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Camille Claudel

Fayard

« Le cœur de Camille abrite les battements d’une valse, on l’entend de loin son cœur, on le voit franchir un siècle, traverser les années, les guerres et les saisons, puis il s’approche de nous et s’invite dans ces pages  : on dirait qu’elle a quelque chose encore à nous dire, qu’elle n’a jamais su dire, qu’elle n’a jamais pu dire, ou alors ses mots ont été perdus, déchirés, brûlés, on ne sait pas, ceux qui restent ne suffisent pas, sa vie est toute trouée. Valse noire, de terre, de plâtre, de marbre, d’onyx ou de bronze, démarche trébuchante, valse brillante, valse folle, qui continue à faire entendre ses pas, ses tremblements, son pouls, sa grande énigme. Ce livre, je l’écris pour elle.  »
Pour bâtir ce voyage vers Camille Claudel, Colette Fellous a multiplié les recherches, accédé aux archives, observé sans répit les œuvres, convoqué les heures claires et les jours noirs. Un livre choral qui donne un nouvel éclairage au « cas Camille  ».

Le petit foulard de Marguerite D.

Le petit foulard de Marguerite D.

Gallimard - 2022

« C’est très simple, je voudrais retrouver le moment où soudain Marguerite s’est arrêté de me parler et que tout s’est suspendu. Je resterai d’abord là, sur ces secondes, puis je partirai, sans destination précise, juste partir. Sur un morceau de soie. J’aime toujours faire ça, revenir sur des moments modestes car à les déployer lentement on y voit se réveiller tant de formes et de couleurs, de la joie, des rires, des cris d’oiseaux sur la lande, un grand ciel, du sable, des feux et bien sûr un cœur qui bat le tambour. Les forêts, l’inquiétude et la peur ne sont jamais très loin. Nous étions donc assises l’une en face de l’autre, Marguerite Duras et moi, un après-midi d’automne, chez elle, rue Saint-Benoît numéro 5, je portais un gilet en grosse laine rouge et blanc et un petit foulard de soie léopard tacheté noir et blanc. Par la fenêtre, une lumière plutôt plate et de légères taches de bruits. À un moment, et c’est celui-là précisément que je voudrais retrouver, elle m’a fixée, légèrement absente, la beauté de son visage, ses yeux bleus et purs, son air unique et souverain de Marguerite D. “Tu vois, j’étais exactement comme toi. Le même foulard, les mêmes couleurs, pareille.” Entre nous, sur la table, des feuilles de papier, un magnéto, des stylos, et le livre ouvert : Emily L. J’étais venue pour qu’elle me parle d’elle. »

Kyoto song

Kyoto song

Gallimard - 2020

« Kyoto song a la forme d’un voyage qui contiendrait tous les voyages : un désir, une brûlure, un élan souverain, une quête, une danse.

Et sur le chemin je voulais retrouver de manière aléatoire des scènes perdues ou comme on dit à la radio, restées en l’air : tant que je serais vivante et que l’envie de marcher sans avoir peur me guiderait, je resterais à Kyoto, c’est en tout cas ce que j’avais décidé. De ce point du monde, je pourrais mieux revoir, rectifier et approfondir tous ces moments furtifs qui m’ont forgée depuis l’enfance et que je n’ai pas assez bien racontés.

Mais je ne suis pas venue seule au Japon, une petite fille m’accompagne, elle a dix ans. C’est elle qui m’a poussée à être là. Elle dit toujours que son chiffre magique est le chiffre 5 mais elle ne sait pas comment l’expliquer, régulièrement elle lance des choses comme ça, et moi je la crois. »


Camille Claudel

Camille Claudel

Fayard - 2018

« Le cœur de Camille abrite les battements d’une valse, on l’entend de loin son cœur, on le voit franchir un siècle, traverser les années, les guerres et les saisons, puis il s’approche de nous et s’invite dans ces pages  : on dirait qu’elle a quelque chose encore à nous dire, qu’elle n’a jamais su dire, qu’elle n’a jamais pu dire, ou alors ses mots ont été perdus, déchirés, brûlés, on ne sait pas, ceux qui restent ne suffisent pas, sa vie est toute trouée. Valse noire, de terre, de plâtre, de marbre, d’onyx ou de bronze, démarche trébuchante, valse brillante, valse folle, qui continue à faire entendre ses pas, ses tremblements, son pouls, sa grande énigme. Ce livre, je l’écris pour elle.  »
Pour bâtir ce voyage vers Camille Claudel, Colette Fellous a multiplié les recherches, accédé aux archives, observé sans répit les œuvres, convoqué les heures claires et les jours noirs. Un livre choral qui donne un nouvel éclairage au « cas Camille  ».


