SCHOENTJES Pierre

Belgique

Nos regards se sont croisés (Le Mot et le reste, 2022)

© Alain Bujak

Professeur de littérature française à l’Université de Gand en Belgique, l’essayiste a fait de l’ironie et de la représentation de la Grande Guerre ses sujets de prédilection. Dans son fameux essai au Seuil, Poétique de l’ironie, il étudie les rapports entre l’ironie, la subjectivité et la vérité. Ses travaux actuels portent sur la littérature de l’extrême contemporain et sur l’écopoétique, notamment avec Ce qui a lieu. Essai d’écopoétique. Poursuivant ses recherches sur les rapports entre littérature, environnement et écologie, il écrit en 2020 Littérature et écologie. Le Mur des abeilles, ouvrage interrogeant les liens entre sciences et lettres. L’auteur revient avec son dernier livre, Nos regards se sont rencontrés. La scène de la rencontre avec un animal chez Le Mot et le reste, un essai littéraire qui remet au centre des préoccupations les relations entre animaux humains et non humains.

Par ailleurs, il se passionne pour le traitement littéraire de la Première Guerre mondiale, prouvant avec Fictions de la Grande Guerre : variations littéraires sur 14-18, que le roman oscille entre le récit de la barbarie des conflits et, par contraste, la sublimation des opérations d’artillerie. Plus largement, son essai interroge toute la littérature des XXe et XXIe siècles ayant pour sujet ce premier conflit mondial. Cet ouvrage s’efforce de défricher le champ en prenant en considération un nombre important de romans, français d’abord, mais étrangers aussi. Tout en faisant ressortir la part de l’héritage littéraire entrant dans la représentation de la réalité, il interroge en particulier un paradoxe qui aujourd’hui comme hier semble dominer la littérature s’inspirant de la première Guerre mondiale : Pourquoi des hommes désireux de porter témoignage se sont-ils tournés vers des fictions pour dire la guerre ?

Ses derniers travaux portent sur l’écopoétique.
Quelle place les littératures contemporaines font-elles à la nature ? Comment représentent-elles nos rapports à la nature ?
Schoentjes propose ici le premier panorama de l’écopoétique en France, c’est-à-dire de l’étude du rapport entre la littérature et l’environnement naturel. À contre-pied des approches nationales, lyriques et militantes, Schoentjes aborde la littérature de nature sous un angle original, résolument cosmopolite, moins engagé et tourné vers le monde concret. Les lecteurs retrouveront également deux de ses thèmes de prédilection : l’ironie et la guerre. Schoentjes analyse les oeuvres de nombreux auteurs contemporains, célèbres ou oubliés, de 1945 à nos jours entre écriture du réel et récit de nature - et en particulier Claude Simon, Jean-Loup Trassard, Pierre Gascar, ainsi que l’Italien Mario Rigoni Stern ou le Finlandais Arto Paasilinna.


Bibliographie :

  • Nos regards se sont rencontrés. La scène de la rencontre avec un animal (Le Mot et le reste, 2022)
  • Écrire la nature, imaginer l’écologie. Pour Pierre Gascar (Droz, 2021)
  • Littérature et écologie. Le Mur des abeilles (José Corti, 2020)
  • Ce qui a lieu, Essai d’écopoétique (Wildproject Editions, 2015)
  • Fictions de la Grande Guerre : Variations littéraires sur 14-18 (Classiques Garnier, 2009)
  • La Grande Guerre : un siècle de fictions romanesques (Droz, 2008)
  • Silhouettes de l’ironie (Droz, 2007)
  • Poétique de l’ironie (Seuil, 2001)
Nos regard se sont rencontrés

Nos regard se sont rencontrés

Le Mot et le Reste - 2022

La scène de la rencontre avec un animal

Un essai littéraire qui remet au centre des préoccupations les relations entre animaux humains et non humains.

Si on excepte les animaux de compagnie, les bêtes sont absentes de la vie quotidienne dans les sociétés occidentales urbaines et prospères. Or, c’est aussi par le contact direct avec les animaux que nous nous définissons comme humains, par la compréhension de ce qui nous lie à eux et ce qui nous différencie. Cet essai interroge ce lien intime à partir d’une scène présente dans nombre de textes littéraires : la rencontre entre animaux humains et non humains. Basé sur une vaste enquête qui explore le champ littéraire du dernier siècle, ce livre s’efforce de dégager la manière dont l’écriture fait écho à l’empathie qui s’exprime envers les animaux et notamment à l’importance des rencontres comme déclencheurs d’un engagement fort en faveur d droits des animaux et de l’écologie au sens large.

