ALAOUI Meryem

Maroc

La vérité sort de la bouche du cheval (Gallimard, 2018)

© Francesca Mantovani

Inspirée par le quartier populaire de Casablanca où elle a vécu, cette autrice marocaine signe en 2018 un premier roman remarqué, lauréat du Prix Beur FM-Méditerranée TV5 Monde. Avant de se lancer dans l’écriture, Meryem Alaoui a été avec son mari à la tête d’un groupe de presse indépendant au Maroc, éditeur de deux magazines : l’un francophone ("Telquel"), et l’autre arabophone ("Nichane"). Critiques envers le pouvoir, ils ont subi des pressions du gouvernement qui les ont poussés, en 2012, à quitter le pays pour vivre aux États-Unis. Dans La vérité sort de la bouche du cheval, Meryem Alaoui nous plonge dans le Casablanca de Jmiaa, une prostituée au caractère bien trempé qui porte un regard cinglant et coloré sur son pays. Par une écriture teintée d’expressions issues du marocain dialectique, l’autrice nous livre une vision à la fois amusante et percutante du Maroc, avec humour et sans misérabilisme.

« Je pensais en arabe et ça sortait en français, dans une espèce de traduction simultanée assez bizarre... » (Le Devoir)

Bibliographie

La vérité sort de la bouche du cheval (Gallimard, 2018)

La vérité sort de la bouche du cheval

La vérité sort de la bouche du cheval

Gallimard - 2018

Jmiaa, prostituée de Casablanca, vit seule avec sa fille. Femme au fort caractère et à l’esprit vif, elle n’a pas la langue dans sa poche pour décrire le monde qui l’entoure : son amoureux Chaïba, brute épaisse et sans parole, ou Halima, sa comparse dépressive qui lit le Coran entre deux clients, ou encore Mouy, sa mère à la moralité implacable qui semble tout ignorer de l’activité de sa fille. Mais voici qu’arrive une jeune femme, Chadlia, dite « Bouche de cheval », qui veut réaliser son premier film sur la vie de ce quartier de Casa. Elle cherche une actrice...

Meryem Alaoui nous offre une peinture haute en couleur de la vie quotidienne dans un Maroc populaire où chacun fait face aux difficultés à force de vitalité et de débrouillardise.