TROUILLOT Lyonel

Haïti

Malséance (Atlantiques déchaînés, 2023)

© Marc Melki

Écrivain, poète, romancier, intellectuel engagé, plume et voix enragée de Port-au-Prince, acteur de la scène francophone mondiale, Lyonel Trouillot vit dans son pays, île qu’il conte et raconte, et à laquelle il reste attaché et fidèle. Engagé de longue date en faveur de la démocratisation de son pays, il est également l’auteur d’une œuvre poétique et romanesque de première importance. En 2023, cet habitué du festival Étonnants Voyageurs revient avec Moi/mwen, un recueil bilingue en créole et en français, où résonnent deux voix tentant de renouer avec leurs racines tout en guérissant des blessures du passé. Tour de force poétique et hymne à l’identité haïtienne, Lyonel Trouillot délivre une œuvre puissante, marquée de ses convictions et aspirations.

Issu d’une famille d’avocats, Lyonel Trouillot entame des études de droit, mais très vite se fait remarquer par ses écrits. Il apporte sa contribution à différents journaux et revues d’Haïti et de la diaspora, dans lesquels il publie de nombreux poèmes et textes critiques. Il est très engagé dans la résistance à l’oppression de son pays, qu’il a toujours refusé de quitter. Dans les années 1990, il anime Cultura, une revue littéraire lancée dans le cadre du projet franco-haïtien de promotion du livre et de la lecture.

Professeur de littérature à l’Institut français d’Haïti et à l’université Caraïbe, il poursuit parallèlement ses activités littéraires en publiant une œuvre poétique et romanesque de première importance, des poèmes composés en créole et des romans écrits en français. En France, l’œuvre de Lyonel Trouillot est publiée par Actes Sud et Riveneuve éditions.

Membre très actif du collectif « NON », qui s’est créé à la fin de l’année 2003 au moment d’événements tragiques en Haïti, qui ont donné lieu au départ d’Aristide, Lyonel Trouillot, engagé de longue date sur le front de la résistance à la dictature et de la reconstruction démocratique de son pays, n’a depuis, cessé de mettre sa notoriété et son action au service d’une cause dont il est sans conteste l’un des porte-parole les plus écoutés.

Proche du festival, Lyonel Trouillot est Président de l’association Étonnants Voyageurs Haïti.
En 2010, il publie un ouvrage en collaboration avec la photographe Amélie Baron, où il commente les clichés qu’elle prend après la catastrophe du séisme : Haïti, le dur devoir d’exister. Un livre pour montrer le quotidien et la survie. « J’ai regardé ces photos comme un rappel du côté injuste du réel », dit-il. Avec Louis-Philippe Dalembert, il signe la même année une anthologie de la littérature haïtienne.
Il participe également à la direction et la publication d’un essai qui s’interroge sur les directions à prendre pour la reconstruction d’Haïti : Refonder Haïti ?, paru aux éditions Mémoire d’encrier.

En 2011, La Belle amour humaine « fable lumineuse et dense » (Figaro magazine), sélectionnée pour le Goncourt 2011, a valu à Lyonel Trouillot le Grand Prix du Roman Métis. Son roman suivant, Objectif : L’autre, paru en mai 2012, fait l’inventaire de sa vie d’écrivain, de ses passions, de ses amis, de ses lectures et de ses combats.

Après Le doux parfum des temps à venir, où il se livrait au jeu des réminiscences olfactives, l’écrivain publie à l’automne 2013 Parabole du failli ; ce roman prend la forme d’un texte adressé à un comédien haïtien, Pedro, qui s’est donné la mort en se jetant du douzième étage d’un immeuble. L’auteur du texte, l’un de ses deux amis, dresse le portrait de ce personnage qui déclamait du Baudelaire dans les rues de Port-au-Prince, entre reproche posthume, lettre d’amour, cri de rage à l’encontre du disparu.

Le Dictionnaire de la rature est un travail collectif né de rencontres et de discussions avec Geneviève Marie de Maupeou et Alain Sancerni. Cet objet ludique revêt des aspects critiques et impertinents autour de la disparition des mots du dictionnaire. Si le livre se présente sous une forme plaisante voire badine, il y a quelque chose de l’ordre de la véritable conviction.

À 60 ans, l’écrivain, dont le souhait le plus cher serait la reconnaissance d’une véritable indépendance haïtienne, livre en 2016 Kannjawou, roman qui donne à voir la dislocation d’un groupe d’amis, à l’image du devenir de son pays. Ici le chant incantatoire de Lyonel Trouillot fait danser Haïti, une terre où les personnages sont habités par une puissance tellurique et une charge poétique déployée magnifiquement. La puissance des destins en jeu se lie dans l’intime avec la poésie et la contestation de la plume de l’auteur. Ce roman fait écho à son recueil poétique publié en 2015, Anthologie bilingue de la poésie créole, où le lien entre créole populaire et français élitiste immisce dans les esprits la réconciliation, au service d’une même cause : la désaliénation et la souveraineté totale de l’île.

