93, la belle rebelle

(Jean-Pierre Thorn, ADR Productions/INA, 2011, 73’)

image

Dimanche, 16:30, Vauban 3 (après-midi "De l’autre côté du périph’")
Lundi, 16:45, Maison des Associations (après-midi "C’est quoi la France ?")

Du rock au slam en passant par le punk et le hip-hop, histoire d’une résistance musicale dans le 93. Un vibrant hommage à une culture née du béton et de la révolte.
Département emblématique des banlieues françaises, la Seine-Saint-Denis, étiquetée du médiatique label 9-3, incarne depuis le début des années 1960 le cliché d’une jeunesse en colère, stigmatisée comme graine de "voyous" ou plus récemment de "racailles".

Une image à laquelle Jean-Pierre Thorn a décidé de tordre le cou en redonnant toute sa valeur à un demi-siècle de contre-culture musicale et aux voix souvent réprimées d’un territoire en perte d’identité, mais jamais en mal de vitalité. Du concert mythique de la Nation en 1963 au slam d’aujourd’hui en passant par le punk et bien sûr la grande vague hip-hop, le documentaire retrace les différentes étapes d’une résistance musicale intimement liée à la réalité sociale et populaire dont elle est issue.

Une épopée racontée par quelques-uns de ceux qui en ont fait la richesse et la créativité : Daniel Boudon, chaudronnier et batteur d’un groupe rock au début des années 1960, Marc Perrone, promoteur du folk dix ans plus tard et précurseur du slam, Loran de Bérurier Noir, icône de la génération punk, DJ Dee Nasty, artisan de la culture hip-hop française, le rappeur Casey, associé au rockeur radical de Zone Libre (ex-Noir Désir) et le slameur D’ de Kabal.

De larges extraits de concerts (NTM, Bérus...) et des archives percutantes racontent ainsi l’histoire d’une banlieue minée par une politique urbaine anarchique, des mutations industrielles successives, la désillusion politique et l’indifférence des pouvoirs publics


La bande annonce du film 93, la belle rebelle


Portfolio