KELLOU Dorothée-Myriam

A Mansourah, tu nous as séparés (2019)

Journaliste et réalisatrice, elle divulgue l’affaire des financements indirects de l’Etat islamique par Lafarge en Syrie (prix Trace International de l’investigation journalistique). A Mansourah, tu nous as séparés est un long métrage sur les regroupements de populations pendant la guerre d’Algérie, prenant pour point de départ le silence de son père.

Basée à Paris, cette réalisatrice est également journaliste pour Le Monde et France 24.

Lauréate du prix Trace International de l’investigation journalistique pour l’affaire des financements indirects de l’Etat islamique par Lafarge en Syrie, elle termine tout juste son premier long-métrage.

A Mansourah, tu nous as séparés traite des regroupements de populations pendant la guerre d’Algérie, prenant pour point de départ le silence de son père.


Filmographie

  • A Mansourah, tu nous as séparés (2019)

A Mansourah tu nous as séparés

2019

À l’origine, il y a un silence. Celui de Malek, le père de la cinéaste, qui pendant des années n’a rien dit de son enfance en Algérie. Et puis, le besoin de sortir du silence, avec un scénario qu’il offre à ses enfants, pour commencer de dire son histoire. Plusieurs années plus tard, le père et la fille font enfin le voyage jusqu’à Mansourah, son village natal : revoir sa maison, rencontrer d’autres hommes qui ont vécu le même déchirement. Petit à petit, le film révèle ce que Malek, comme beaucoup d’autres, a longtemps tu. Pendant la guerre, plus de deux millions de personnes ont été déplacées par l’Armée Française et regroupées dans des camps ou des villages. Un déracinement jusqu’ici occulté de la mémoire historique, car si le fait est documenté il reste largement ignoré, en France, mais aussi en Algérie. Il s’agit donc ici avant tout de faire œuvre de transmission, en collectant la parole, pour commencer à comprendre l’ampleur des bouleversements provoqués par les regroupements dans les campagnes. S’emparant du langage du cinéma, celui que lui a transmis son père, Dorothée-Myriam Kellou entreprend ainsi de combler les silences familiaux et les lacunes de l’Histoire.

(Céline Guénot)