Il signe en 2019, avec ses amis Marie-Bénédicte Loze, poète, et Ernest Pignon-Ernest, dessinateur, un conte nostalgique où chacun rêve d’amour et d’égalité. Pourvu d’un sens aigu du tendre et du faillible, ce livre à six mains chante « la beauté des recommencements » et trace un chemin d’espérance. Dans Antoine des Gommiers, deux frères d’un quartier déshérité de la capitale haïtienne, Franky et Ti Tony, reconstituent la vie d’un devin légendaire de l’avant-guerre, dont le roman tient son titre, et dont leur mère dit être la descendante. Ode au pouvoir de l’écriture et de l’imaginaire, le nouveau roman de Lyonel Trouillot sonne comme un chant où se mêlent la misère et l’émerveillement.


Bibliographie

  • Malséance (Atlantiques déchaînés, 2023)
  • Moi/mwen (Atlantiques déchaînés, 2023)
  • Antoine des Gommiers (Actes Sud, 2021)
  • Cité perdue (Bruno Doucey, 2019)
  • Kannjawou (Actes Sud, 2016)
  • Anthologie bilingue de la poésie créole haïtienne (Actes Sud, 2015)
  • Dictionnaire de la rature (Actes Sud, 2015)
  • C’est avec mains qu’on fait chansons (Le Temps des cerises, mai 2015)
  • Dictionnaire de la rature (Actes Sud, 2015)
  • Parabole du failli (Actes Sud, 2013)
  • Le Doux Parfum des temps à venir (Actes Sud, 2013)
  • Objectif : L’autre (André Versailles, 2012)
  • La Belle Amour humaine (Actes Sud, 2011) Grand Prix du Roman Métis 2011
  • Haïti, le dur devoir d’exister (Mémoire d’encrier, 2010)
  • Haïti, une traversée littéraire (Philippe Rey, 2010)
  • Refonder Haïti, collectif (Mémoire d’encrier, 2010)
  • Yanvalou pour Charlie (Actes Sud, 2009)
  • Éloge de la contemplation (Riveneuve, 2009)
  • Haïti, textes sur des photographies de Jane Evelyn Atwood (Actes Sud, 2008)
  • Lettres de loin en loin : Une correspondance haïtienne, avec Sophie Boutaud de la Combe (Actes Sud, 2008)
  • L’Amour avant que j’oublie (Actes Sud, 2007)
  • Bicentenaire (Actes Sud, 2004)
  • Journal d’une insurrection (Actes Sud, 2004 - photographies de Roxane Ledan)
  • Les Enfants du héros (Actes Sud, 2002)
  • Le Testament du mal de mer (Actes Sud, 2002)
  • L’Odyssée atlantique Coffret 6 volumes (Actes Sud, 2002 - collectif)
  • Thérèse en mille morceaux (Actes Sud, 2000)
  • Rue des pas-perdus (Actes Sud, 1998)
Antoine des Gommiers

Antoine des Gommiers

Actes Sud - 2021

À Port-au-Prince, Ti Tony vit dans une seule pièce qu’il partage avec son frère Franky et leur mère Antoinette. Alors que Franky aime les mots et les histoires, il se lance dans l’écriture d’un livre sur Antoine des Gommiers, cet incomparable devin que les Haïtiens portent aux nues. Mais la popularité de ce chamane n’est pas l’unique raison d’un tel projet littéraire, Antoine des Gommiers serait le grand-oncle d’Antoinette, une filiation qui change tout même si Ti Tony, lui, ne saura jamais s’emparer de la fiction pour voir la vie en bleu.

Un livre magnifique, où l’amour filial transcende la misère.

Cité perdue

Cité perdue

Bruno Doucey - 2019

Le mot de l’éditeur : « Il est dit dans le conte que partout s’étendirent la haine et le mensonge. » Les mots par lesquels s’ouvre Cité perdue semblent convier le lecteur à une bien triste aventure humaine : celle où règnent l’égoïsme et la dissimulation, la peur de l’autre et les rapports de domination. Et pourtant chacun rêve de l’exact contraire : l’amour et l’égalité entre les êtres, le goût des portes qui s’ouvrent et des mains qui se tendent, ce « jour d’épaule nue où les gens s’aimeront », comme le chante un vers d’Aragon. Avec un sens aigu du tendre et du faillible, deux poètes chantent ensemble « la beauté des recommencements » et tracent un chemin d’espérance. Celui du « chant élevé à hauteur d’idéal », là où le tremblement de sens du poème fonde notre liberté et notre goût de vivre. Un livre écrit à quatre mains, auxquelles se joignent, fabuleuses, celles d’Ernest Pignon-Ernest.

