TOPIN Tito

France

Les enfants perdus de Casablanca (Denoël, 2011) ; Des Rats et des Hommes (Rivages, 2011)

Biographie

Tito Topin
© Matsas/Opale

Romancier, illustrateur, scénariste, ce "touche-à-tout" autodidacte, à l’humour corrosif, est avant tout connu pour être le créateur de la série Navarro.

Tito Topin est né en 1932 à Casablanca. Après avoir crée sa propre agence de publicité à vingt et un ans, il est rappelé sous les drapeaux en août 1955 à la suite des événements tragiques de Oued-Zem. Tito Topin est cassé à deux reprises de son grade et effectue trois mois de prison sur les six de son rappel. Démobilisé début 1956, il émigre au Brésil, à Sao-Paulo où très vite, il crée sa société « Catalox ». Les accords d’Evian signés en 1962, il retourne à Casablanca et crée une nouvelle agence de régie et publicité, AGEP, avec des associés marocains. Il les quittera pour prendre la direction artistique de l’Agence Havas. Installé à Paris fin 1966 comme illustrateur, il participe à diverses campagnes de publicité, fait de la bande dessinée, des génériques et des affiches de films (Tout le monde il est beau, Idi Amine Dada, etc.). Avec Jean Yanne, il crée les dossiers loufoques du B.I.D.E., le "Bureau d’Investigations pour la Défense des Espèces". De son travail en tant qu’illustrateur de bandes dessinées (La Langouste ne passera pas, Voyage au centre de la C...ulture), il dira avec humour : "dessiner ces albums a été pour moi le travail le plus dur de mon existence, un boulot de moine moyenâgeux auquel j’ai consacré une année de ma vie. J’ai été récompensé, des milliers d’exemplaires vendus, mais aucun succès ne vaut un tel bagne. Plutôt voler son prochain !"

Tito Topin publie son premier roman en 1982. Suivront une vingtaine de polars dans la veine des séries noires, d’une langue rythmée, incisive et presque cinématographique, toujours empreinte d’humour : "mes romans sont le résultat
de mauvaises lectures, de longues conversations alcoolisées et de grandes douleurs", déclare-t-il sur son site.

En 1989 il crée le célébre personnage de Navarro, héros d’une des séries policières les plus populaires depuis les trente dernières années. Il en assure le scénario, le coscénario, les dialogues ainsi que la direction de collection sur 103 épisodes de 90 minutes. Cela ne l’empêche de produire une cinquantaine d’autres films de télévision avec d’autres héros, dont une trentaine comme producteur au sein de la Serial Producteur qu’il a créée en 1997. La série Navarro s’interrompt en 2005 à la suite d’une mésentente avec le directeur de la fiction de TF1. Depuis, Tito Topin se consacre à l’écriture.

En 2011 il signe un nouveau roman, Des rats et des Hommes.


Liens :

Le site de Tito Topin


Bibliographie :

  • Tout le monde il est beau, tout le monde il est Jean Yanne (Naïve. 2012)
  • Libyan Exodus (Rivages/Noir. 2012)
  • Carmen City (Ed. La Branche. 2012)
  • Les enfants perdus de Casablanca (Denoël, 2011)
  • Des Rats et des Hommes (Rivages, 2011)
  • Parfois je me sens comme un enfant sans mère (Rivages, 2009)
  • Cool, Bentch ! (Fayard, 2008)
  • Photo finish (Rivages, 2008)
  • Shanghai Skipper (Jigal, 2008)
  • Bentch blues (Fayard, 2007)
  • Sur un air de Navarro (Editions la Branche, 2006)
  • Bentch et Cie (Fayard noir, 2006)
  • Une femme d’une étourdissante beauté (Après la Lune, 2006)
  • Le système Navarro (Kubik éditions, 2005)
  • Un gros besoin d’amour (Livre de poche, 1999)
  • La belle vie (Grasset, 1997)
  • Piano barjo (Gallimard folio, 1996)
  • Le transsaharien (Grasset, 1994)
  • 55 de fièvre (Gallimard folio, 1998)
  • V comme engeance (Autrement 1988, avec Loustal)
  • Pension Pullman (Grasset, 1986)
  • Shanghaï Skipper (Gallimard Série noire, 1986)
  • Le cœur et le chien (Grasset, 1985)

Revue de presse :

