La BD à l’honneur...

image

Les Bulles noires

Toujours captivé par les évolutions de la bande dessinée, art de l’enfance de plus en plus ouvert aux adultes, le festival jeunesse reçoit cette année, en relation directe avec l’exposition Les couleurs du noir et la Nuit blanche du Film noir certains des artistes qui viennent de se prêter à une passionnante expérience d’adaptation en BD de grands textes du patrimoine noir.
Miles Hyman, Baru, Lax, de Metter, Joe G. Pinelli seront avec nous pour prolonger la conversation, engagée depuis plusieurs éditions d’Étonnants Voyageurs, sur les grandeurs et les limites de cet exercice très particulier qui consiste à convertir un texte littéraire en narration graphique.







Par temps Clerc

En une année où le Festival se penche sur les causes et conséquences culturelles de mai 68, il était impossible de ne pas s’intéresser à l’épanouissement des cent fleurs de papier qui a suivi le joli mois de révolte. Et naturellement Métal Hurlant, magazine de BD né du big bang du Pilote de Goscinny, fait partie de cette floraison, qui modifia le paysage graphique occidental (et même oriental à en croire les déclarations du réalisateur Miyazaki qui revendique haut et fort l’influence de Mœbius). Il se trouve que l’un des piliers de Métal vient de publier sa version de l’histoire du canard mythique. Avec Le Journal, Serge Clerc apporte plus que sa pierre à l’édifice. Il le rebâtit entièrement, en 230 pages d’un récit vibrant, touffu, drôle et déchirant, retraçant comme un bildungsroman l’éducation et l’arrivée à la maturité artistique d’un jeune provincial attiré à Paris par les lumières de la contre-culture. Jean-Pierre Dionnet, l’inventeur de Métal, qui signe la préface de cet incroyable pavé BD, sera présent pour nous guider dans les arcanes d’un météore de presse qui a ouvert la voie à la bande dessinée moderne