COLLOMBAT Isabelle

France

Partir (Thierry Magnier, 2013)

Le thème de la transmission entre les générations est un sujet important pour moi. Plus largement, les relations entre enfant et adulte me touchent.

Trouver les mots justes pour expliquer le monde contemporain à un jeune public, aborder les sujets sensibles sans édulcorer le réel, sont des motifs récurrents de l’œuvre d’Isabelle Collombat. Cette journaliste de formation s’attache depuis son premier roman jeunesse, Dans la peau des arbres (Rouergue, 2006), à questionner la place que l’on accorde aux plus jeunes, soulignant l’importance de l’éducation et le respect de l’innocence. Elle a notamment publié aux éditions Actes Sud Junior un ouvrage dédié au pédagogue polonais Janusz Korczak, qui a consacré sa vie à la protection et la reconnaissance juridique des enfants dans la première moitié du XXe siècle.

Isabelle Collombat voyage, dès son enfance ; de Lille, où elle née en 1970, à Nice, puis à Lyon... avant de visiter, une fois adulte, l’Allemagne de l’Est, puis le Japon. Fraîchement diplômée de l’École de Journalisme de Lille, elle part pour le Zaïre (aujourd’hui République démocratique du Congo), où, quelques semaines après le génocide des Tutsis au Rwanda voisin, des milliers de réfugiés rwandais affluent et continuent de s’entasser dans des camps. Une expérience qui la marque à vie et l’habite, profondément, définitivement : "vingt ans plus tard, j’écris encore sur ce sujet".
Pour parler aux plus jeunes de l’horreur de la situation, elle choisit d’employer la fiction ; elle publie ainsi en 2008 Bienvenue à Goma, l’histoire d’Elsa, une jeune journaliste et photographe qui devient animatrice radio à la frontière du Rwanda. Le livre reçoit la même année le prix Amerigo-Vespucci Jeunesse.

Son dernier livre, Partir (Thierry Magnier, 2014) est un recueil de nouvelles sur l’exil, la difficulté à se reconstruire, à concilier passé et présent.


En savoir plus :

Le blog d’Isabelle Collombat


Bibliographie :

Nouvelles

  • Partir (Thierry Magnier, 2014)

Romans

  • La tête de mon brochet (Thierry Magnier, 2013)
  • En Cavale (Thierry Magnier, Le feuilleton des Incos, 2012)
  • Janusz Korczak : « Non au mépris de l’enfance » (Actes Sud Junior, 2012)
  • Chico Mendes : « Non à la déforestation » (Actes Sud Junior, 2010)
  • Quand mon frère reviendra (Rouergue, 2009)
  • Bienvenue à Goma (Rouergue, 2008)
  • Dans la peau des arbres (Rouergue, 2006)
Partir

Partir

Thierry Magnier Editions - 2014

"Je ne suis plus coupée en deux. Je me sens rassemblée. La maison et l’école. La Turquie et la France. Je n’ai plus peur de me perdre." Par ces mots s’achève la première nouvelle de ce recueil. C’est Nur qui les prononce, dont le prénom veut dire " lumière ".
Il y a aussi Sacha, qui n’aime que le foot et porte en lui sans le savoir la déchirure d’un père ayant dû fuir Al-Quaïda. Antoine, qui voudrait bien que ses parents cessent de l’appeler Tonio depuis qu’ils ont échappé au régime de Franco.
Partir. S’exiler. Reconstruire… Et découvrir, toujours, que pour devenir un autre, il faut comprendre d’où l’on vient, et celui qu’on a été. Car ce n’est que relié au passé, à l’ailleurs, que le présent devient vivable, ici, en France.

La tête de mon brochet

La tête de mon brochet

Thierry Magnier - 2013

Comme chaque dimanche, Lolo accompagne son grand-père à la pêche. Comme chaque dimanche, en regardant l’usine qui borde l’étang, son grand-père lui raconte le temps où il y était ouvrier. Enfin, ce jour-là, un gros brochet mord à l’hameçon, mais son grand-père a d’autres soucis en tête.


Janusz Korczak : non au mépris de l'enfance

Janusz Korczak : non au mépris de l’enfance

Actes Sud Junior - 2012

En 1942, Janusz Korczak décide d’accompagner les enfants du ghetto de Varsovie jusqu’au camp de Treblinka. Cet acte fort et symbolique est la conclusion d’une vie entière d’engagement. Janusz Korczak, c’est d’abord le nom d’écrivain d’un médecin polonais, Henry Goldszmit. D’hôpitaux en cliniques, cet homme soigne les enfants et porte sur eux un regard nouveau. « Les enfants constituent un important pourcentage de l’humanité, de ses tribus, peuples et nations, en tant qu’habitants, nos concitoyens de toujours. Ils ont été, ils sont, ils seront. Une vie pour rire cela n’existe pas. Non, l’enfance ce sont de longues et importantes années dans la vie d’un homme. »
Dans les années 1910, Korczak donne vie à ses principes en ouvrant deux orphelinats fonctionnant sur le principe d’une véritable République gérée par les enfants eux-mêmes.
Jusqu’à la fin de son existence, cet homme profondément humaniste s’attachera à diffuser avec force un message qui permet de penser sur des bases résolument nouvelles les principes de l’éducation et du statut de l’enfant.


Chico Mendes “Non à la déforestation”

Chico Mendes “Non à la déforestation”

Actes Sud Junior - 2010

Chico n’a que neuf ans quand son père l’emmène pour la première fois récolter le latex au cœur de la forêt amazonienne. Chico est seringueiro, comme son père. Sa famille vit dans et de la forêt, ils l’aiment et la respectent mais la vie y devient de plus en plus compliquée... Le petit garçon rêve plus que tout d’apprendre à lire et à écrire, pour ne plus dépendre totalement du patron. Quand Euclide, un ancien militaire, lui propose de lui transmettre son savoir, Chico est aux anges et cette rencontre va changer sa vie. Au fil des pages, le lecteur suit le parcours du jeune homme, désormais leader du syndicat des seringueiros, et son combat poignant pour la forêt contre ces hommes qui veulent abattre les arbres de plus en plus vite afin de développer une agriculture intensive.
En 1987, Chico est désormais soutenu par des hommes du monde entier, convaincus comme lui qu’il faut préserver cette fantastique réserve animale et végétale car défendre les arbres, c’est défendre les hommes et refuser les injustices ; mais dans son pays tout le monde ne voit pas ses actions d’un très bon œil...


Bienvenue à Goma

Bienvenue à Goma

Editions du Rouergue - 2008

Elsa rêve de devenir journaliste photo, d’aller le plus près possible des événements, de témoigner. L’année de son bac, son père lui décroche un poste dans une station de radio. Ce stage, qui débute le 1er avril 1994, va faire basculer sa vie. Car quelques dizaines d’heures plus tard, à six mille kilomètres de là, au Rwanda, des incidents terribles commencent à alerter le monde entier. Depuis la salle de rédaction, pour la première fois de sa vie, elle assiste à l’Histoire en direct. Mais c’est sur le terrain qu’elle voudrait aller. Lorsque Lucie, une journaliste de la radio, est envoyée en reportage dans les camps de réfugiés de Goma, Eisa réussit à embarquer à ses côtés. Elle découvre alors l’horreur du génocide et les difficultés du métier. Car l’enquête que Lucie a décidé de mener va se révéler très dangereuse.