Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l’attaque contre l’ennemi allemand. Les soldats s’élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d’Alfa, son ami d’enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s’enfuit. Lui, le paysan d’Afrique, va distribuer la mort sur cette terre sans nom. Détaché de tout, y compris de lui-même, il répand sa propre violence, sème l’effroi. Au point d’effrayer ses camarades. Son évacuation à l’Arrière est le prélude à une remémoration de son passé en Afrique, tout un monde à la fois perdu et ressuscité dont la convocation fait figure d’ultime et splendide résistance à la première boucherie de l’ère moderne.
- “Avec sa concision, son style incantatoire qui évoque les griots, ses références subtiles aux poèmes d’Apollinaire ou de Senghor, le roman emporte indéniablement.” Le Monde
- “Avec son style oral, naïf, ses expressions répétées comme un mantra, le roman de Diop envoûte plus sûrement qu’un classique roman sur la guerre. Il est original car il donne la voix à ceux qu’on a peu entendus, ces Africains recrutés pour leur courage et leur capacité à terrifier l’ennemi.” Le Figaro
- “Ce roman est une merveille. Écrit dans un style simple, presque naïf, mais étonnant, il nous raconte la tragédie des tranchées avec une délicatesse émouvante. Ce n’est pas un roman sur la guerre, c’est plutôt un livre sur ce que Montaigne appelait « la soudure fraternelle ».” Le Point