TEMPLE Frédéric-Jacques

France

Phares, balises & feux brefs : Suivi de Périples (Bruno Doucey, 2012)

Tout à la fois poète, romancier, journaliste et traducteur, cet homme du Sud a côtoyé, traduit et s’est lié d’amitié avec les plus grands noms de la littérature contemporaine, tant en France qu’à l’étranger. Plume sensible ayant toujours refusé de rallier un quelconque mouvement littéraire, il est indéniablement un auteur de la littérature monde chère à Étonnants Voyageurs.

Originaire de Montpellier, où il naît en 1921 et vit toujours, il est engagé lors de la seconde guerre mondiale dans le corps expéditionnaire du général Juin. Frédéric Jaques Temple participera durant le conflit à la guerre d’Italie, au débarquement en Provence et termine son périple militaire en Autriche. C’est dans ce contexte de guerre qu’il rencontre à Alger en 1942 l’éditeur de Camus, Edmond Charlot, chez qui il publie peu de temps après son premier recueil poétique. À dater de ce moment, il ne cessera jamais d’écrire et de diffuser ses ouvrages. Après la guerre, il commence à correspondre avec l’écrivain américain Henry Miller et de nombreux auteurs d’envergure. Il revient à Montpellier en 1947, commence à travailler pour la Radio Régionale. Il se lie alors d’amitié avec Joseph Delteil et Blaise Cendrars, puis travaille à la direction de radiotélévision française pour le Languedoc Roussillon, poste qu’il occupe jusqu’en 1986.

L’œuvre gigantesque et foisonnante de Frédéric Jaques Temple est imprégnée par ses racines méditerranéennes, ses voyages, sa passion pour l’histoire naturelle et une conscience aigüe de l’environnement qui l’entoure. Ses premiers recueils de poèmes ont été réunis dans Anthologie personnelle (Actes Sud, 1989) ; un ouvrage qui, au vu de son succès, fut plusieurs fois réédité et a obtenu le prix Valery-Larbaud. Frédéric Jaques Temple a reçu en 2003 le grand prix de la Société des gens de lettres pour l’ensemble de son œuvre. Son dernier ouvrage, Phares, balises et feux brefs suivi de Périples , permet de replonger avec délices dans ses textes d’une intensité poétique rare.


Bibliographie non exhaustive :

  • Phares, balises & feux brefs : Suivi de Périples (Bruno Doucey, 2012)
  • L’enclos (Actes Sud, 2005
  • Henry Miller (Buchet-Chastel, 2004)
  • Le chant des limules (Actes Sud, 2003)
  • Phares balises et feux brefs (Proverbe, 2003)
  • Le tombeau de Medora - Biographie de la fille cachée de Lord Byron (Editions de Paris, 2000)
  • La route de San Romano (Actes Sud, 1996)
  • L’enclos (Actes Sud, 1992)
  • Anthologie personnelle (Actes Sud, 1989)
  • Les eaux mortes (Albin Michel, 1975)

Présentation de Phares, balises & feux brefs : Suivi de Périples :

Ne perdre de la vie « la moindre goutte de son miel ». L’homme qui écrit ces mots a 91 ans et fut l’ami de Blaise Cendrars, d’Henry Miller, de Lawrence Durrell. Un homme « du monde entier » à l’envergure peu commune que je suis heureux de publier. Ce livre rassemble deux recueils : Phares, balises & feux brefs, que Frédéric Jacques Temple regrettait de voir épuisé, et Périples, composé de vingt et un poèmes inédits. Dans ces textes écrits au fil du temps s’expriment à la fois les racines méditerranéennes du poète et ce désir d’ailleurs qui fut le sel de sa vie. De l’Atlantique au désert marocain, de Cuba aux splendeurs boréales, du figuier de sa terre natale à l’arbre mort du désert de Santa Fé, le poète nous invite au voyage. Il nous livre le portulan d’une conscience poétique élargie aux dimensions de la planète, « un grenier à mirages » dans l’été indien de la vie.

