GRANDE APRÈS-MIDI ENTRE ORIENT ET OCCIDENT, DÈS 14H, SAMEDI À LA GRANDE PASSERELLE 2

L’INVENTION DE L’ORIENT

« Dans les temps anciens, il y avait un élément, un corps, ce corps a été
coupé en deux, à chaque moitié on a donné un nom, Orient et Occident.
Depuis chaque moitié de ce corps pleure l’autre moitié » dit le chanteur
syrien Abed Azrié. Dans Tout est halluciné la Libanaise Hyam Yared plonge
dans l’histoire du Moyen-Orient, de Beyrouth au Caire, explore « au-delà des
guerres et des massacres, les mensonges et les mythes fondateurs d’identités
factices, meurtries et meurtrières » (Le Monde). Toute l’oeuvre de Mathias
Énard est une ode à l’Orient : Boussole nous transporte de Vienne aux
rivages de la mer de Chine en passant par Istanbul, rendant hommage au
passage à tout « ceux qui, vers le levant ou le ponant ont été à tel point épris
de la différence qu’ils se sont immergés dans les langues, les cultures ou
les musiques qu’ils découvraient, parfois jusqu’à s’y perdre corps et âme. »
Charles King, dans un magnifique récit, nous transporte au Pera Palace,
premier hôtel de luxe créé pour accueillir les voyageurs occidentaux de
l’Orient Express, qui les amenait jusqu’aux portes de l’Orient. À travers son
quintet de l’Islam, Tariq Ali nous démontre que son histoire est celle d’une
culture riche, tolérante et qui a eu ses Lumières ».
► Sam. 14h15

TURQUIE, NOUVELLES VOIX
Aux portes de l’Europe, aux portes d’un monde en guerre, la Turquie, zone de
fracture. Comment une nouvelle génération d’écrivains turcs affronte-t-elle
les contradictions et la complexité de cette Turquie plurielle qui a tant de
mal à se percevoir comme telle ? La littérature turque est en ébullition, à
l’image du pays : des romanciers de la génération qui a commencé à écrire
au tournant des années 2000, comme Hakan Günday (récent prix Médicis
étranger), prennent la parole contre la dictature sur les esprits, l’obscurantisme
intellectuel, religieux et politique, disséquent les mécanismes du
pouvoir et les composantes d’une société tentée également par l’Europe
et le repli sur soi. Autant de regards pour décrire une société en pleine
mutation, dans un contexte politique particulièrement tendu : avec Hakan
Günday (Encore et sa nouveauté Topaz,Galaade Éditions), Çiler Ilhan
(L’Exil, Galaade Éditions), Ece Temelkuran (À quoi bon la révolution si je
ne peux danser, JC Lattès). Une rencontre « Turquie, entre Orient et Occident
 » avec également Ahmet Insel et qui sera suivie du film sur l’Istanbul
d’Orhan Pamuk Innocence of memories (voir ci-dessous).
► Sam. 14h-15h30 Grande Passerelle 2

INNOCENCE OF MEMORIES : L’ISTANBUL D’ORHAN PAMUK
Avec l’argent de son prix Nobel, Orhan Pamuk a
ouvert un étonnant musée à Istanbul, fascinante
mise en abyme de son roman, Le musée de l’innocence
(2011), histoire d’un amour impossible qui
revit à travers une collection fétichiste d’objets.
Une déambulation nocturne et onirique dans les
rues de la métropole turque, méditation labyrinthique
sur la perte, l’amour et la ville, devenue
pour Pamuk une partie de lui-même.
►Sam. 15h45, Grande Passerelle 2