LE COAT Brigitte & Yvonnick

France

Cap Horn : Une vie, un mythe (Pascal Galodé Editions, 2008)

Intrigués par le sort de leur grand-père, Irénée Le Coat, un capitaine paimpolais du début du XXe siècle dans la marine à voile, Brigitte et Yvonnick Le Coat se sont d’abord intéressés à son histoire personnelle mais, au fur et à mesure de leurs découvertes, c’est finalement pour l’épopée méconnue des Cap-Horniers qu’ils se sont passionnés.

Après dix ans de recherches sur le sujet, ils sont aujourd’hui de grands connaisseurs de l’aventure du Horn et ont choisi de raconter l’évolution de l’armement Bordes à travers la carrière de quelques-uns de ses marins et officiers.

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Pour en savoir plus, le site du musée de la mer de Paimpol


Bibliographie :

  • Cap Horn : Une vie, un mythe (Pascal Galodé Editions, 2008)
  • Cap-Horniers français : Mémoire de marins des voiliers de l’armement Bordes (Ouest-France Editions / Edilarge, 2002)

Présentation de Cap Horn : Une vie, un mythe :

Ce n’est que deux siècles après la découverte d’un passage en mer libre entre l’Atlantique et le Pacifique, au sud des Amériques, que les navires marchands en font leur route. Le cap à passer est en effet redoutable, gardien d’un univers de tempêtes, de brouillards et de glaces. On passe ou on y reste, que l’on soit mousse ou capitaine. Dure école du courage et de la solidarité ! " Tous les marins de ces navires sont frères devant le cap Horn qui les attend ", écrivait l’un d’eux à son épouse. A l’issue d’un parcours initiatique, aussi dangereux que fascinant, les hommes sont grandis d’avoir vaincu leur peur dans un combat acharné contre les éléments d’une rare brutalité. Mais qui peut les entendre ? Pas grand monde. Pas même leur épouse, condamnée à de longues et constantes séparations. L’éloignement est gros d’incompréhensions ! Certaines femmes ont pu suivre leur mari dans ces mers inhospitalières. Oh ! des femmes de capitaine seulement. Quelques enfants sont même nés à bord, qui faisaient la joie des équipages. Brigitte et Yvonnick Le Coat livrent ici la suite du travail publié dans un précédent ouvrage, consacré à la seule Cie Bordes. Ils ont élargi leur propos à l’ensemble des marins qui, après les découvreurs, ont franchi le cap Horn, depuis les pêcheurs de baleines et les premiers marchands sur leurs petits trois-mâts en bois, jusqu’aux équipages des derniers grands voiliers de charge en acier, superbes bâtiments à quatre ou cinq mâts d’une centaine de mètres de longueur, disparus à l’issue de la guerre de 1914-1918.

Argumentaire de Cap-Horniers français : Mémoire de marins des voiliers de l’armement Bordes

Dans le cadre de sa collection d’ouvrages de fond d’histoire et d’ethnologie maritime sur le temps de la voile au travail, Le Chasse-Marée a choisi, après la pêche côtière, de lancer un courant d’étude sur l’histoire de nos bâtiments de transport. Un premier volume, Clippers français a déjà été publié avec succès. Aujourd’hui voici ouvert un nouveau chantier : relater la prestigieuse épopée des grands voiliers cap-horniers, qui n’avait pas fait l’objet d’ouvrages de référence depuis ceux de Louis Lacroix, Marthe Barbance ou Jean Randier, tous parus il y a plusieurs décennies. Afin de raconter l’extraordinaire aventure humaine, maritime et commerciale des équipages de ces grands voiliers doublant le cap Horn pour ramener le précieux nitrate, et reconstituer l’histoire de la compagnie Bordes, Le Chasse-Marée et deux équipes de chercheurs chevronnés se sont attelés à la tâche pendant dix ans. La matière réunie s’est révélée si riche que sa publication nécessitera pas moins de trois gros volumes.

Grâce à la précieuse collaboration des descendants de la famille Bordes, qui ont mis à disposition leurs archives inédites, une impressionnante documentation originale a été réunie : livres de comptes, correspondances entre l’armateur et ses capitaines, dossiers techniques sur les navires, rapports de mer, nombreuses photos inédites, portraits de navires... Ces documents exceptionnels ont renouvelé profondément les connaissances sur l’histoire de ce grand armement de voiliers long-courriers. La Maison Bordes, fondée en 1868, possédait à la veille de la Première Guerre mondiale 17 trois-mâts et pas moins de 28 quatre-mâts !

Brigitte et Yvonnick Le Coat, les auteurs de ce premier tome, ont défini une approche nouvelle et originale de l’histoire maritime : c’est principalement à travers les carrières personnelles d’officiers et de capitaines des voiliers Bordes qu’ils restituent l’évolution de cette compagnie pendant un demi-siècle, en s’appuyant, entre autre, sur des lettres inédites envoyées par les marins à leurs familles, ou par les capitaines à leurs armateurs. Leur travail minutieux, les recherches qu’ils ont menées dans les familles, leurs rencontres chaleureuses avec quelques-uns des derniers marins cap-horniers leur ont permis de mêler étroitement, pour la première fois, l’histoire d’une compagnie d’armement, celle de ses navires, et celles de ses hommes.