- Serge Clerc
- Autoportrait
Serge Clerc est né le 12 Octobre 1957 à Roanne.
Il publie ses premiers dessins en 1975 dans le journal Métal Hurlant, à l’ âge de 18 ans. Il sera une des vedettes de l’épopée du célèbre magazine Métal Hurlant de 1975 à 1988. Parallèlement, il collabore aux magazines Rock’n’Folk et le New Musical Express. En 1983, a lieu à New York sa première exposition.
De 1978 à 1988, il publie une douzaine d’albums dont "Le Dessinateur Espion" (1978, Humanoïdes Associés), "Sam Bronx et les Robots" (1981, Magic Strip), "Mémoires de l’Espion" (1982, Humanoides Associés), "La nuit du Mocambo" (1983,Humanoides Associés),...
Son style, mélange de ligne claire et d’influences Art Deco est devenu incontournable dans les années 80, durant lesquelles il dessine des pochettes d’albums pour Joe Jackson et Carmel. Depuis 1989, il réalise beaucoup de travaux publicitaires, de dessins pour la presse et les magazines (Libération, Figaroscope, Herald Tribune...). Ses deux derniers ouvrages, "Les Limaces Rouges" mélant surréalisme, humour absurde et philosophie, ont été publiés par les éditions Reporter et ont fait l’objet d’expositions à la galerie Médicis à Paris.
Serge Clerc est de retour après une longue période de silence et de maturation, avec un sujet fantastique qu’il aborde comme s’il l’avait vécu, ce qui est le cas, puisqu’il s’agit de sa vie. Graphiquement, narrativement, celui qu’on nommait le dessinateur-espion, le créateur de La Légende du Rock & Roll, de La Nuit du Mocambo et de Meurtre dans le phare, qui donna ses lettres d’élégance à la BD rock, est dans une forme éblouissante. En 230 pages sidérantes, il fait revivre une époque qui fut le levain de la nôtre, marquée par le génie ombrageux des Moebius, Swarte, Chaland, Clash, Sex Pistols et J.-P. Manchette, que l’on retrouve dans cet ouvrage majeur, aussi frais, dispos et vivants que si on les avait quittés hier au bar du Rose Bonbon.
- Le journal, une histoire vraie (Denoël Graphic, 2008)
Argumentaire de Le journal, une histoire vraie
Un soir glacial de 1974, derrière un pilier de Notre-Dame, la voix du Seigneur (impénétrable, comme on le sait) ordonne à Jean-Pierre d’écrire de grands romans chrétiens et à un certain François Mauriac de fonder le plus beau journal de bande dessinée de tous les temps. Pour le bonheur des générations futures, les deux hommes échangent leurs missions… La suite, c’est une décennie d’épopée éditoriale et un demi-siècle de culture pop (des pulps aux punks) racontés par un artiste qui dévore son sujet et le restitue dans cet alliage néomoderne entre Ligne Claire et Style Atome, qui fit sa gloire dans les pages du mythique Métal Hurlant – dont il fut le Mozart.