Pièces détachées

Pièces détachées

Gallimard - 2017

Dans la nuit qui a suivi l’attentat sur la plage de Sousse le 26 juin 2015, une femme écrit, face à la mer de Sidi Bou Saïd : « Il faut que je raconte avant demain, que je témoigne, très vite, ce livre sera mon nocturne, puis je rendrai les clefs, je partirai. Cette femme, je la reconnais, c’est moi. Moi dans ce livre qui veut raconter l’histoire de ce père né et mort au XXe siècle, et l’histoire de ce monde d’ici, de ce village de Tunisie que je vais devoir abandonner, dans cette année 2015, année terrifiante, sans répit, aux couleurs nouvelles du XXIe siècle. Maintenant qu’ils sont morts, je me dis que je ne pourrai les consoler qu’en écrivant. En sachant malgré tout que je ne rattraperai rien : à mon tour je dois partir, quitter ceux que j’aime, peut-être ne plus revenir, je ne sais pas encore. »

À l’annonce de la mort brutale d’Alain, un ami proche, en pleine mer, ressurgit celle du père, en écho. Tous deux ont été atteints au cœur. C’est toujours le cœur qui est attaqué, celui des êtres aimés, celui d’un pays devenu si fragile, celui des exilés.

Colette Fellous poursuit ici son exploration des temps et des lieux, en superposant librement passé et présent, Tunisie et Normandie, visages et musiques, pour dire son attachement au monde et à tous ces êtres rencontrés, proches ou parfois plus lointains. Une déclaration d’amour, de celle qui s’en va.

Revue de presse :

"L’écriture poétique de Colette Fellous, l’alternance entre passé et présent, la France et la Tunisie, le réel et le rêve, donnent une puissance magnétique à ce livre qui est une traversée de vie, une recomposition de l’être, un long poème, une ode à l’amour de la vie…" (Laurent Borderie, L’Orient littéraire)

"Pièces détachées, de Colette Fellous, est un livre dont la douceur fait beaucoup de bien, non parce qu’elle serait un évitement du mal ravageant la planète, mais parce qu’elle répond à la violence de la stratégie de la terreur actuelle par l’arme de la délicatesse." (L’Intervalle)

"Pièces détachées, son dernier livre, interroge notre réaction face à un monde qu’elle juge en miettes." (TV5 Monde)


La préparation de la vie

La préparation de la vie

Gallimard - 2014

"Roland Barthes est devenu mon guide vagabond, il apparaît et disparaît, il n’y a jamais eu aucune contrainte dans notre lien : c’était notre pacte, il l’est resté. Tant d’années après, sa voix est là, inchangée, elle m’accompagne et je l’aime. Je l’emporte toujours dans mes bagages quand je voyage ou quand je retourne en Tunisie, comme si elle était mon enfance, comme si elle comptait davantage que ma famille. J’écoute son dernier séminaire au Collège de France, de 1978 à 1980 : La préparation du roman. Devant ce grand rectangle d’eau, à Sidi Bou Saïd, en suivant sa voix et sa recherche infinie d’un roman qui serait absolu, unique et finalement impossible à écrire, je le rends complice de tout ce que je vois, de tout ce dont je me souviens, de tout ce dont je suis témoin, au coeur de cette Tunisie en grande métamorphose depuis le 14 janvier 2011. Oui, devant ce grand rectangle découpé dans la Méditerranée, sur cette terre de naissance dont je ne veux pas me séparer, je compose ce livre labyrinthe, à la fois pour lui rendre hommage et pour le remercier de m’avoir aidée à préparer ma vie, depuis le jour où, en 1975, dans un café de l’Odéon, il m’a dit, amical et affectueux : "Vous savez, vous avez le droit de dire je"".


Revue de presse


Un amour de frère

Un amour de frère

Gallimard - 2011

Une sandale qui se prend dans un rail. Colette tombe. Le train de Tunis arrive. À la dernière seconde, elle parvient à ramper hors de la voie. Elle s’était crue morte.

Cette forte émotion déclenche un tourbillon d’images, de souvenirs. C’est un vertige qui fait danser les lieux, les moments, les mots, les voix. En particulier, Colette revit et nous fait revivre les années 1967-1968, les hôtels, les chambres de bonnes, la Sorbonne, les petits métiers, le Festival d’Avignon. Paris, ses cafés, ses restos, ses cinémas de la rive gauche.