Les auteurs : Marie-Bénédicte Loze & Lyonel Trouillot
Dessins d’Ernest Pignon-Ernest


Ne m'appelle pas Capitaine

Ne m’appelle pas Capitaine

Actes Sud - 2018

Quand Aude, aspirante journaliste, décide de frapper à la porte de Capitaine pour enquêter sur le Morne Dédé – un quartier de Port-au-Prince en déshérence qui connut son heure de gloire à l’époque de la dictature, lorsqu’il abritait les opposants –, elle n’est rien d’autre aux yeux du vieil homme qu’une jeune bourgeoise qui n’a connu que “des souffrances de contes de fées”, l’héritière d’une longue tra­dition de familles opulentes ayant bâti leur fortune sur le dos des pauvres gens.
Mais à ce vieillard acariâtre figé dans son fauteuil, la jeune fille offre également l’occasion de déchirer le silence, provo­quant d’abord sa colère, puis parvenant peu à peu à ressus­citer le grand maître d’arts martiaux qu’il a autrefois été, du temps où il se battait pour faire vivre son club, un lieu d’apprentissage, du temps où une mystérieuse élève l’avait ensorcelé et enjoint à servir “la cause”, une femme dont il était tombé fou amoureux avant de la haïr.
Parce qu’elle apprend, malgré elle, à poser un regard cri­tique sur le milieu protégé dont elle est issue, où l’on se marie entre cousins pour perpétuer la couleur de peau des dominants en se frottant le moins possible aux “autres”, qu’elle sait, dès lors, voir plus loin que le bout de son por­tail sécurisé, et peut-être parce que, à travers son grand frère Maxime, atteint de troubles psychiques, elle porte en elle l’altérité depuis sa naissance, Aude commence à faire sa place dans cet ailleurs. En la personne du vieil homme et de quelques jeunes “échoués”, elle identifie un autre monde, une nouvelle humanité et, avec elle, le chemin pour faire de la vie une cause commune.


Dictionnaire de la rature

Dictionnaire de la rature

Actes Sud - 2015

Recueil aussi subjectif que jubilatoire, le Dictionnaire de la rature se donne pour mission de dénoncer avec conviction, truculence ou poésie les mots inamicaux, coupables de débordements sémantiques ou sujets aux interprétations malveillantes. Une entreprise de salubrité linguistique qui reste ouverte aux “entrées subjectives et joyeuses de chacun”.

Raturer. D’amour. De colère. D’instinct. Mais aussi par fantaisie. Entreprise à la fois ludique et d’impertinence politique. Entreprise collective. Tuer à plusieurs “l’intelligence des mots anciens” ou leur pauvre musique. Attaques frontales et tirs groupés- : récit, aphorisme, analyse, trope, acrobatie… Entreprise collective mais, au fond, résolument individuelle. Chaque contributeur reste libre de raturer à sa guise. L’individualité véritable ne réside-t-elle pas dans la rectitude subversive et joyeuse de l’élaboration de son propre lexique- ?


Revue de presse  :

  • « Tour à tour loufoque, impertinent, obscur, ce vrai-faux dictionnaire a surtout la vertu d’ouvrir des perspectives. » Marianne Payot, L’Express

C’est avec mains qu’on fait chansons

Le Temps des Cerises - 2015

« C’est quand on essaye de l’écrire que se pose à nous la question de savoir ce qu’est la poésie. Peut-on prétendre que c’est bien elle qu’on écrit ? Un tel savoir impliquerait de pouvoir la nommer dans son être ou dans ses fonctions, attitude quelque peu prétentieuse ou réductrice. On ne peut non plus prétendre ne pas la connaître un peu, ne pas sentir sa présence dans des textes qu’on a lus, sans dire que les textes en question l’épuisent ou la définissent. Affronter la poésie, c’est vivre dans le doute. Y touche-t-on ? La touche-t-on ? D’où, chez moi l’hésitation à donner à lire, celle que j’essaye de faire, ou à donner à lire les textes que je fais comme étant de la poésie.
Je viole une de mes lois secrètes en donnant à lire ce choix de textes. Qui couvre une période de trente ans. Mes hiers et mes aujourd’hui, mes démêlés avec des intentions esthétiques et des questions humaines qui me traversent, me quittent, me reviennent. J’ose donc partager ce doute sur la poésie avec le lecteur qui le voudra. L’écriture poétique restant pour moi la plus sacrée des fêtes païennes et une entreprise de restitution langagière sans égale, par les blessures, les songes et le rapport au réel, individuels et pourtant communs qu’elle interpelle. C’est là où je partage mes peurs, et me fais peur. Là où, résolument timide, je noue
avec moi, et avec toi une relation aussi nécessaire qu’improbable. »


