BONNELLE Bernard

France

Aux Belles Abyssines (La Table Ronde, 2013)

Biographie

Après avoir navigué de la mer Rouge au golfe Persique en passant par les océans Pacifique et Indien quand il était encore officier de la marine, Bernard Bonnelle est aujourd’hui un écrivain de talent. En 2011, sous le pseudonyme de Bernard Buci, il publie son premier roman intitulé Les Huiles ; un tableau sincère et humain du combat de la tradition face à la modernité sous les années Mitterand.

Il est en lice cette année pour le prix Nicolas Bouvier pour son dernier ouvrage intitulé Aux Belles Abyssines, un roman brillant qui nous plonge dans la société coloniale de la fin des années 30.

Bernard Bonnelle nous parle de son livre sur France Culture :


Bibliographie :

  • Aux Belles Abyssines (La Table Ronde, 2013)
  • Les Huiles, publié sous le pseudonyme de Bernard Buci, (Michel de Maule, 2011)

Présentation de Aux Belles Abyssines

En 1939, au lendemain de la déclaration de guerre, Pierre Jouhannaud, jeune officier de marine, débarque à Djibouti, au carrefour de la mer Rouge et de l’océan Indien. Il doit prendre le commandement du patrouilleur l’Étoile-du-Sud, succédant à Alban de Perthes, son ami d’adolescence, retrouvé mort à bord. Le jeune officier de marine veut connaître les raisons et les circonstances de cette mort. Il se heurte à un mur de silence. Autre sujet d’inquiétude, l’état de son navire, dont les chaudières à bout de souffle lui interdisent de quitter le port.

Vient le jour où Marquet, le chef de la marine révèle à Pierre qu’Alban s’est suicidé à la veille d’une mission périlleuse. Tout comme les défaillances de l’Étoile-du-Sud, ce suicide doit rester secret, pour ne pas démoraliser les équipages. Ni risquer de donner l’éveil aux espions, puisque la Côte française des Somalis est enclavée au milieu de territoires soumis à la souveraineté hostile de l’Italie fasciste.

Le lieutenant de vaisseau refuse de croire à la lâcheté de son ami. Il pressent que Marquet lui a menti en découvrant, sur un étal du marché, le violon dont Alban ne se séparait jamais. Il en a la confirmation un peu plus tard, dans la cabine de Potemkine, l’étrange homme à tout faire de l’Étoile-du-Sud. Là, il trouve une veste qui appartenait à Alban : en atteste la bague de cigare au fond d’une poche. L’autre poche renferme une photo d’identité représentant une jeune Éthiopienne. C’est l’indice qui, dans les méandres d’une ville magnifique et misérable, va conduire Pierre à la vérité.

Bernard Bonnelle s’attache à dépeindre des purs et des lâches, des ambitieux et des veules, des êtres écrasés sous le poids de leur destin ou galvanisés par l’esprit de rébellion dans un climat d’attente et de tension qui évoque Le Désert des Tartares de Dino Buzzati.


Revue de presse :

  • "Certaines pages, superbes, comme l’aventure de Cassagnac, qui conquiert Issarda juste après l’entrée en guerre des Italiens et leur invasion de l’Éthiopie, rappelle Le Désert des Tartares. L’atmosphère de bout puis de fin du monde qui régnait à Djibouti est parfaitement rendue." Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo, 23 novembre 2012
  • "L’honneur et l’amitié guident cette histoire de deux marins français dont les destins se nouent à Paris dans les années 30 et ensuite aux commandes d’un navire militaire à Djibouti, îlot de France dans un monde dominé par l’Italie fasciste." Hervé Bertho, Ouest France, 13 janvier 2013
  • "Si cet ouvrage ne souffre d’aucune approximation, il vaut surtout par le souffle romanesque qui le rythme." Stéphane Dugast, Cols Bleus, 19 janvier 2013
  • "Un roman d’excellente facture qui envoûte par son ambiance et séduit par ses personnages." Bernard Quiriny, Chronic’art, janvier/février 2013
  • "Julien Gracq n’aurait pas renié ce livre aux faux airs d’enquête policière qui s’écoule sur un rythme lent mais implacable. Ce roman est un bijou. Discret mais brillant." Jean-Christophe Buisson, Le Figaro Magazine, 18 janvier 2013

Aux belles abyssines

La Table Ronde - 2013

En 1939, au lendemain de la déclaration de guerre, Pierre Jouhannaud, jeune officier de marine, débarque à Djibouti, au carrefour de la mer Rouge et de l’océan Indien. Il doit prendre le commandement du patrouilleur l’Étoile-du-Sud, succédant à Alban de Perthes, son ami d’adolescence, retrouvé mort à bord. Le jeune officier de marine veut connaître les raisons et les circonstances de cette mort. Il se heurte à un mur de silence. Autre sujet d’inquiétude, l’état de son navire, dont les chaudières à bout de souffle lui interdisent de quitter le port. Vient le jour où Marquet, le chef de la marine révèle à Pierre qu’Alban s’est suicidé à la veille d’une mission périlleuse. Tout comme les défaillances de l’Étoile-du-Sud, ce suicide doit rester secret, pour ne pas démoraliser les équipages. Ni risquer de donner l’éveil aux espions, puisque la Côte française des Somalis est enclavée au milieu de territoires soumis à la souveraineté hostile de l’Italie fasciste. Le lieutenant de vaisseau refuse de croire à la lâcheté de son ami. Il pressent que Marquet lui a menti en découvrant, sur un étal du marché, le violon dont Alban ne se séparait jamais. Il en a la confirmation un peu plus tard, dans la cabine de Potemkine, l’étrange homme à tout faire de l’Étoile-du-Sud. Là, il trouve une veste qui appartenait à Alban : en atteste la bague de cigare au fond d’une poche. L’autre poche renferme une photo d’identité représentant une jeune Éthiopienne. C’est l’indice qui, dans les méandres d’une ville magnifique et misérable, va conduire Pierre à la vérité. Bernard Bonnelle s’attache à dépeindre des purs et des lâches, des ambitieux et des veules, des êtres écrasés sous le poids de leur destin ou galvanisés par l’esprit de rébellion dans un climat d’attente et de tension qui évoque Le Désert des Tartares de Dino Buzzati.


Les Huiles (publié sous le pseudonyme de Bernard Buci)

Michel de Maule - 2011

« Avant, Katia peignait à l’huile pour gagner sa croûte. Maintenant, elle peint des croûtes qu’elle vend à des huiles... » Ainsi se résument cinq années de la vie et de l’œuvre de Katia Grichet, la célèbre artiste peintre. Ces cinq années s’écoulent entre 1980 – l’enterrement de Jean-Paul Sartre – et 1985 – le mariage de Katia avec Hubert Montpellier, l’intellectuel bien connu. Pendant ces cinq années, entre Saint-Germain-des-Prés et le palais de l’Élysée, entre l’Ukraine et la Touraine, se croisent et se nouent les destins de Katia et d’Hubert Montpellier, d’Aimé Grichet, le peintre stalinien qui aime les femmes, et de Nitchevo, l’adolescent qui cherche sa voie. Cela se déroule sous le regard ironique de François Mitterrand, grand maître de ces années 80, années de succès dérisoires et d’illusions flamboyantes.