Mais la figure dominante est celle de son frère Georgy, diabétique dès l’enfance et qui mourut à vingt-sept ans. Colette éprouve un immense amour pour lui, à cause de sa fragilité. « J’acceptais qu’il soit mon maître ». Jusqu’au jour où elle comprend qu’il est son mauvais génie. « Il aura été mon initiateur diabolique. (...) J’aurais accepté de me vendre pour lui plaire et s’il avait vécu plus longtemps, il m’aurait poussée à le faire, il avait déjà essayé plusieurs fois, je n’aurais pas pu refuser. »

On retrouve ici Colette Fellous telle que le lecteur l’a aimée dans ses récits précédents, plus une nouvelle dimension, proche du tragique


Revue de presse

  • "Tel un poème, le magnifique récit de Colette Fellous est à la fois "ouvert, mobile, transparent, et complètement secret, à jamais secret". Accompagné par les sombres accents d’une cantate de Bach, Actus tragicus, c’est un splendide mémorial pour la vie brève d’un frère tant aimé, éperdu dans sa poursuite d’une "beauté noire, brillante, fatale, magique"." Le Monde
  • "Dans la capitale de tous les possibles, à la fin des années 1960, Colette Fellous fait le plein de cinéma, de théâtre, de musique, de livres, mais elle fait surtout le plein de Georgy, ce frère adulé et malade qui la hante et auquel elle dédie ce récit qui ressemble à une chanson noire de Barbara." Le Nouvel Obs
  • Colette Fellous parle de son livre Un amour de frère pour Librairie Mollat :
  • Entretien sur France Culture dans l’émission "Du jour au lendemain" :

Un amour de frère

Un amour de frère

Gallimard - 2011

Une sandale qui se prend dans un rail. Colette tombe. Le train de Tunis arrive. À la dernière seconde, elle parvient à ramper hors de la voie. Elle s’était crue morte.
Cette forte émotion déclenche un tourbillon d’images, de souvenirs. C’est un vertige qui fait danser les lieux, les moments, les mots, les voix. En particulier, Colette revit et nous fait revivre les années 1967-1968, les hôtels, les chambres de bonnes, la Sorbonne, les petits métiers, le Festival d’Avignon. Paris, ses cafés, ses restos, ses cinémas de la rive gauche.
Mais la figure dominante est celle de son frère Georgy, diabétique dès l’enfance et qui mourut à vingt-sept ans. Colette éprouve un immense amour pour lui, à cause de sa fragilité. « J’acceptais qu’il soit mon maître ». Jusqu’au jour où elle comprend qu’il est son mauvais génie. « Il aura été mon initiateur diabolique. (...) J’aurais accepté de me vendre pour lui plaire et s’il avait vécu plus longtemps, il m’aurait poussée à le faire, il avait déjà essayé plusieurs fois, je n’aurais pas pu refuser. »
On retrouve ici Colette Fellous telle que le lecteur l’a aimée dans ses récits précédents, plus une nouvelle dimension, proche du tragique.

Pour saluer la revue Apulée

Soirée avec Hubert Haddad, Jean-Marie Blas de Roblès, Yahia Belaskri, Jean Rouaud, Ananda Devi, Jeanne Benameur, Colette Fellous, Yvon le Men, Shu Cai, Adlène Meddi, Felwine Sarr, Jean-Luc Raharimanana, Georges-Olivier Chateaureynaud, Yoann Minkoff - Saint-Malo 2019

Avec Hubert Haddad, Jean-Marie Blas de Roblès, Yahia Belaskri, Jean Rouaud, Ananda Devi, Jeanne Benameur, Colette Fellous, Yvon le Men, Shu Cai, Adlène Meddi, Felwine Sarr, Jean-Luc Raharimanana, Georges-Olivier Chateaureynaud, Yoann Minkoff


Remise du Prix Joseph Kessel de la Scam à Marc Dugain

avec Colette Fellous, Pierre Haski, Michèle Kahn, Gilles Lapouge, Benoît Peeters, Jean-Pierre Perrin, Olivier Weber et Marc Dugain - Saint-Malo 2018

Animé par Olivier Weber
Avec Colette Fellous, Pierre Haski, Michèle Kahn, Gilles Lapouge,Benoît Peeters, Jean-Pierre Perrin, Olivier Weber et Marc Dugain.


La préparation de la vie - Colette Fellous

Saint-Malo 2014

Avec Colette Fellous.
Animé par Christelle Capo-Chichi.