PROKOP Karel

France

Les énigmes du trésor Corse (Constance Films/Arte/2014/52’)

D’origine tchèque, il a fait ses études à l’Académie du cinéma de Prague à l’époque où cette école formait une génération de cinéastes connus plus tard comme la « nouvelle vague tchèque ». Au lieu de faire son premier long-métrage, il se retrouve en prison, accusé de « subversion et propagande antisocialiste ». Il y reste six mois et fait connaissance à cette occasion de plusieurs opposants au régime, dont un certain Vaclav Havel. Après sa libération, il travaille comme camionneur (tout travail intellectuel lui étant interdit), puis il réussit à quitter clandestinement son pays natal et revenir en France pour y terminer un film commencé auparavant, produit par le Service de la Recherche de la Télévision Française.

Homologué réalisateur de l’ORTF, naturalisé français, il tourne de nombreux sujets de magazines, émissions pour la jeunesse etdocumentaires. En 1988, il tourne deux films sur un personnage inconnu alors du grand public, le Professeur Théodore Monod. Passionné par « l’aventure intelligente », il enchaîne des tournages sur et sous les mers, dans les déserts et les forêts vierges, ce qui ne l’empêche pas de réaliser des films historiques.

Il signe en 2012 un documentaire fascinant, Le Secret du trésor de Bassas Da India, aboutissement d’une aventure de vingt-cinq ans pour le réalisateur et l’archéologue Michel L’Hour, sur les traces d’une épave convoitée par les pilleurs : celle du Santiago, disparu en mer en 1585 entre le continent africain et Madagascar, avec 400 000 pièces d’argent à son bord…

Son nouveau documentaire, Les énigmes du trésor Corse réalisé en 2014, sera diffusé lors du festival !


Filmographie :

  • Les énigmes du trésor Corse (Constance Films/Arte/2014/52’)
  • Le Secret du trésor de Bassas Da India (Constance Films / Arte, 2012, 70’)
  • L’homme de la route du Rhum (France 3, 2010, 52’)
  • Le monopoly de la faim (Arte, 2008, 30’)
  • Alerte au pillage des royaumes de Saba (Constance Films / AMIP, 2006)
  • Yemen, la République des tribus (Constance films, AMIP, France 5, Centre national de la cinématographie, 2005)
  • La mosquée ressuscitée (Arte, 2004)
  • Sous les pyramides de Nubie... L’avenir du Soudan (France 5, 2003)
  • Soudan entre guerre et paix (Arte, 2003)
  • Les empires de l’Asie centrale (Arte, 2000) : La vallée de tous les dangers (Sélectionné pour le FIPA 2002), L’empire des montagnes, L’empire des steppes, Empires de légendes (Festival International du Film Maritime et d’Exploration de Toulon 2002)
Les énigmes du trésor Corse

Les énigmes du trésor Corse

Constance Films/Arte/2014/52’ - 2014

L’histoire de ce trésor est digne d’un véritable thriller ! Un des plus importants trésors monétaires jamais trouvés au monde, plusieurs centaines de pièces d’or rarissimes, datées du III.ème siècle après J.C., dont certaines valent jusqu’à 400 000 €, découvert par quatre pêcheurs d’oursin corses il y a une vingtaine d’années. Après une première enquête judiciaire bâclée, l’enquête est enfin réouverte suite à des rumeurs faisant état de l’existence d’une autre partie du trésor : un plat en or unique au monde ! S’en suivront des mois de filatures et d’écoutes mobilisant plusieurs l’Office de Protection de Biens Culturels du SRPJ, Douanes, Gendarmerie, qui finiront par mettre la main sur le plat lors d’une opération digne d’un film policier. Michel L’Hour, le patron de l’archéologie sous-marine en France, après avoir récupéré le plat, se mêt à courir après une autre chimère : une statue en or massif de 32 kg, qui, elle aussi, devait faire partie du trésor Corse. Lors d’une opération secrète sur le lieu des premières découvertes, il n’a pas hésité à jouer du marteau-piqueur… avant de dégager le site… à la dynamite, sans rien trouver. Depuis, un mystérieux témoin a rapporté que les découvreurs de la statue se l’étaient partagée en la découpant en cinq morceaux. L’homme s’était vu attribuer la tête et pour en tirer un bénéfice, l’avait fondue pour vendre de l’or antique au poids... aux dentistes d’Ajaccio.