Présentation de Les enfants perdus de Casablanca

Louis, un Américain débarqué en 1942 à Casablanca avec les Alliés et qui va y ouvrir un bar, Lucas, un pied-noir attaché à son pays et désemparé par la mort brutale de sa mère, Jilali, un avocat marocain idéaliste qui va plonger dans la résistance à la colonisation, se retrouvent unis par l’amour qu’ils portent à la même jeune fille, la belle Gabrielle, en révolte permanente. Confrontés tous les quatre à des événements tragiques, ils deviennent adultes trop tôt, trop vite. Pourront-ils préserver l’insouciance propre à la jeunesse et vivre avec leurs blessures ? Entourés de nombreux personnages hauts en couleur, que les circonstances rendent cyniques ou brisés, ils n’ont d’autre boussole que leurs sentiments exacerbés. Qui les amènent à côtoyer la mort.

Une grande fresque historique très documentée, située au Maroc entre 1942 et 1955, qui se déroule sur fond de Seconde Guerre mondiale, de conflit entre Vichy et les libérateurs de l’Afrique du Nord, de luttes d’indépendance. Mais aussi un roman d’amour à suspense, plein de bruit et de fureur, où l’on croise des personnages de fiction très attachants ainsi que des figures historiques peu banales, comme le général Patton, Winston Churchill ou un certain Charles de Gaulle.


Présentation de Des Rats et des Hommes
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"Tu sais quoi, Kubitschek ? T’as beau porter le smoking pour faire croire que t’appartiens au beau monde, t’es qu’un rat. Ches les rats, il y a ceux qu’ont les yeux noirs, et il y a ceux qu’ont les yeux rouges et ils ont beau être de la même race, ils ont des comptes à régler entre eux... Et toi, t’es pareil. Tu veux faire la guerre à un autre rat et vous allez vous battre à mort partout, dans les égoûts, dans les ordures, dans le moindre trou de cette putain de ville qu’est devenue une immense décharge, vous allez vous entre-tuer et il n’y aura aucun survivant, ni dans le camp des perdants, ni dans le camp des gagnants."
Roman pessimiste et inspiré, à l’écriture nerveuse et aux dialogues enlevés, Des rats et des hommes se situe dans la droite ligne de Parfois je me sens comme un enfant sans mère.


Présentation de Parfois je me sens comme un enfant sans mère

Au milieu d’une cité misérable oubliée des dieux, un étrange individu subjugue la foule, à qui il ordonne d’édifier un monument. Il est leur messie. La cité abandonne sa routine pour se consacrer, pleine de ferveur, à cette tâche nouvelle. Pendant ce temps, Bruno Weissmann tue
un flic et s’évade du commissariat où il avait échoué pour conduite en état d’ivresse, avant de rejoindre la nouvelle communauté, devenue le refuge des âmes perdues. Le commissaire Ballard ne comprend pas comment on peut assassiner quelqu’un pour éviter, au pire, une simple suspension de permis, mais cela fait des années qu’il n’a plus l’impression de comprendre grand-chose. Quand une guerre éclate ouvertement entre la police et l’armée des illuminés, Ballard, coincé par sa hiérarchie, est chargé d’une terrifiante mission au coeur d’un monde apocalyptique, vision hallucinée d’une société en pleine déliquescence qui pourrait être la nôtre dans un avenir proche.


Présentation de Photo finish :

Valentine et Christian atterrissent à Casablanca où ils n’avaient pas remis les pieds depuis quarante ans. Ils veulent retrouver la trace d’André, un homme qui a beaucoup compté dans leur vie. S’est-il vraiment donné la mort comme on l’a pensé à l’époque ? C’est ce mystère que vont tenter de résoudre Valentine et Christian. En retournant sur les lieux de leur jeunesse, en renouant avec d’anciennes connaissances, en prenant des photos. Peu p peu se dessine en creux le portrait d’André, mais plus les souvenirs affluent, plus cet homme apparaît insaisissable et porteur de lourds secrets. Voyage nostalgique dans le Maroc à la veille de l’indépendance, roman noir sur la mémoire, photo-finish est tout cela. Mais surtout, ce livre nous parle avec pudeur et émotion du crime commis par une société qui n’a pu éviter le naufrage de sa jeunesse.