Phares, balises & feux brefs : Suivi de Périples

Bruno Doucey - 2012

Ne perdre de la vie « la moindre goutte de son miel ». L’homme qui écrit ces mots a 91 ans et fut l’ami de Blaise Cendrars, d’Henry Miller, de Lawrence Durrell. Un homme « du monde entier » à l’envergure peu commune que je suis heureux de publier. Ce livre rassemble deux recueils : Phares, balises & feux brefs, que Frédéric Jacques Temple regrettait de voir épuisé, et Périples, composé de vingt et un poèmes inédits. Dans ces textes écrits au fil du temps s’expriment à la fois les racines méditerranéennes du poète et ce désir d’ailleurs qui fut le sel de sa vie. De l’Atlantique au désert marocain, de Cuba aux splendeurs boréales, du figuier de sa terre natale à l’arbre mort du désert de Santa Fé, le poète nous invite au voyage. Il nous livre le portulan d’une conscience poétique élargie aux dimensions de la planète, « un grenier à mirages » dans l’été indien de la vie.


Beaucoup de jours

Actes Sud - 2009

Frédéric Jacques Temple n’a jamais tenu un journal : à l’introspection, il a toujours préféré vivres pleinement l’heure présente, engranger pour l’avenir. Lecteur acharné depuis son enfance, passionné _ dans le sillage d’un oncle archéologue - par l’histoire naturelle, devenu pêcheur et chasseur, spéléologue, ornithologue, puis soldat dès la fin de l’adolescence, il a accumulé expéreinces, aventures, voyages, qui seront plus tard les thèmes de ses oeuvres. L’âge venu, il s’est avisé d’imaginer un "faux journal" où les années se moquent de l’ordre, se perdent et se rattrapent. Au milieu des échos d’une existence, des descriptions, des anecdotes, des commentaires qui sont le fruit d’un passé redevenant présent, apparaissent des personnages qui ont croisé ou accompagné l’auteur : Blaise Cendrars, Joseph Delteil, Curzio Malaparte, Anton Prinner, Henry Miller, Lawrence Durrell, Claude Lévi-Strauss, Ivan Bounine, Jean Hugo mais aussi de simples braconniers, des pêcheurs d’anguilles, des Indiens pueblos, des astronomes, des explorateurs et des typographes. Toute une vie réinventée par le passage et les couleurs du temps, une vision du monde, de l’histoire de la littérature et de la musique qui pourra réveiller en chacun une mémoire endormie. Frédéric Jacques Temple est né en 1921. Il vit tout près de Montpellier.


Henry Miller

Buchet Chastel - 2004

Cette brève étude, entreprise à l’origine sur une suggestion de Dominique de Roux, se présente aujourd’hui non pas comme une biographie conventionnelle ou un essai critique, mais plutôt comme un dialogue avec un ami. L’auteur, familier d’Henry Miller de 1946 jusqu’à la mort de celui-ci en 1980, a intégré dans son récit sa correspondance avec l’écrivain américain, avant et pendant la rédaction de son travail. Il nous livre ainsi un précieux témoignage aussi bien sur l’homme que sur son oeuvre. En complément à la correspondance, revue et augmentée, entre Henry Miller et Lawrence Durrell de 1935 à 1980, publiée en 2004 chez le même éditeur, ce livre vient éclairer les processus de création et les sources d’inspiration de ce pionnier des lettres américaines


Le chant des limules

Actes Sud - 2003

Le narrateur de ce récit est né dans le Sud de la France juste après la Première Guerre mondiale. Grand amoureux de la nature, il fait avec quelques amis, le voyage jusqu’à Long Island dans l’espoir d’apercevoir un oiseau rare : le balbuzard. Le soir, habité par les images et les bruissements du jour, il revisite le temps de son enfance, se souvient de son oncle qui déjà l’initiait aux plaisirs de la botanique, de la géologie ou de l’ornithologie, évoque sa passion pour les peuples indiens, partage ses souvenirs de guerre, ses amours littéraires. Un matin, il découvre une limule sur le sable. Cet étrange animal issu d’un autre âge, le plonge soudain dans l’émerveillement des aurores du monde…