Anthologie bilingue de la poésie créole haïtienne

Anthologie bilingue de la poésie créole haïtienne

Actes Sud - 2015

Un premier ouvrage de référence pour goûter à l’impressionnante vitalité de la poésie haïtienne d’expression créole et la faire enfin accéder à l’audience plus large qu’elle mérite, à l’évidence, de rencontrer.


Le doux parfum des temps à venir

Le doux parfum des temps à venir

Actes Sud - 2013

Pour la collection “Essences”, Lyonel Trouillot s’est prêté au jeu des réminiscences olfactives. Sans précision de lieu ni d’époque, une mère parle à sa fille. Fugitive marquée au fer d’une fleur de honte, elle revisite les parfums violents de ses haltes et de ses errances. Un voyage dans le souvenir de cités délabrées, de paysages désertiques, de musiques barbares, de corps défaits et de rêves interdits qui fait naître en elle, comme après chaque épreuve, dans la promesse de l’enfant à naître à qui elle raconte aujourd’hui son histoire, le doux parfum des temps à venir.


Parabole du failli

Parabole du failli

Actes Sud - 2013

Alors qu’il semble enfin devoir connaître le succès, Pedro, un jeune comédien haïtien en tournée à l’étranger, se jette du douzième étage d’un immeuble. Dans son pays natal, l’un des deux amis avec lesquels il partageait au hasard des nuits un modeste appartement aux allures de bateau-ivre tente alors, entre colère et amour, de comprendre les raisons de ce geste, au fil d’une virulente adresse au disparu, comme pour remplir de son propre cri le vide laissé par celui qui déclamait dans les rues de Port-au-Prince les vers de Baudelaire, Éluard ou Pessoa, faute de croire aux poèmes que lui-même écrivait en secret et qu’il avait rassemblés sous le titre : “Parabole du failli”. Un homme est tombé, qui n’avait pas trouvé sa place dans le monde d’intense désamour qui peut être le nôtre : dans l’abîme que crée sa disparition s’inscrit l’échec du suicidé mais aussi de celui qui reste, avec sa douleur et ses discours impuissants.
À travers ce portrait d’un homme que le terrifiant mélange du social et de l’intime a, de l’enfance au plongeon dans le vide, transformé en plaie ouverte au point de le contraindre, pour être lui-même, à devenir tous les autres sur la scène comme dans la vie, Lyonel Trouillot, dans cette nouvelle et bouleversante “chanson du mal-aimé”, rend hommage à l’humanité du désespoir, à l’échec des mots qui voudraient le dire mais qui, même dans la langue du Poète, ne parviennent jamais à combler la faille qui sépare la lettre de la réalité de la vie.


Revue de presse

  • "Chaque être vibre, ne serait-ce qu’une seconde. Lyonel Trouillot ose nommer le liant qui soude tous ces inconnus : la poésie. Moderne et endurant, son livre est plein d’extraits de poèmes, qui apaisent les faims comme des casse-croûte de fortune, et permettent de continuer à marcher." Télérama
  • "Lyonel Trouillot, plus puissant que jamais, balance, en un souffle ravageur, cette parabole de l’homme qui échoue, mais dont l’ambition artistique et humaine éblouit." Arte Journal
  • "Au-delà du portrait de Pedro (...) le livre raconte, comme toujours chez Trouillot, les souffrances d’un peuple haïtien malmené, qui a toujours intérêt à se méfier de ses sauveurs. Mais aussi ses joies, ses ruses, son inventivité, ses railleries. Et toute la gamme des fractures sociales, incarnées par des personnages inoubliables." Culturebox - FranceTVinfo
  • "L’amitié surprise par la mort : c’est le beau Parabole du failli, de Lyonel Trouillot (…). Contrairement à ce que le lyrisme des premières pages suggèrent, Parabole du failli est un livre gorgé de réel, dégoulinant - qui coule entre les mains du narrateur, et s’y colle comme un sirop." Le Monde