Soudan entre guerre et paix

Soudan entre guerre et paix

(Karel Prokov, Constance Films / Arte, 2004, 26’) -

Le Soudan, l’ancienne et mythique Nubie, est le théâtre de la guerre civile la plus longue et la plus meurtrière du continent africain. Depuis plus de vingt ans, les forces gouvernementales et l’Armée de Libération des Peuples du Soudan (SPLA) s’affrontent au sud du pays dans une lutte qui a déjà causé plus de deux millions de morts, victimes des combats et de la famine qu’ils ont engendré. Quelles sont les causes de ce conflit qui oppose la communauté arabe et musulmane du Nord aux ethnies noires du sud, en majorité chrétiennes ou animistes ? S’agit-il d’un conflit religieux, ethnique, culturel ou social ? Et quelles sont les chances des pourparlers, commencés il y a deux ans, pour mettre fin à cette guerre sans vainqueurs ni vaincus ? En cherchant les réponses à ces questions, Karel PROKOP a parcouru le Nord du Soudan, côté gouvernemental, comme le Sud, en compagnie des rebelles, puis a accompagné une mission internationale - JOINT MILITARY COMMISSION - chargée de faire respecter les accords du cessez-le-feu dans les Monts Nouba. Parcourant ce territoire à bord de vieux hélicoptères ukrainiens, ces militaires sans armes organisent les rencontres entre les deux camps, tentent de restaurer la confiance qui régnait jadis entre les tribus. "C’est la première fois que je vois un soldat du gouvernement autrement qu’au bout de mon fusil et que je peux parler avec lui", confie, incrédule, l’un des rebelles tandis que son ennemi d’hier renchérit : "Nous souhaitons tous que la paix revienne - et pas seulement dans les Monts Noubas mais dans tout le Soudan".


Le vieil homme et le désert, portrait de Théodore Monod

Le vieil homme et le désert, portrait de Théodore Monod

Karel Prokop (Ina, 1988, 58’) -
Théodore Monod
© Daniel Mordzinski

Théodore Monod, Ella Maillart, Anita Conti : ils ont illuminé les premières années du festival, d’une vivacité, d’une drôlerie, d’une jeunesse d’esprit étonnantes.
Théodore Monod rencontre le désert au cours d’une mission scientifique effectuée en Mauritanie entre décembre 1922 et novembre 1923. Ce jeune licencié en sciences naturelles tombe immédiatement amoureux des immensités de dunes et de caillasses, tout au mieux parcourues par des vents brûlants et quelques nomades. Théodore Monod retournera sans cesse dans le désert, « ce filtre, ce révélateur », au fil de multiples expéditions placées sous le signe de l’étude géologique. Il effectuera son dernier voyage à l’âge de 94 ans…
Le réalisateur Karel Prokop a eu la chance d’accompagner Théodore Monod au cours de ses deux derniers voyages pédestres dans le cœur du désert saharien. L’objectif du scientifique âgé de plus de 80 ans était de découvrir une météorite mystérieuse. En compagnie de quelques Touaregs et de leurs chameaux, Karel Prokop a partagé les réflexions de Théodore Monod sur la vie, la nature, la foi… autant de sujets fondamentaux, sublimés par la majesté du désert.


Joseph Conrad (1857-1924), l'écrivain de sa vie

Joseph Conrad (1857-1924), l’écrivain de sa vie

(Karel Prokop, Constance Films / France 3, 1997, 47’) -

Présentation du film par Karel Prokop

Comme le suggère le sous-titre de ce portrait, Karel Prokop a joué le jeu de la "pseudo autobiographie". Sur un montage de photographies, manuscrits et images d’archives animés par quelques effets vidéos, le commentaire revient, pour l’essentiel, à Conrad lui-même, en puisant dans sa correspondance et ses écrits - en particulier "Jeunesse" (1898), "Le Miroir de la mer" (1906) et "Souvenirs personnels" (1912).

