Biographie
- © Francesca Mantovani
Paula Jacques a deux passions : l’écriture et la radio. Journaliste, productrice et écrivain, elle porte la voix des autres tout comme elle affirme sa propre voix, avec une chaleur, une éloquence, résolument non-conformiste. D’inspiration autobiographique, son écriture se présente comme une façon d’exprimer et de cerner l’hétérogénéité de sa construction identitaire, prise entre différentes langues et différentes cultures. Avec son nouvel ouvrage, Kayro Jacobi, juste avant l’oubli (Mercure de France, 2010), elle revient sur la période troublée des années 1950, en Egypte, en racontant la vie de Kayro Jacobi, un cinéaste aujourd’hui oublié.
Née au Caire en 1949, dans une famille juive expulsée d’Egypte en 1957, Paula Jacques passe son enfance en Israël dans un kibboutz, avant de venir s’installer en France. À Paris, elle exerce divers « petits métiers », puis fait de l’animation culturelle à la Comédie de Saint-Étienne et crée, en 1971, une compagnie de théâtre. Elle entre ensuite à France Inter, en 1975, et anime avec Kriss l’émission culte des années 1970, « L’Oreille en coin ». À partir de 1999, elle présente et produit le magazine culturel « Comsmopolitaine » qui, chaque dimanche après-midi, reçoit des écrivains et des cinéastes du monde entier ainsi que des artistes français enracinés dans un ailleurs réel ou imaginaire.
En 1980, Paula Jacques publie un premier récit autobiographique, Lumière de l’œil (Mercure de France). En 1991, elle obtient le Prix Femina pour son quatrième roman, Deborah et les anges dissipés (Mercure de France) et elle devient, en 1996, membre du jury Femina.
Cette année, elle nous entraîne dans un Israël qu’on connaît peu, celui du début des années 50-60, où deux adolescents juifs d’Égypte, frère et soeur dont les parents viennent de mourir, sont livrés à eux-mêmes. Son nouveau livre très romanesque est aussi alimenté d’un certain nombre d’éléments autobiographiques. Mais c’est avant tout l’histoire de survivants, et de tout ce qu’il faut déployer d’énergie et de force pour survivre. Ce qui unira ces orphelins et survivants c’est la force de la vie, plus forte que le désespoir et le chagrin, et dont l’amour est l’élan premier…
Un optimisme qui se lit dès le titre car quoiqu’il arrive, « Au moins, il ne pleut pas ».
Bibliographie
- Au moins il ne pleut pas (Stock, 2015)
- Kayro Jacobi, juste avant l’oubli (Mercure de France, Paris, 2010)
- Rachel-Rose et l’Officier Arabe (Mercure de France, Paris, 2006)
- Gilda Stambouli souffre et se plaint… (Mercure de France, Paris, 2002)
- Les femmes avec leur amour (Mercure de France, Paris, 1997)
- La descente au paradis (Mercure de France, Paris, 1995)
- Déborah et les anges dissipés (Mercure de France, Paris, 1991)
- L’héritage de tante Carlotta (Mercure de France, Paris, 1987)
- Un baiser froid comme la lune (Mercure de France, Paris, 1983)
- Lumière de l’œil (Mercure de France, Paris, 1980)