KAHN Jean-François

France

Mémoires d’outre-vies, tome 2 : Malgré tout, on l’a fait, on l’a dit ! (Éditions de L’Observatoire, 2022)

© Hannah Assouline

Fondateur de l’Événement du jeudi en 1984, puis de Marianne en 1997, Jean-François Kahn a aussi publié plus de quarante essais, pour autant de réflexions sur la société française et son évolution. Dans les années 1950, envoyé couvrir la guerre d’Algérie, il entame une carrière de journaliste qui sera marquée par la volonté de sortir des carcans et modes intellectuelles pour aller au plus près du réel. « J’ai vécu de l’intérieur tous les événements importants et fondateurs depuis 1955 », raconte-il dans une interview pour actu.fr… Partant de ce constat, l’écrivain tente une nouvelle prise de recul, cette fois sur son propre parcours ; il publie cette année le 2e volume de ses Mémoires d’outre-vies et raconte son histoire, toujours en écho de la grande.


Bibliographie

  • Mémoires d’outre-vies (tome 2) : Malgré tout, on l’a fait, on l’a dit ! (L’Observatoire, 2022)
  • Mémoires d’outre-vies (tome 1) : Je me retourne, sidéré… (L’Observatoire, 2021)
  • Droit dans le mur ! (Plon, 2020)
  • M la maudite (Tallandier, 2018)
  • Réflexion sur mon échec, entretiens avec Françoise Siri (Éditions de l’Aube, 2016)
  • L’ineffaçable trahison (Plon, 2015)
  • À bas cette gauche-là (Plon, 2015)
  • La Tragédie de l’Occident. L’Invention des Français 2. (Fayard, 2014)
  • Marine Le Pen vous dit MERCI ! (Plon, 2014)
  • L’Horreur médiatique (Plon, 2014)
  • Comment s’en sortir (Plon, 2013)
  • L’Invention des Français (Fayard, 2013)
  • La Catastrophe du 6 mai 2012 (Plon, 2012)
  • Menteurs ! (Plon, 2012)
  • Petit César : comment a-t-on pu accepter ça… (Fayard, 2011)
  • Philosophie de la réalité. Critique du réalisme (Fayard, 2011)
  • Faut-il croire les journalistes ?, avec Philippe Gavi, Edwy Plenel, Jean-François Kahn et Serge July (Éditions Mordicus, 2009)
  • Dernières salves. Supplément au Dictionnaire incorrect et à l’Abécédaire mal-pensant (Plon, 2009)
  • L’Alternative. Oui, c’est possible ! (Fayard, 2009)
  • Pourquoi il faut dissoudre le PS (Larousse, 2008)
  • Où va-t-on ? Comment on y va (Fayard, 2008)
  • Sur l’invariance en politique (Fayard, 2008)
  • L’Abécédaire mal-pensant (Plon, 2007)
  • Tout change parce que rien ne change (Fayard, 2006)
  • Les Bullocrates (Fayard, 2006)
  • Comme deux frères - mémoire et visions croisées (avec Axel Kahn) (Stock, 2006)
  • Dictionnaire incorrect (Plon, 2005)
  • Le Camp de la guerre, Critique de la déraison impure (Fayard, 2004)
  • Ce que Marianne en pense (Éditions Mille et Une Nuits, 2002)
  • Les rebelles, ceux et celles qui ont dit non (Plon, 2001)
  • Moi, l’autre et le loup (Fayard, 2001)
  • Victor Hugo un révolutionnaire, L’Extraordinaire Métamorphose (Fayard, 2001)
  • Le Retour de terre de Djid Andrew, Critique de la raison capitaliste (Fayard, 2000)
  • Complot contre la Démocratie (Denoël, 2000)
  • Demain la révolution (Flammarion, 1999)
  • Tout était faux, Fayard, 1998
  • Les Poèmes politiques (Fayard, 1998)
  • On prend les mêmes et on recommence (Éditions Grasset & Fasquelle, 1997)
  • La Pensée unique (Fayard, 1995)
  • Esquisse d’une philosophie du mensonge (Flammarion, 1992)
  • Les Français sont formidables (Balland, 1987)
  • Et si on essayait autre chose ? (Seuil, 1983)
  • La Guerre civile (Seuil, 1982)
  • Chacun son tour (Stock, 1975)
Mémoires d'outre-vies, tome 2 : Malgré tout, on l'a fait, on l'a dit !

Mémoires d’outre-vies, tome 2 : Malgré tout, on l’a fait, on l’a dit !

Éditions de l’Observatoire - 2022

« Ce second tome des Mémoires d’outre-vies, marqué par la création de L’Événement du jeudi et de Marianne, rythmé comme le premier de rires et de pleurs, de petitesses et de grandeurs, d’espérances et de désillusions, traversé d’épisodes improbables ou extravagants, drolatiques ou tragiques, en dérangera certains.

Pourquoi ? Parce que cela même qui fait que je suis fier de pouvoir, malgré quelques échecs, revivre avec les lecteurs l’intensité de nos combats, l’actualité parfois stupéfiante de nos empoignades, leur fera, à ceux-là, grincer les dents.
La raison est toute bête : car même si, oui, nous avons globalement échoué, replongeant dans les batailles que nous avons menées, les fausses routes que nous avons pointées, les dérives que nous avons dénoncées, les catastrophes contre lesquelles nous avons mis en garde, ces lecteurs auront, faits et textes à l’appui, l’occasion unique de trancher : qui finalement a eu tort, et qui a eu raison ?

Et c’est ce classement qui, à beaucoup, ne fera pas plaisir. »

Victor Hugo, un révolutionnaire

Victor Hugo, un révolutionnaire

Fayard - 2018

La tradition veut qu’on soit progressiste à vingt ans et réactionnaire l’âge venant. Victor Hugo, qui décidément ne fait rien comme les autres, parcourt le chemin inverse. De 1847 à 1851, on assiste à l’« extraordinaire métamorphose » d’un vicomte, pair de France, monarchiste, député de Paris élu sur des listes de l’union de la droite, devenant l’homme des Misérables, passant du côté républicain, prônant la révolution et s’intégrant à l’extrême gauche.

Qu’en est-il de ce Hugo-là deux cents ans après ? Pourquoi revenir sur Hugo politique ? Parce que, dit Jean-François Kahn, « Victor Hugo incarne mieux que quiconque le combat pour la démocratie et les droits de l’homme ; ensuite, parce qu’il n’a cessé, parfois seul, au prix de sa tranquillité et de sa réputation, de résister à l’offensive, souvent convergente, des stalinismes de gauche et de droite ; enfin parce qu’au nom du refus de la guerre civile, en vertu d’un patriotisme bien compris, il a de toutes ses forces cherché à favoriser l’émergence d’une autre voie. » Mais aussi parce que peu de gens imaginent, de nos jours, jusqu’où il va dans la radicalité et la modernité, donnant parfois l’impression qu’il nous parle des problèmes d’aujourd’hui.