Présentation de Bentch et Cie :

Le commissaire Bentch est sur la piste chaude de l’Ogre, couche avec la femme de son meilleur ami, supporte les névroses de son chef, et se dépatouille comme il peut d’un équipier lâche et sans talent. Nulle part où trouver refuge : sa famille non plus ne tourne pas rond.
Ce ne serait pourtant rien si Violette n’était pas retrouvée morte. Dès lors, le soupçon est partout et Bentch ne contrôle plus rien. Un sac de nœuds de première. Un casting éblouissant. Une foule de seconds rôles. Des cascades et des poursuites dans un décor unique.
Ce polar a coûté des millions de dollars, sacrifié huit figurants et lancé le commissaire Bentch dans une superproduction de l’usine à rêves des films jamais tournés.

Des rats et des hommes

Rivages - 2011

Des rats et des hommes, Rivages 2011 Kubitschek, ancien aventurier au passé trouble, passe sa retraite à tricher au jeu lorsqu’un braquage inopiné lui vaut de perdre ses gains, prendre des coups et – ce qui est peut-être pire - devoir supporter un moment la compagnie du commissaire Boniface, qui ne le porte précisément pas dans son cœur. Mais Kubitschek a reconnu la voix du chef des braqueurs : le traître qui, des années auparavant, à l’époque de sa bande d’extrême gauche, l’a dénoncé à la police et fait plonger. C’est pour lui l’occasion d’en profiter et d’aller lui faire la peau. Il ignore que Boniface protège cet homme avec lequel il est en fait en cheville. Après avoir ramassé une jeune pute albanaise, Kubitschek tente de reconstituer son équipe. Or tous sont morts ou en fuite à l’étranger. Tous, sauf le vieux Machado qui, s’il n’est pas fringuant, a besoin de pognon et le fils un peu débile d’un de leurs anciens complices… Alors que Paris, plongé dans une misère noire est envahi par les ordures, la putréfaction et des rats en pleine folie génocidaire, Kubitschek, loin de se dégonfler, met au point sa vengeance. +++ Les enfants perdus de Casablanca, Denoël mai 2011 Trois jeunes hommes : Louis, un Américain débarqué en 1942 à Casablanca avec les Alliés ; Lucas, un pied-noir attaché à son pays et désemparé par la mort brutale de sa mère ; Jilali, un avocat marocain idéaliste qui va plonger dans la résistance à la colonisation. Unis par l’amour qu’ils portent à la même jeune fille, la belle Gabrielle, confrontés à des événements tragiques, ils deviennent tous adultes trop tôt, trop vite. Pourront-ils préserver l’insouciance de leur jeunesse et vivre avec leurs blessures ? Cette grande fresque historique, située au Maroc entre 1942 et 1955, tient du roman d’amour et du thriller plein de suspense. Elle se déroule sur fond de Seconde Guerre mondiale, de conflit entre Vichy et les libérateurs de l’Afrique du Nord, de luttes pour l’indépendance. Un livre très documenté, plein de bruit et de fureur, au style enlevé, où l’on croise des personnages de fiction, tous attachants bien que pas toujours sympathiques, ainsi que des figures historiques peu banales, comme le général Patton, Winston Churchill ou un certain Charles de Gaulle.

Les romans de la mémoire

Les cafés littéraires en vidéo
Saint-Malo 2011

Avec Tishani Doshi, Alain Mabanckou, Jaspreet Singh et Tito Topin

Une vidéo réalisée par Cap7Média.

Algérie, comme une blessure...

Algérie, comme une blessure...

Saint-Malo 2011

Avec Tito TOPIN, Malika MOKEDDEM, Kamel DAOUD, Yahia BELASKRI. Un débat animé par Yves Chemla.


Contes de la folie ordinaire

Saint-Malo 2009
Lundi : 11h00 - Contes de la folie ordinaire
avec Bernard Du Boucheron, Tito Topin et Marcus Malte

La loi des séries : permanence du roman-feuilleton ?

Saint-Malo 2009
Samedi 14h15 : La loi des séries : permanence du roman-feuilleton ?
avec Tito Topin, Michel Le Bris, Hervé Jubert, Jeronimo Tristante et Olivier Kohn, animé par Hubert Artus

Ce que je dois à Simenon

Saint-Malo 2009
Samedi : 17h30 - Ce que je dois à Simenon
Pierre Pelot, Tito Topin. Animé par Raphaël Sorin