MARTY Jean-Luc

France

Être tellement (Julliard, 2017)

© Bruno klein

Partageant depuis toujours sa vie entre voyages et écriture, il a d’abord été journaliste free-lance puis rédacteur en chef du magazine Géo de 1993 à 2010. Grand voyageur, amateur de mer et de musique, c’est un passionné de “l’Ailleurs”. Après Rumba (2008), Un coeur portuaire (2012) et La Mer à courir (2014), son dernier roman Être, tellement nous entraîne dans un road-trip au cœur du Nordeste brésilien. Trois personnages en quête d’eux-même, que rien ne relie a priori, réunis dans un pick up à travers la sécheresse… Jean Luc Marty mêle une nouvelle fois habilement l’exploration de l’intime et des grands espaces. De la géographie brésilienne à la géographie intérieure, il n’y a pour lui qu’un pas.

Jean-Luc Marty partage depuis toujours sa vie entre voyages et écriture. D’abord journaliste free lance, il a collaboré à Libération (cinéma, musique, sport…) l’Hebdo des Savanes ou encore Vogue. En 1987, il consacre son premier ouvrage au comédien Philippe Léotard (Haute Lune) après en avoir fait le portrait dans Libération. Au total, c’est près d’une quarantaine de portraits d’acteurs qu’il livrera au quotidien sous la direction de Serge Daney, sur le principe d’entretiens sans question. Jean luc Marty devient ensuite rédacteur en chef du magazine GEO, qu’il dirige de 1993 à 2010.

C’est en 2001 qu’il publie son premier roman La Dépression des Açores, où des personnages en errance se croisent dans un port en pleine tempête. On y retrouve déjà tous les thèmes de son œuvre : le mouvement des hommes d’un monde à l’autre, l’inquiétude de ce début de siècle, la difficile rencontre entre l’histoire et la géographie. Jean Luc Marty aime les lieux de passage, entre deux mers, entre deux mondes, à l’image du port de La Dépression des Açores.
Après Rumba (2008), Un coeur portuaire (2012) et La Mer à courir (2014), ce grand voyageur nous entraîne dans un road-trip au coeur du Nordeste brésilien dans son nouveau roman Être, tellement. Trois personnages en quête d’eux-même que rien ne relie apparemment, réunis dans un pick up à travers la sécheresse…Un livre d’atmosphère, dans lequel Jean Luc Marty mêle une nouvelle fois habilement l’exploration de l’intime et des grands espaces, le voyage vers l’Autre, vers soi : de la géographie brésilienne à la géographie intérieure, il n’y a qu’un pas.


Bibliographie :

  • Être tellement (Juilliard, 2017)
  • La Mer à courir (Julliard, 2014)
  • Un cœur portuaire (Julliard, 2012)
  • Rumba (Julliard, 2008)
  • La dépression des Açores (Julliard, 2001)
Être tellement

Être tellement

Julliard - 2017

Dans un village de pêcheurs du Nordeste brésilien, Antoine Delacourt attend Everton qui le guidera dans le Sertão, une région de l’intérieur du pays. Rescapé d’un tremblement de terre en Asie, Antoine ne se défait pas des morts, de leurs regards... Une fin d’après-midi, il aperçoit une femme sur la dune, côté mer de la maison. Louise Fabre n’a pas rejoint son fils et son mari à São Paulo. Simple fugue ? Rupture ? Quant à Everton Dos Santos, il espère de ce travail de guide qu’il sauve sa famille de la faim. A priori, rien ne relie ces trois personnages qui se retrouveront, à bord d’un pick-up, à traverser une terre vouée à la malédiction des sécheresses.
Dans Être, tellement, se révèlent des deuils inattendus, le mystère amoureux, mais aussi la mémoire tragique du Sertão. Un roman qui libère, dans un même souffle littéraire, le difficile mouvement vers l’Autre et la renaissance des êtres à eux-mêmes.


La mer à courir

La mer à courir

Julliard - 2014

Saisissant l’enjeu de frontières visibles et invisibles dans la périphérie des grandes villes, La Mer à courir revisite, au plus près des gens, l’histoire de Paul et Virginie en Île-de-France. Un livre tout entier dans le souffle d’une écriture hautement poétique.

