR VOUS PLAIRE...

Quel est le lien entre poème et chanson. Une chanson dit-elle quelque chose dont on ne peut plus se passer ? Un poème a-t-il envie de chanter ? Et sommes-nous toujours assis entre deux chaises musicales ?
Avec « Titi » Robin, Jean Rouaud, Abdourahman Waberi, Wilfried N’Sondé.

  • Dimanche à 15h15, Salle Sainte-Anne

LA POÉSIE, TOUT UN ROMAN ?

Qu’en est-il de ceux pour qui la poésie est essentielle mais qui écrivent autre chose ? Autre question : la poésie se fiche-t-elle du genre ?
Avec Abdourahman Waberi, Jean-Marie Blas de Roblès, Hubert Haddad et Yvon Le Men

  • Lundi à 16h15, Salle Sainte-Anne

BRUNO DOUCEY, UN POÈTE ÉDITEUR DE POÈTES

Après avoir été enseignant de littérature, directeur des éditions Seghers, Bruno Doucey s’est lancé, en prenant tous les risques, dans l’aventure de l’édition de poésie. À la question, à quoi sert la poésie en ces temps de manque, il répond par ses poèmes, ses proses, et ceux des autres dont il s’occupe avec attention.
Avec James Noël, Bruno Doucey, Jacques Küpfer et Yvon Le Men. Animé par Yvon Le Men.

  • Samedi à 15h15, Salle Sainte-Anne

« DE QUEL AMOUR BLESSÉE » AVEC ALAIN BORER ET JEAN ROUAUD
Qu’en est-il de la langue française aujourd’hui ? Et de la langue tout court quand on l’écrit, la lit, la parle ? Animé par Yvon Le Men.

  • Lundi à 15h, Salle Sainte-Anne

LES POÈTES SOUFIS, LA LUMIÈRE DE L’ISLAM
Plus que jamais, il est temps d’écouter les voix de ceux qui ont porté la poésie musulmane à son plus haut degré d’incandescence dans la nuit obscure de nos vies. Les voix de Rumi, le fondateur de l’ordre des derviches tourneurs, de Halladj, brûlé vif pour ses poèmes, d’Ibn’ Arabi qui pratiquait la religion de l’amour, et d’Abdel Kader qui sauva à Damas, il y a plus d’un siècle, les Chrétiens voués à une mort certaine par les islamistes de l’époque. Avec Mohammed Idali, Yahia Belaskri, Atiq Rahimi et Yvon Le Men. Animé par Yvon Le Men.

  • Samedi à 14h, Salle Sainte-Anne