"Je suis un gentilhomme polonais enduit du goudron britannique (...). Et après tout, si c’est ma destinée..." Paradoxal destin, en effet, que celui de ce rejeton d’une aristocratie polonaise "mieux pourvue d’esprit que de richesse", qui, n’ayant (et pour cause) jamais vu la mer, se projette dès l’enfance en marin découvreur et aventurier. Et qui, devenu capitaine au long cours de la marine marchande britannique, abandonne la carrière maritime après vingt ans de service, pour se vouer à la littérature en langue anglaise. A 10 ans, Conrad rêvait d’explorer "le plus vide des espaces vides de la surface figurée de la terre", la région des chutes Stanley sur le fleuve Congo. Ce rêve, réalisé vingt-deux ans plus tard, lui fournira la matière de l’un de ses plus célèbres romans, "Au coeur des ténèbres" (1899).


Projection précédée et suivie par 2 débats
14h30 : Conrad et la mer (avec Jacques Darras)
16h30 : Conrad et moi


Alerte au pillage des royaumes de Saba

Alerte au pillage des royaumes de Saba

(Karel Prokop, Constance Films / AMIP, 2006, 52’) -
Découverte d’une statue

Dans le nord du Yémen, se trouve une région désertique dénommée Jawf. Ce territoire réputé dangereux qui n’est que partiellement contrôlé par le pouvoir central est actuellement le théâtre d’opérations massives de pillage des vestiges préislamiques perpétrées par les tribus locales avec la complicité de trafiquants d’antiquités internationaux. Une mission archéologique franco-yéménite devait s’y rendre au cours de l’année 2006 pour effectuer la fouille d’un temple datant de deux mille ans avant l’ère chrétienne et pour dresser une carte des principaux sites menacés par des pilleurs. Mais les tribus locales, conscientes que cela signifierait la fin de leurs activités – et de leur unique revenu – se sont opposées à la venue des archéologues malgré un ordre du président du Yémen.

Le temple dans la cour

L’équipe de tournage qui devait suivre l’expédition des chercheurs a réussi à partir – sans eux - dans cette zone interdite et en rapporter des images et des témoignages de ce qu’il faut bien appeler une catastrophe culturelle. Mais au bout de quelques jours – et de nombreuses péripéties – les désaccords entre les tribus ont failli dégénérer en conflit ouvert et l’armée a préféré mettre fin à la présence de l’équipe dans un territoire où les divergences se règlent parfois à coup de Kalachnikovs.

Projection suivie d’une rencontre avec le réalisateur Karel Prokop (15h30)

Le secret du trésor de Bassas da India

Constance Films - 2012

Des archéologues plongent sur l’épave du Santiago, disparue en mer en 1585 avec 400 000 pièces d’argent à son bord. Arriveront-ils avant les pilleurs de trésors ?
Ce film est l’aboutissement d’une aventure et d’une passion portée par deux hommes depuis vingt-cinq ans. Le premier, Michel L’Hour, est patron de l’archéologie sous-marine en France. Le second, le réalisateur Karel Prokop, est l’auteur de nombreux documentaires. C’est l’histoire d’une épave mystérieuse et de son fabuleux trésor perdu à Bassas da India, l’un des lieux les plus reculés de la planète.


Le viel homme et le désert

film - 1988

Hommage à Samivel

Revivre le festival : Cafés littéraires
Avec : Karel PROKOP - Saint-Malo 1992

Avec : Karel PROKOP
Animé par Christian ROLLAND


Hommage à Théodore Monod

Revivre le festival : Cafés littéraires
Avec : Karel PROKOP - Saint-Malo 1991

Avec : Karel PROKOP
Animé par Maëtte CHANTREL et Christian ROLLAND.

Les secrets de l’Océan

Avec Thierry Ragobert, Erick Surcouf, Karel Prokop. Animé par Josiane Guéguen - Saint-Malo 2015

Avec Thierry Ragobert, Erick Surcouf, Karel Prokop. Animé par Josiane Guéguen


Le naufrage de Santiago

Saint-Malo 2014

Avec : Michel Chandeigne, Karel Prokop


Secrets d’épaves

Saint-Malo 2014

Avec : Anne Joncheray, Karel Prokop, Anne Hoyau
Animé par : Noëlle Bréham


Rencontre avec Karel Prokop, réalisateur de "L’homme de la route du Rhum", et Isabelle Autissier

Saint-Malo 2011

Rencontre avec Karel PROKOP et Isabelle AUTISSIER animée par Margot Loizillon