Paul, le Tahitien, débarque en métropole pour continuer ses études de géographie. L’ami qui a promis de l’héberger n’est pas à l’aéroport mais a envoyé un proche qui le conduit dans une cité de banlieue. Paul s’était imaginé habiter Paris. À Tahiti, sa mère lui a confié une enveloppe contenant un mystérieux livre de bord, comme on en trouve sur les bateaux. Paul doit le remettre à une jeune fille qu’il ne connaît pas. Elle s’appelle Virginie. Âgée de vingt-cinq ans, elle vient d’être engagée à la Hub Media Corporation en tant que journaliste stagiaire. Chaque matin, elle rejoint un gigantesque immeuble de verre dans une banlieue de la capitale. Paul n’est pas censé la rencontrer, juste déposer le paquet à l’accueil de l’entreprise de presse. Mais il est curieux de voir à qui on remettra l’enveloppe. Ni l’un ni l’autre ne se doutent que le livre de bord se transforme en journal intime. Celui d’un homme qui a joué un rôle dans leur existence, à des moments différents. Tout comme ils ne savent pas encore que leur vie va enfin leur appartenir, au bout d’une longue spirale de confusion et d’errance sur les rives d’un fleuve, comme une promesse de mer.
Au-delà d’une chronique amoureuse entre deux jeunes gens, Jean-Luc Marty dresse le portrait de deux mondes clos. Ceux de la cité et de l’entreprise. La première abrite tous les peuples du monde, avec ses vies de palier, ses solidarités, ses faits divers. Et Paul, le Tahitien, y accomplit le voyage que les « Français de souche » ne feront pas. Dans l’entreprise, l’économie mondialisée transforme les métiers et la presse n’y échappe pas. Virginie peine à accumuler les dépêches et à nourrir le buzz pour un vague projet de Web magazine, dans un bureau aussi anonyme qu’une cellule.
On assiste tout au long de ce livre à la mise en miroir d’univers qui se frôlent sans se rencontrer. La Mer à courir est aussi l’occasion pour l’auteur d’entrer en résonance avec une mélancolie contemporaine, en s’affirmant comme un écrivain d’aujourd’hui, porté par une écriture qui ne lâche rien, ni l’épaisseur du réel ni la poésie.


Un coeur portuaire

Julliard - 2012

Dans Un coeur portuaire, récit poétique d’une rare intensité, Jean-Luc Marty explore une géographie intime, à la recherche de l’Autre et d’un monde à réinventer. Ayant longtemps vécu à Lorient, il s’est toujours senti proche de son univers portuaire. Un port avec ses quais où l’on se tient debout face à la mer, prêt au départ ou à l’accueil. Autrefois, il fallait partir pour rencontrer les autres, aujourd’hui, ils sont ici, parmi nous, multiples et singuliers. On peut les affronter, les combattre, les bannir ou tenter l’ouverture, la curiosité, l’échange. Les deux mouvements sont possibles : la guerre ou la danse. Jean-Luc Marty a choisi. Il le dit, il l’écrit, il le chante dans ces textes inspirés où s’exprime sa connaissance profonde et charnelle de l’extraordinaire et magnifique diversité des êtres et des peuples. Un livre aux allures d’autobiographie poétique qui complète ses deux précédents romans publiés chez Julliard : Rumba (2008) et La Dépression des Açores (2001)

L’encre du voyageur

Les cafés littéraires en vidéo
Avec Charif MADJALANI, Olivier GERMAIN-THOMAS, Gilles LAPOUGE, Jean-Luc MARTY - Saint-Malo 2008

Remise du Prix de l’Astrolable

Revivre le festival : Cafés littéraires
Avec : DIBIE Pascal, MARTY Jean-Luc, MOUNSI - Saint-Malo 1998

Le poids du passé

avec Carl de Souza, Jean-Luc Marty, James Noël, Gaëlle Josse - Saint-Malo 2018

Animé par Baptiste Liger.
Avec Carl de Souza, Jean-Luc Marty, James Noël, Gaëlle Josse.


L’esprit des lieux

Avec Luis Sepulveda, Daniel Mordzinski, Gilles Lapouge et Jean-Luc Marty - Saint-Malo 2012

Avec Luis Sepulveda, Daniel Mordzinski, Gilles Lapouge et Jean-Luc Marty, animée par Yves Chemla.