Littérature et écologie : Le mur des abeilles

Littérature et écologie : Le mur des abeilles

José Corti - 2021

Ce livre explore les rapports entre la littérature, l’environnement et l’écologie, dans une perspective écopoétique. Il est né du constat qu’avec la fin de la première décennie du 21e siècle la littérature française s’est mise à faire une place importante aux atteintes à l’environnement.

L’écologie, longtemps suspecte dans l’univers littéraire, est aujourd’hui solidement ancrée dans la littérature d’imagination.

À la lecture de ce qui a déjà été publié, l’on peut gager que la spécificité du sujet conduira aussi les auteurs à réinventer les formes romanesques. Aborder le changement climatique –phénomène qui se déroule sur une durée qui dépasse et de beaucoup le cadre habituel du roman– ou faire une place à la sensibilité des animaux –impossible à aborder par le biais romanesque de la psychologie traditionnellement privilégiée– amène déjà les romanciers à repenser en profondeur les modalités du récit.

Ce volume est donc d’abord un livre consacré à la littérature de l’extrême contemporain. Cela implique que les auteurs qui sont abordés ne disposent pas (encore) tous d’une grande visibilité. Alice Ferney, Maylis de Kerangal, Laurent Mauvignier, Jean Rolin ou Sylvain Tesson sont certes des auteurs largement célébrés, parfois simultanément par la critique universitaire et par le grand public cultivé. D’autres, Gisèle Bienne ou Claudie Hunzinger par exemple, ont depuis longtemps un cercle de lecteurs fidèles, mais ne sont pas nécessairement connus du plus grand nombre. Guillaume Poix, Frank Bouysse et Éric Plamondon ont émergé plus récemment, mais se sont déjà rendus visibles, souvent en obtenant des prix littéraires majeurs.

Quoi qu’il en soit de leur notoriété, tous ces écrivains signent des œuvres où la problématique environnementale est l’occasion de réfléchir aux moyens par lesquels l’écriture est à même de rendre compte des problèmes et des défis actuels en matière d’écologie.


Ce qui a lieu, Essai d’écopoétique

Wildproject Editions - 2015

Quelle place les littératures contemporaines font-elles à la nature ? Comment représentent-elles nos relations au monde naturel ?
Schoentjes propose ici le premier panorama français et européen d’écopoétique : l’étude du rapport entre la littérature et l’environnement naturel. À contre-pied des approches dominantes, Schoentjes s’intéresse à une littérature de nature plus cosmopolite, moins engagée et davantage tournée vers le monde concret.
Ce qui a lieu explore l’oeuvre d’auteurs célèbres ou à redécouvrir, entre écriture du réel et récits de nature – comme Claude Simon, Jean-Loup Trassard, Pierre Gascar, mais encore l’Italien Mario Rigoni-Stern, le Finlandais Arto Paasilinna…
Là où l’écocritique américaine est centrée sur la nature sauvage, cet essai propose de mettre au coeur de l’écopoétique européenne l’idée de lieu. Ce qui a lieu voudrait contribuer à ouvrir un nouveau champ critique.


Fictions de la Grande Guerre : Variations littéraires sur 14-18

Fictions de la Grande Guerre : Variations littéraires sur 14-18

Classique Garnier - 2009

On a beaucoup écrit pendant la Grande Guerre et l’on écrit encore beaucoup à son sujet. Longtemps délaissée, tant par les historiens que par les écrivains, la Guerre de 14-18 est devenue très visible en ce début de XXIe siècle. Des travaux importants ont été entrepris par les historiens et, depuis les années 80 déjà, les romanciers font volontiers revivre l’univers des tranchées.
Peu d’études cependant privilégient la perspective littéraire dans leur approche de la production romanesque s’inspirant de 14-18. Cet ouvrage s’efforce de défricher le champ en prenant en considération u nombre important de romans, français d’abord, mais étrangers aussi. Tout en faisant ressortir la part de l’héritage littéraire entrant dans la représentation de la réalité, il interroge en particulier un paradoxe qui aujourd’hui comme hier semble dominer la littérature s’inspirant de la première Guerre mondiale : Pourquoi des hommes désireux de porter témoignage se sont-ils tournés vers des fictions pour dire la guerre ?

Pour une écopoétique

Avec Jean-Louis Etienne, Yves Paccalet, Pierre Schoentjes et Dan O’Brien. - Saint-Malo 2015

Avec Jean-Louis Etienne, Yves Paccalet, Pierre Schoentjes et Dan O’Brien. Rencontre animée par Géraldine Delauney


L’invention du paysage : du jardin au grand dehors

Avec Dan O’Brien, Claude Eveno, Pierre Schoentjes. - Saint-Malo 2015

Avec Dan O’Brien, Claude Eveno, Pierre Schoentjes. Rencontre animée par Yann Nicol