GRANDE DEMI-JOURNÉE THÉMATIQUE

Présence d’Aimé Césaire

Poète, dramaturge, homme politique, une des grandes figures du XXè siècle, il est pour tous le chantre de la « négritude » concept dont l’effet d’ébranlement fut immense, mais trop souvent mal compris aujourd’hui, déformé, rétréci à une vision identitaire, ethniciste — quand il avait valeur universelle. André Breton le premier le comprit, découvrant en 1941 dans une mercerie de Fort-de-France sa revue Tropiques, Breton qui fera du Cahier d’un retour au pays natal le plus beau des éloges. Jacques Lacarrière, peu de temps avant sa mort, devait publier un superbe Ce que je dois à Aimé Césaire. Nous devons tous quelque chose à Aimé Césaire ! Et c’est pour déployer toutes les dimensions de cette dette, donner à entendre la splendeur de cette parole poétique proprement unique, balayer les malentendus, que nous lui consacrerons tout l’après- midi du samedi, salle Maupertuis.

Lecture, par Alex Descasses d’extraits du Cahier d’un retour au pays natal, avant une rencontre sur la trajectoire du poète, avec Daniel Maximin, auteur du livre Césaire-Lam, insolites bâtisseurs (RMN, 2011), qui accompagne l’exposition au Grand Palais, Romuald Fonkoua (Aimé Césaire, Perrin), Louis-Philippe Dalembert, Tahar Bekri et Michel Le Bris — rencontre suivie d’une lecture à deux voix d’échanges entre Aimé Césaire et Wifredo Lam, son grand ami peintre par Daniel Maximin et Nicole Dogué. Suivra une discussion sur l’aventure de Présence africaine, où Césaire et Senghor jouèrent un si grand rôle, avec Christiane Diop qui fut à sa fondation, Romuald Fonkoua, actuel rédacteur en chef de la revue, Cheikh Hamidou Kane et Roland Colin. Avant une lecture par Sylvia Lacarrière du texte de Jacques Lacarrière : Ce que je dois à Aimé Césaire, et une rencontre les « Petits enfants d’Aimé Césaire » : avec Mathias Enard, Romuald Fonkoua, Alain Mabanckou, Daniel Maximin, Léonora Miano, Abdourahman Waberi.