Bibliographie
- Nous parlons depuis les ténèbres (collectif) (Goater, 2023), illustration
- La Cité diaphane (Argyll, 2023)
- Les éléphants sans pattes (Alice Jeunesse, 2022)
- Ta’aroa (Apeiron, 2022)
- Racines d’écume (Apeiron, 2022)
La Cité diaphane (Argyll, 2023)
Artiste plasticienne, autrice et illustratrice, Anouck Faure s’inspire fréquemment de la Nouvelle-Calédonie dont elle est originaire pour tisser des imaginaires envoûtants et saisissants de noirceur. Dans sa pratique artistique, elle use autant du dessin à l’encre et de la gravure à l’eau-forte pour sonder les profondeurs et possibilités qu’offrent le noir et le blanc. Elle publie notamment en 2022 deux ouvrages d’art et de poésie inspirée par son île natale : Racines d’écume et Ta’aroa. Ce dernier, petit ouvrage au format accordéon, traverse dans de magnifiques illustrations et dans un poème écrit en français et en tahitien le mythe cosmogonique de l’archipel de la Société, en Polynésie française. L’écrivaine publie cette année un premier roman, fascinante pièce gothique dans laquelle un archiviste tente de percer les mystères derrière la chute d’une cité jadis glorieuse, devenue ville fantôme.
Merveille architecturale élancée vers le ciel, Roche-Étoile a connu la splendeur et la chute. La cité sainte de la déesse sans visage est maudite, réduite à l’état de nécropole brumeuse depuis que les eaux de son lac et de ses puits se sont changées en poison mortel.
Sept ans après le drame, l’archiviste d’un royaume voisin se rend dans la cité défunte avec pour mission de reconstituer le récit de ses derniers jours. Mais il s’avère bientôt que Roche-Étoile abrite encore quelques âmes, en proie à la souffrance ou à la folie, et celles-ci ne semblent guère disposées à livrer leur témoignage.
Un jeu de dupe commence alors entre l’archiviste et ces esprits égarés, dans les dédales d’une cité où la vérité ne se dessine qu’en clair-obscur, où dénouer la toile du passé peut devenir un piège cruel.
Morgane Caussarieu, Barbara Cordier, Estelle Faye, Lizzie Felton, Cécile Guillot, Louise Le Bars, Justine Niogret, Pascaline Nolot, Micky Papoz, Floriane Soulas, Morgane Stankiewiez et Aurélie Wellenstein, participent à cette anthologie composée de 12 autrices et une illustratrice-autrice, Anouk Fauré.
Ces nouvelles inédites présentent les différentes facettes du genre : depuis le body horror jusqu’au gothique maritime, en passant par le fantastique amer et l’angoisse contemporains, le gore ou encore la réécriture horrifique de contes.
Ces écrivaines sont doublement en marge et dans l’ombre : parce que femmes et parce que ces genres sont déconsidérés et peu visibles. Littérature de contrebande, elle n’en n’est pas moins active et en évolution constante. Ce livre manifeste entend ainsi lutter contre cette double invisibilisation.
Magnifique dessin à la hauteur de la beauté du mythe cosmogonique de l’archipel de la Société, Polynésie française. Un livre dont les couvertures forment un coffret que l’on ouvre précieusement pour accéder au mystère de la formation du monde. Sur une face une fresque qui nous entraîne des ténèbres du début à la création des archipels et de tout ce qui nous entoure et sur l’autre une très belle réécriture poétique d’Anouck du mythe cosmogonique de Ta’aroa, en français et en tahitien.