Objectif : L’autre

André Versaille éditeur - 2012

Lyonel Trouillot nous fait dans ce livre l’inventaire de sa vie, de ses passions, de ses amis, de ses lectures et de ses combats. 
“C’est toujours idiot de raconter ses souvenirs. Ils prennent leur autonomie, nous échappent, nous reviennent, avec cette façon qu’ont les choses rebelles de ne pas demander notre avis avant de se manifester. Et puis, parler, raconter, c’est toujours cacher quelque chose. Le récit est le territoire même de l’évitement. Pendant que vous me racontez une histoire, d’autres se déroulent qui mériteraient tout aussi bien d’être contées. Qui en moi décide de ce dont je me souviens ? Et pourquoi ai-je choisi l’oubli de tel visage ou de tel événement ? Peut-être n’ai-je livré que les choses avec lesquelles il m’est permis de vivre en cachant celles qui me hantent vraiment ?”


Revue de presse


La belle amour humaine

Actes Sud - 2011

À bord de la voiture de Thomas, son guide, une jeune occidentale, Anaïse, se dirige vers un petit village côtier d’Haïti où elle espère retrouver les traces d’un père qu’elle a à peine connu et éclaircir l’énigme aux allures de règlement de comptes qui fonde son roman familial. Le caractère particulier de ce voyage encourage bientôt Thomas à prévenir la jeune femme qu’il lui faudra très probablement renoncer à une telle enquête pour faire l’expérience, dans ce village de pêcheurs dont il est lui-même issu, d’un véritable territoire de l’altérité où les lois sont amicales et flexibles, les morts joyeux, et où l’humaine condition se réinvente sans cesse face aux appétits féroces de ceux qui, à la manière du grand-père d’Anaïse et de son complice en exactions, le “colonel” – tous deux jadis mystérieusement disparus dans un incendie –, cherchent à s’octroyer un monde qui appartient à tous.
Dans ce roman qui prône un exercice inédit de la justice et une fraternité sensible entre les hommes sous l’égide de la question : “Quel usage faut-il faire de sa présence au monde ?”, Lyonel Trouillot, au sommet de son art, interroge le hasard des destinées qui vous font naître blanc ou noir, puissant ou misérable, ici ou ailleurs – au Nord ou au Sud. S’il est vrai qu’on est toujours “l’autre de quelqu’un”, comment et avec qui se lier, comment construire son vivre-ensemble sinon par le geste – plus que jamais indispensable en des temps égarés – d’accueillir, de comprendre ?


Revue de presse

  • "Là où agit l’utopie" L’HUMANITÉ, Jean-Claude Le Brun « Le «  réalisme magique  » haïtien, dont Lyonel 
Trouillot est l’un des plus talentueux représentants, 
trouve ici un nouveau terrain à sa mesure. Non seulement il interroge, mais il désigne un possible chemin. »
  • "Trouillot fout la trouille" NOUVEL OBS, Grégoire Leménager « En réfutant l’humanisme béat qui prétend gommer les différences entre les êtres, Trouillot utilise la parole pour les rapprocher autant qu’il est possible. Et rend ainsi le lecteur complice de ses personnages en envisageant, à la fois, la cruauté et la bonté des hommes. »
  • "Lyonel Trouillot, écrivain de la colère" JEUNE AFRIQUE, Tshitenge Lubabu M.K. « Dans sa quête d’homme et d’écrivain, maniant une écriture dense et poétique, il se révèle comme un véritable maître de la parole dont l’ambition, la seule, est de rendre la complexité de son île. »
  • « Je suis suffoqué par le beau roman de Lyonel Trouillot... » AFRICULTURES, Ernest Pépin « C’est Anse-à-Fôleur ! C’est Haïti et ça ne l’est pas ! C’est la vie ! C’est un rideau levé sur le sens de la ronde humaine. (...) La Belle Amour humaine n’est pas seulement un roman haïtien, c’est une fable universelle ! À cela se mesure l’écrivain. »

Haïti, le dur devoir d’exister

Mémoire d’Encrier - 2010

Haïti. Le dur devoir d’exister est un témoignage de première main sur le défi d’exister. Amélie Baron, reporter-photographe, saisit, à la suite du séisme du 12 janvier, des corps en mouvements et en vie, qui font face aux difficultés d’exister. Rien ne lui échappe : la misère, la beauté, la générosité, l’amour et la résistance. Alors des regards, des visages et des paysages se dressent à contre courant du visuel lisse. Ces yeux et ces corps debout sont comme autant de rappels de la fragilité de la condition haïtienne. Ces yeux et ces corps disent aussi l’urgence de mieux voir, mieux sentir et donc mieux comprendre Haïti. Amélie Baron est née en 1983 en France. En 2005, elle a obtenu une maîtrise d’histoire contemporaine à l’Université de Nantes. Son mémoire : La crise de la démocratie en Haïti sous le second mandat de Jean-Bertrand Aristide. Elle est journaliste correspondante permanente pour Radio France Internationale en Haïti depuis novembre 2009.


