JANISZEWSKI Mateusz

Pologne

A ANNULÉ SA VENUE

© Monika Zuberek

Brillant représentant de la nouvelle école polonaise du journalisme littéraire, il est écrivain, traducteur et aussi chirurgien. Il s’est investi dans plusieurs missions humanitaires au cours de sa carrière, notamment au Tibet et au Timor oriental, dont il tirera le reportage La maison sur la Loes, salué par le prix Beata Pawlak en 2014. Sa passion pour les voyages l’emmène dans des dizaines de pays du globe, y compris dans les contrées peu explorées du cercle polaire. Un arc de grand cercle retrace une épopée nautique vers l’Antarctique, sur les traces d’Ernest Shackleton et de son bateau l’Endurance. Ce reportage littéraire singulier explore les faiblesses de son auteur, mis à rude épreuve par cet environnement glacé dont la beauté exceptionnelle n’a d’égale que son hostilité.


Bibliographie :  

  • Un arc de grand cercle (Noir sur Blanc, 2022)
Un arc de grand cercle

Un arc de grand cercle

Noir sur Blanc - 2022

En 1914, Ernest Shackleton partait à bord de L’Endurance pour un voyage en Antarctique qui resterait dans l’histoire par sa tournure tragique et sa fin miraculeuse. Un siècle plus tard, un équipage polonais prend la mer pour refaire le parcours de l’expédition légendaire. Mateusz Janiszewski, tout jeune chirurgien, voyageur et écrivain, en est l’un des capitaines. Depuis la Patagonie, à travers les mers les plus effroyables, le périple, qui ne devait durer que quelques mois, se révèle pour l’auteur une expérience à la fois terrifiante et initiatrice.

Janiszewski interroge ses souvenirs de lecture de Melville et Conrad, à mesure qu’il affronte la rudesse du paysage patagon, les vents glacés de l’océan Austral et, surtout, ses propres faiblesses. Il est parfois submergé par l’euphorie (« Accroché au gouvernail, je ne sais plus qui dirige qui. Mais dans cette danse, je suis à ma place »), et peu après il éprouve un immense désarroi devant l’inanité des ambitions humaines.

Avec ce grand reportage littéraire, empreint de poésie et de réflexion philosophique, Janiszewski nous entraîne dans un monde extrêmement hostile, « capable de vous tuer », mais aussi de vous révéler à vous-même.

Traduit du polonais (Pologne) par Laurence Dyèvre.