GNAEDIG Sébastien

France

Ulysse Nobody (Futuropolis, 2022)

Avant de se lancer dans l’illustration et la bande dessinée, en 1997, Sébastien Gnaedig a exercé divers métiers du Livre : responsable de fabrication, directeur de collection, directeur éditorial… le tout au sein de différentes maisons d’éditions. Depuis 2004, il est le directeur éditorial de Futuropolis. Il signe en 2018 Profession du père, une adaptation graphique du roman éponyme de Sorj Chalandon. Cette année, il s’associe à Gérard Mordillat pour présenter le brillant Ulysse Nobody, récit du parcours d’un acteur has been qui accepte de devenir candidat pour un parti fasciste.

Sébastien Gnaedig baigne dans le monde du Livre depuis des années. Avant de se lancer dans l’illustration et la bande dessinée, il occupe divers postes : chef de fabrication, éditeur, directeur éditorial… Il expérimente alors l’envers du décor sans pour autant perdre de vue le dessin. En 1997, il collabore avec Frédéric Léger et illustre Georges au supermarché. Il enlumine pendant un an la revue « Ciel et Espace » et publie plusieurs histoires dans la revue « Le Cycliste » en tandem avec Philippe Thirault. Avec ce dernier, il mettra en scène le monde de l’entreprise dans deux bandes dessinées suivant le parcours d’un certain Stanislas Réveillère, d’abord jeune stagiaire dans Vider la corbeille puis, DRH impitoyable dans Une épaisse couche de sentiments.

Depuis 2004, Sébastien Gnaedig est le directeur éditorial de Futuropolis. Il travaille toujours au plus proche des auteurs et de la fabrication de leur titre. En 2016, il découvre Profession du père de Sorj Chalandon et décide immédiatement de l’adapter lui-même. L’illustrateur parvient à transmettre à travers ses dessins tout le désarroi, le chagrin, la pitié et la terreur que l’on retrouve dans le roman. Une œuvre pleine de tact et d’intelligence.


Bibliographie

  • Ulysse Nobody (Futuropolis, 2022)
  • Profession du père, avec Sorj Chalandon (Futuropolis, 2018)
  • Le Linge sale, avec Pascal Rabaté (Vents d’Ouest, 2014)
  • Une épaisse couche de sentiments, avec Philippe Thirault (Dupuis, 2006)
  • Vider la corbeille, avec Philippe Thirault (Rackham, 2003)
  • Mes voisins sont formidables, avec Philippe Thirault (Le Cycliste, 2000)
  • Georges au supermarché, avec Frédéric Léger (Ad Hoc, 1996)
Ulysse Nobody

Ulysse Nobody

Futuropolis - 2022

Acteur dévalué, réduit à faire le « zouzou » à la radio, Ulysse Nobody vient de se faire jeter de Radio Plus, après une prestation désastreuse en direct. Rejeté de partout, Ulysse se retrouve sans travail, sans droits au chômage, sans le sou. Sans rien. Le voici aux abois. Une rencontre va changer son destin. Pour le meilleur, momentanément, et le pire, durablement.
Fabio, un ancien collègue de Radio Plus, travaillant désormais « dans la communication », souhaite aider Ulysse : il l’a toujours trouvé « génial » et il estime de la plus grande injustice qu’un talent comme le sien ne soit pas reconnu. En fait de « communication », Fabio milite pour le PFF, le Parti fasciste français, dirigé par Maréchal, candidat à l’élection présidentielle. Fabio propose à l’acteur de prendre la parole sur la scène du Zénith de Lille où se tient le grand meeting fasciste : « Il y aura 10 000 personnes pour t’applaudir. » De fait, Nobody fait un tabac : « Vive le PFF, vive la France ! », conclut-il sous une avalanche de vivats enthousiastes. Maréchal, ravi de son « show », lui propose alors d’être un candidat du Parti fasciste aux législatives... Le début de la fin pour Nobody.

Un récit impitoyable et jubilatoire signé par Gérard Mordillat (Le Suaire, Corpus Christi) et mis en scène par Sébastien Gnaedig (Profession du père). Évidemment, toute ressemblance avec la réalité ne saurait être fortuite.

Profession du père

Profession du père

Futuropolis - 2018

"Mon père disait qu’il avait été chanteur, footballeur, professeur de judo, parachutiste, espion, pasteur d’une Église pentecôtiste américaine et conseiller personnel du général de Gaulle jusqu’en 1958. Un jour, il m’a dit que le Général l’avait trahi. Son meilleur ami était devenu son pire ennemi. Alors mon père m’a annoncé qu’il allait tuer de Gaulle. Et il m’a demandé de l’aider.
Je n’avais pas le choix.
C’était un ordre.
J’étais fier.
Mais j’avais peur aussi…
À 13 ans, c’est drôlement lourd un pistolet."

Revue de presse

"Entre la violence d’un père et la souffrance d’un enfant, le roman de Sorj Chalandon explore une vaste gamme d’émotions. Il faudra bien tout le talent de Sébastien Gnaedig pour les mettre en image." (L’écran à la page)


Le Linge sale

Le Linge sale

Vents d’Ouest - 2014

Petits meurtres dans le Maine-et-Loire…
Dans la campagne angevine, près de Cholet, Pierre Martino découvre qu’il est cocu. Armé d’un fusil, il se rend au motel où sa femme et son amant ont l’habitude de se retrouver, bien décidé à les répudier sauvagement. Mais, dans sa précipitation, il se trompe de chambre et tue le mauvais couple ! Après vingt années passées derrière les barreaux, Martino a purgé sa peine mais il a toujours la rage au ventre. Il a eu le temps de la ruminer, sa vengeance... Son ex-femme, aujourd’hui remariée avec son amant, vit dans sa famille, les Verron, des marginaux, dans une espèce de décharge à la sortie du village. Des parasites notoires, voleurs de poules et habitués aux petites combines. Martino pourrait la laisser à cette vie misérable mais ce serait trop charitable. Lucette et son mari doivent payer. Et toute leur famille doit y passer…
Pascal Rabaté et Sébastien Gnaedig signent une comédie délicieusement cynique, doublée d’un thriller social, digne d’un film des frères Coen et des frères Dardenne ! Comme à son habitude, Rabaté prend un malin plaisir à dresser une galerie de personnages truculents, caustiques et dramatiquement « vrais ».

Revue de presse

"Un récit bercé d’humour noir et de réalisme exacerbé […] C’est Sébastien Gnaedig qui assure le graphisme de cette histoire loufoque. Son style décontracté plaît bien. Un dessin aux lignes claires, simples et efficaces." (Publikart)

"L’histoire écrite de main de maître par Pascal Rabaté, sur des dessins noirs et blancs de Sébastien Gnaedig rappelle un peu l’univers et les dialogues d’Audiard." (France Inter)

"Le dessin monochrome de Sébastien Gnaedig est simple, au service de la mise en scène, offrant une belle lisibilité à cette histoire noire." (Planète BD)