Première chef-opératrice de France reconnue par le CNC, Nurith Aviv s’est ensuite tournée vers le cinéma. D’abord photographe de presse, elle poursuit des études à l’Institut Des Hautes Études Cinématographiques et travaille avec de grands noms, comme Agnès Varda et René Allio. Issue de parents allemands et née en Palestine mandataire, ses films s’enquissent autant de leurs sujets que de l’environnement dans lequel ils évoluent. Depuis Circoncision, la réalisatrice fait des questions de langue un terrain de recherche personnel et cinématographique, à la recherche de comment filmer la parole. Puisant dans le dadaïsme, elle s’inspire du lien entre contenu et forme pour créer des films qui traduisent le symbolisme de notre rapport à la langue. De retour avec Des Mots qui restent, Nurith Aviv y documente les traces laissées par les langues hébraïques qui ont bercé l’enfance de ses sujets.
Nurith AVIV (Les Films d’Ici, Laila Films/2022/52’) -
Six personnes évoquent le souvenir des langues qui ont bercé leur enfance, des parlers judéo-espagnols ou judéo-arabes, et le judéo-persan. Très différentes les unes des autres, ces langues ont en commun d’avoir une composante hébraïque. Aujourd’hui, ces langues elles-mêmes sont en train de s’éteindre. Mais la résonance des mots, les mélodies, les rythmes, les accents, ont laissé des traces qui continuent à œuvrer chez celles et ceux qui, enfants, les ont entendues.
Lun. dès 10h, Grande Passerelle 1 Précédé d’une rencontre avec la réalisatrice.