Haïti, une traversée littéraire

Philippe Rey - 2010

Haïti n’est pas seulement le pays où « la négritude se mit debout pour la première fois », selon le mot d’Aimé Césaire. L’ex-colonie française de Saint-Domingue, devenue indépendante en 1804, a depuis entretenu un extraordinaire foyer de création littéraire. Ainsi, d’Anténor Firmin (De l’égalité des races humaines) à Marie Vieux-Chauvet (Amour, Colère, Folie), en passant par Jean-Price Mars (Ainsi parla l’oncle) et Jacques Roumain (Gouverneurs de la rosée), le dynamisme de cette littérature n’est plus à démontrer. Aujourd’hui, elle s’écrit dans les deux langues du pays, le français et le créole, aussi bien sur place que dans sa diaspora. Les maisons d’édition françaises, par exemple, diffusent les œuvres de Georges Castera, Dany Laferrière, Yanick Lahens, Gary Victor, Kettly Mars, Edwidge Danticat, Evelyne Trouillot et tant d’autres encore… Haïti, une traversée littéraire propose un voyage à travers cette littérature telle qu’elle s’est créée, se crée et se diffuse de nos jours. Une anthologie de textes sélectionnés par Louis-Philippe Dalembert et Lyonel Trouillot, ainsi qu’un CD (avec les voix de René Depestre, Frankétienne, Émile Ollivier, des archives sonores de l’Ina, un extrait du « Pierrot le Noir » de Jean-Richard Laforest, Émile Ollivier et Anthony Phelps), complètent cette traversée littéraire.


Refonder Haïti

Mémoire d’Encrier - 2010

Collectif sous la direction de Pierre Buteau, Rodney Saint-Éloi et Lyonel Trouillot Refonder comment ? Reconstruire quoi ? Pour qui. Pour quoi ? Le débat s’ouvre ici avec la voix des citoyens haïtiens, interpellant l’histoire en évoquant les structures et pratiques sociales qui font obstacle au développement du pays. Voici un ouvrage sans complaisance, une utopie afin d’esquisser le visage nouveau du pays à venir.

Auteurs : Michel Acacia, Lody Auguste, Faubert Bolivar, Jean-Marie Bourjolly, Émile Brutus, Jean Hénold Buteau, Louis Buteau, Pierre Buteau, Camille Chalmers, Jean Casimir, Magali Comeau Denis, Louis-Philippe Dalembert, Joël Des Rosiers, Fritz Deshommes, René Depestre, Joël Ducasse, Jean Armoce Dugé, Gaylord Esper, Muscadin Jean-Yves Jason, Gary Klang, Josaphat Large, Jean Lhérisson, Sabine Manigat, Kettly Mars, Claude Moïse, Leslie Péan, Raoul Peck, Kesner Pharel, Claude C. Pierre, Gotson Pierre, Samuel Pierre, Sauveur Pierre-Étienne, Liliane Pierre-Paul, Emmelie Prophète, Rodney Saint-Éloi, Michel Soukar, Hérold Toussaint, Evelyne Trouillot, Lyonel Trouillot, Michel Rolph Trouillot, Frantz Voltaire, Gary Victor, Lemète Zéphyr.


Yanvalou pour Charlie

Actes Sud - 2009

Jeune avocat d’affaires dévoré d’ambition, Mathurin D. Saint-Fort a voulu oublier ses origines pour se tenir désormais du meilleur côté possible de l’existence. Jusqu’au jour où fait irruption dans sa vie Charlie, un adolescent en cavale après une tentative de braquage, qui vient demander son aide au nom des attachements à leur même village natal. Débusqué, contraint de renouer avec le dehors, avec la douleur du souvenir et la misère d’autrui, l’élégant Mathurin D. Saint-Fort embarque, malgré lui, pour une aventure solidaire qui lui fait re-traverser, en compagnie de Charlie et de quelques autres gamins affolés, les cercles de la pauvreté, de la délinquance, de la révolte ou de la haine envers tout ce que lui-même incarne. Mathurin, Charlie, Nathanaël, Anne : quatre voix se relaient ici pour dire, chacune à son échelle, le tribut qu’il incombe un jour à chacun de payer au passé, qu’il s’agisse de tirer un trait sur lui afin de contourner l’obstacle, de l’assujettir à une idéologie – ou, plus rarement, et quoi qu’il en coûte, de demeurer fidèle au “yanvalou”, ce salut à la terre ancestrale, en retrouvant les liens qui fondent une communauté. Voyage initiatique au coeur de la désespérance, Yanvalou pour Charlie est sans aucun doute le roman de l’abandon des hommes par les hommes, et le chant qui réaffi rme la rédemption d’être ensemble – en Haïti comme ailleurs.


