Ghibli ou le mystère Miyazaki

(ves Montmayeur, Arte Production, Point du Jour, 2004, 52’)

image

D’Akira à Chihiro, les nouvelles icônes de la jeunesse mondiale sont “made in Japan”. Nombre d’entre elles sont nées dans le secret du mythique studio Ghibli. Le documentaire nous en ouvre les portes, en compagnie des maîtres de l’animation Isao Takahata et Hayao Miyazaki. Le documentaire débute par une bande-annonce en japonais : celle du dernier film d’Hayao Miyazaki, Le château ambulant. Lors de sa sortie au Japon, le 20 novembre dernier, il a attiré 1,3 million de spectateurs en un week-end. Son producteur, le mythique studio Ghibli, crée depuis bientôt vingt ans des personnages et des univers qui nourrissent l’imaginaire de toute l’Asie.
C’est l’un des lieux les plus secrets du Japon. Il a été fondé en 1985 par le producteur Toshio Suzuki et deux génies de l’animation, Isao Takahata et Hayao Miyazaki, dans une démarche quasi militante : ils voulaient faire des dessins animés qui aient du sens et qui parleraient à tous. Depuis, les films de Miyazaki et de Takahata (Porco rosso, Princesse Mononoké, Le voyage de Chihiro... pour le premier, Le tombeau des lucioles, Pompoko, Mes voisins les Yamada... pour le second) ont profondément marqué les jeunes Japonais - et depuis quelques années les jeunes du monde entier. Le succès planétaire des productions Ghibli n’a pas altéré l’esprit des débuts. Miyazaki et Takahata sont restés les artisans d’un merveilleux riche de sens. Pour donner au spectateur les clés de leur monde magique et enchanteur, le film fait appel à des “passeurs d’imaginaire” : l’artiste Takashi Murakami, Masao Yokota, psychologue spécialiste des personnages d’animation, Masuo Otsuka, doyen de l’animation japonaise. Il mêle des images de paysages traditionnels japonais avec les visions personnelles des artistes de Ghibli et de nombreux extraits de films d’animation et de dessins inédits du studio. Et propose, en exclusivité, des entretiens avec Isao Takahata et Hayao Miyazaki.