Phares balises et feux brefs

Proverbe - 2003

La mémoire est un grenier à mirages où puiser et les lointains paysages sont des jouets perdus ranimés pour notre survie. « D’ailleurs, nous avertit Vladimir Nabokov, les palmiers ne sont supportables que dans les mirages. » Alors, apparaissez, palmeraies de mon aventure, ornements d’un lointain album


Le tombeau de Medora - Biographie de la fille cachée de Lord Byron

Les Editions de Paris - 2000

Si l’on connaît la fameuse aventure de lord Byron avec sa demi-soeur Augusta Leigh, on sait moins que naquit de cette union incestueuse, en 1814, une fille nommée Medora. Cet enfant du scandale va connaître un destin romanesque que Frédéric Jacques Temple a reconstitué à travers une enquête précieuse sur le plan historique comme littéraire. Après une enfance hantée par la figure d’un père à la fois maudit et héroïque, Medora Leigh sera séduite à l’adolescence par son propre beau-frère. Elle devra s’expatrier en France pour cacher ses amours et une enfant illégitime. A la suite de revers de fortune, elle se retrouvera domestique à Saint-Germain en Laye. Là elle rencontrera Jean-Louis Taillefer, ordonnance du général de Gramont, qu’elle épousera avant de se retirer à Lapeyre, petit village de l’Aveyron. Elle y mourra à trente-cinq ans en 1849. Son fils, Elie, le petit-fils de lord Byron, s’éteindra lui à Sète, en 1900. Cette existence empreinte de tragique, qui oscille entre la richesse et le dénuement, les salons parisiens ou la France rurale, évoque aussi un monde et une époque illuminée par le poète démiurge du Romantisme.


La route de San Romano

Actes Sud - 1996

C’est en songeant au célèbre tableau de Paolo Uccello, La Bataille de San Romano, que Frédéric Jacques Temple a imaginé de peindre les terribles combats par lesquels, en 1944, cinq siècles après l’affrontement des Siennois et des Florentins, au même endroit, prit fin la campagne d’Italie. Et c’est bien en peintre qu’il compose ce récit d’une épopée méconnue, rapidement éclipsée de nos mémoires par les grandes heures de la Libération. Rendant justice à l’héroïsme de ces bataillons d’Afrique pour la plupart composés d’étrangers, le romancier nous fait vivre, en compagnie de quelques sans-grade, des épisodes d’une grande violence dont il parvient à saisir avec une connivence parfaite le côté humain, le "plan rapproché". Puis soudain, c’est à un véritable "panoramique" que donne forme cette succession de séquences courtes scandées par des lettres, des "faits divers", ou de brèves et combien glaciales notes de renseignements militaires… Sic transit gloria mundi : l’illustre Torre di San Romano, démantelée puis reconstruite au quattrocento, fut donc à nouveau détruite — autres temps, mêmes mœurs — par les tanks américains et les Panther allemands. Les années ont passé, peu à peu les survivants rejoignent ceux qui sont morts au combat. L’oubli fait son chemin. Mais le roman veille.


Un cimetière indien

Actes Sud - 1996

"Jean Maleterre, à l’aube de la soixantaine, tente, en partant pour le Nouveau-Mexique, de retrouver son identité parmi les Indiens Pueblos qu’il avait connus lors d’un premier séjour. La permanence en lui des échos lointains mais toujours vivaces d’un vieux "rêve américain" favorise cette nouvelle quête de l’enfance, renforcée par l’évocation du récit d’un grand-oncle qui, lui aussi, tout au début du siècle, avait consigné sa propre aventure adolescente, dans le campo de l’Uruguay. Ces trois "paysages" se conjuguent, en contrepoint, pour former une mythologie personnelle dans laquelle Jean Maleterre se réfugie pour tromper son exil. Mais il entendra les Indiens lui dire : "Tu es de la terre qui t’a fait naître ; tes dieux sont là-bas, où le Soleil se lève. Même si cette terre défigurée, profanée, est devenue une « réserve », elle sera ton cimetière indien." F. J. T.