Éloge de la contemplation

Riveneuve Editions - 2009

Lire ces morceaux de poésie de Lyonel Trouillot, c’est d’abord lire une sorte de liturgie de l’échappée, un chant de liberté comme il en existe peu, une parole qui résiste à tous les enfermements, à toutes les barrières, à tous les vides de la conscience qui voudraient la noyer. Il y a le regard qui semble s’éteindre derrière les barreaux d’une prison, mais qui, en vérité, s’en fait des alliés. Les barreaux transportent le regard. L’enfermement devient une voie d’accès à la lumière, à l’autre, au corps qui se profile de l’autre côté du fleuve. Ce regard-là n’est pas un regard qui perce. Ce n’est pas un regard que l’enfermement transforme en une flèche de désir, de violence contenue, donc décuplée. C’est tout le contraire, c’est un regard paisible, le regard du Poète. C’est une Contemplation, comme si la cellule d’une prison pouvait n’être qu’une cellule monacale, d’où l’on peut voir toute la beauté du monde. Mais après il y a aussi la folie, le regard qui tourne sur lui-même, s’enferme dans une île. Quelle île ? L’échappée devient errance. La parole du poète devient le cri du Fou des îles, un cri qui n’a plus d’écho puisque perdu dans son miroir, le déni du crime, le déni de l’autre. L’instant suivant, on respire. L’errance au gré des îles qui passent fait place au souffle de la libération, quand vient le Rendez-vous. L’échappée se fait belle, retrouve sa couleur. Le chant de la liberté se fait murmure. L’un rencontre l’autre. L’homme rencontre la femme, sans passer par le fleuve du silence. Et puis, il y a le doute, l’échappée devient fuite. La femme s’en va. Retour de l’incertain. Poésie ? Oui poésie, fragments d’une prose qui délaisse les vers avant de se laisser rattraper, poésie pure. Une merveille d’un genre qui n’en est pas un. François-Pierre Nizery


Haïti

Actes Sud - 2008

Textes sur des photographies de Jane Evelyn Atwood “On ne photographie pas un pays... Au fil des photos viendra une réponse insatisfaisante, mais meilleure que les autres par sa modestie même : le constat instructif mais guère étonnant que tout cela va et ne va pas ensemble, qu’Haïti – un peu comme tous les pays – est bien un ensemble impossible. C’est cette impossibilité que Jane Evelyn Atwood a photographiée”. Lyonel Trouillot


Lettres de loin en loin : Une correspondance haïtienne, avec Sophie Boutaud de la Combe

Actes Sud - 2007

“Qui de vous ou de l’Haïtien m’écoute et me comprend ? Qui de moi ou de l’Etrangère vous parle et se défend ?” 2004 : bicentenaire de l’indépendance d’Haïti, ouverture d’une période dite de transition démocratique, et arrivée sur l’île d’une mission des Nations unies. Un an plus tard, c’est la rencontre entre deux individus que tout oppose : un écrivain haïtien qu’on dit engagé, athée et libertaire. Une française, employée des Nations unies, qui a d’autres croyances. Entre eux, contre eux, une Histoire reçue en héritage et des visions du monde peut-être irréconciliables, dont témoigne la correspondance qu’ils entretiennent alors. Confrontés au grand et universel malentendu dont la différence fait le lit, se heurtant, à leur corps défendant, aux limites de l’échange, qu’ils poursuivent avec une obstination généreuse et ce courage qu’il faut pour demeurer soi-même, affrontant leurs altérités respectives, au risque du conflit, dans un dialogue toujours plus périlleux à mesure qu’il s’émancipe des lieux communs pour s’approcher d’une réalité impossible à désigner par des mots confortables et qui ne changeraient plus, les deux correspondants construisent au fil de ces lettres surprenantes, dérangeantes, la médiation fragile d’une parole audacieuse qui confère enfin sa vérité à l’expérience humaine de leur rencontre.