L’Enclos

Actes Sud - 1992

“L’autobiographie est du plus pur roman”, rappelle Frédéric Jacques Temple au seuil de ce livre automnal. Et il n’en faut pas plus pour donner en partage la moisson des souvenirs. Du quartier et du collège montpelliérains de l’Enclos, l’enfant s’échappe vers des Amériques de lectures et de rêves. Puis viennent la guerre, les voyages sur les traces de Melville et de Jack London, d’autres départs et d’autres retours parmi les gens simples dont les portraits, ici, peu à peu s’ordonnent tel un herbier du pays intérieur. Epousant les pulsations du temps, sereines ou mélancoliques comme le carillon dont le timbre domine ce livre dédié à la musique, l’écriture de Frédéric Jacques Temple invoque avec bonheur les mystérieuses clartés de la mémoire.


Le San Luca

Actes Sud - 1990

Anthologie personnelle

Actes Sud - 1989

"Produit d’une lointaine paysannerie, tout en moi proclame un paganisme que n’ont pas atténué, au contraire, presque deux millénaires chrétiens. Il me plaît même de reconnaître dans l’homme du Jourdain et du Golgotha l’aboutissement miraculeux du grand Pan et la renaissance du Phénix. Les forces élémentaires m’ont accompagné tout au long de mon enfance et je me suis plu au commerce des puissances chtoniennes. Je me souviens de l’odeur animale des cavernes et des remugles paludéens. S’étonnera-t-on que je prenne mes distances avec cette volonté présomptueuse, commune à beaucoup, de faire de la poésie un pur exercice de l’esprit ? Je crains, tout en les admirant par ailleurs pour leur intelligence et leur brio, les théoriciens qui n’engendrent souvent que des fruits insipides. Ils sont un peu comme les théologiens qui refroidissent la foi. En marge des doctrines et des messages, éteignoirs de la poésie, me guide un mot qui commande la vie, et donc l’art, en dépit des aléas, des souffrances et de la solitude, c’est le plaisir." FREDERIC JACQUES TEMPLE (Extrait de la préface)


Les eaux mortes

Albin Michel - 1975

Un homme revient dans la ville méditerranéenne de son enfance — ville haïe, parce qu’elle a changé, autant que lui peut-être, et ne ressemble plus à ce qu’elle était lorsqu’il était enfant. Il ne s’y attarde pas et gagne le bord de mer. Au fond d’une cabane, dans une vieille cantine, il retrouve des pages qu’il avait écrites dans sa jeunesse et les relit. La nuit qui commence sous la lumière des éclairs est hantée par les souvenirs de l’homme mûr, mêlés aux souvenirs adolescents : la guerre, la mort de ses compagnons d’armes et des personnages de son récit, l’enfance gaie et ensoleillée… Publié une première fois en 1975 par Albin Michel, Les Eaux mortes est le premier roman du poète, premier volet d’un tryptique consacré à la re-création de l’enfance. Il est suivi d’Un cimetière indien, qui a été réédité par Babel en mars 1996 (n° 204), après une première parution chez Albin Michel en 1981.

Les batailles

Revivre le festival : Cafés littéraires
Avec : MILLE Raoul, RAMBAUD Patrick, TEMPLE Frédéric-Jacques - Saint-Malo 1998

Jean MONOD, Frédéric-Jacques TEMPLE

Revivre le festival : Cafés littéraires
Avec : Jean MONOD, Frédéric-Jacques TEMPLE - Saint-Malo 1992

Avec : Jean MONOD, Frédéric-Jacques TEMPLE
Animé par Maëtte CHANTREL et Christian ROLLAND