L’amour avant que j’oublie

Actes Sud - 2004

Submergé par le désir soudain de s’adresser à une inconnue aperçue dans l’assistance d’un colloque auquel il participe, un écrivain affronte la difficulté de faire, à bientôt cinquante ans, ses premiers pas sur les territoires du discours amoureux... Faute d’un "savoir-dire", il se résout à faire par écrit à la jeune femme une déclaration en forme de récit : celui de l’expérience fondatrice qu’il vécut, à vingt ans, dans le commerce de trois "Aînés" : "l’Historien", "l’Etranger" et Raoul. Tous les soirs, sous le grand arbre d’une cour de Port-au-Prince, entre café et rhum, ces trois réfugiés de la vie se métamorphosaient en conteurs des grands chemins pour réinventer le roman de leurs vies. Et lui, le -plus jeune, que, pour moquer son innocence, les Aînés appelaient "l’Ecrivain", observait, fasciné, la manière dont ces perdants magnifiques, amants menteurs et authentiques hommes blessés, s’arrangeaient, entre affabulation et mémoire, pour poursuivre leurs rêves ou en faire le deuil... A travers ces personnages inoubliables qui firent concevoir à "l’Ecrivain" le soupçon que l’amour, s’il existe, n’a peut-être que faire du langage, Lyonel Trouillot se livre à une bouleversante méditation sur la nécessité de réconcilier le temps réel de nos vies avec les mots qui s’efforcent de dire les mille images où s’abritent nos déchirures et nos rêves secrets. Et c’est ainsi, en écrivain en pleine possession de son art, qu’il dévoile la nature intime et profonde du rapport singulier qu’il entretient avec la fiction.


Bicentenaire

Actes Sud - 2004

Port-au-Prince, début 2004 – année du bicentenaire de l’indépendance d’Haïti. En cette matinée dominicale, un jeune homme, Lucien, quitte à pied les quartiers pauvres pour rejoindre la manifestation organisée en ville par les étudiants. Le roman est le récit de sa journée – de sa descente vers la ville, au petit matin, jusqu’à l’ultime charge de la police lors de laquelle la mort va le surprendre… Au fil de sa marche, Lucien refait en esprit le trajet qui l’a conduit du village de l’enfance vers la ville à l’improbable avenir. Les voix aimées et irréconciliables résonnent dans sa tête : celle de sa mère, vieille paysanne “exilée” dans sa province reculée ; celle de son frère cadet qui a mal tourné au contact de la ville ; celle de “l’Etrangère”, la femme que Lucien aime sans vraiment la connaître, une journaliste avec qui il a sympathisé un soir ; les voix, enfin, de ses camarades étudiants ou de voisins. De rue en rue, s’élève le chant empêché et inaltérable d’un peuple que l’histoire a voulu crucifier. Dédié à “celles et ceux qui sont descendus dans la rue” en Haïti en 2003-2004, ce bref et incandescent roman est né de la nécessité profonde et urgente, pour son auteur, de rendre compte, en écrivain, d’un drame dont, comme tant d’autres Haïtiens, il a, au fil des mois qui précédèrent la chute d’Aristide au printemps 2004, éprouvé la violence. Pareille entreprise affirme une nouvelle fois que la littérature, transcendant le commentaire, est sans doute l’un des plus puissants antidotes au chaos qui, partout, menace.


Les enfants des héros

Actes Sud - 2002

Dans la rue, Colin et Mariéla se sont mis à courir, laissant derrière eux leur père, étendu dans son sang, et leur mère, endormie sur le lit. Ils sont responsables du parricide, sans doute : sont-ils pour autant coupables ? Peut-on, en vérité, être coupable en même temps que victime - de la misère, de la violence, du destin... ? C’est Colin qui raconte ces trois jours de cavale : les rencontres faites en chemin, les pièges du bidonville haïtien ; il évoque la brutalité du père, la veulerie de la mère, et cette vénération qu’il voue depuis toujours à sa grande sœur Mariéla, lumineuse, belle, forte, rieuse et libre. De sa confession d’enfant à l’innocence saccagée jaillit une voix nouvelle, celle de l’homme qu’il deviendra, une voix lucide, obstinément pétrie d’espoir, qui résonne comme un cri d’alarme à la puissance bouleversante.


Journal d’une insurrection

Actes Sud - 2002

L’odyssée atlantique, Tome 5 : Le testament du mal de mer

Actes Sud - 2002

L’odyssée atlantique Coffret 6 volumes

Actes Sud - 2000

Coffret contenant six nouvelles inspirées par le Belem : Le Dernier Chant de l’Ernestine (Alain Guédé), Au-delà du méandre de ce fleuve (João de Jesus Paes Loureiro), D’écume et d’or sur champ d’azur (Gérard Rosenzweig), Sur le flanc gauche du Belem (Aminata Sow Fall), Le Testament du mal de mer (Lyonel Trouillot), Il était une fois des dauphins et des Indiens (Claude-Marie Vadrot) Illustrations de Laurent Corvaisier.


Thérèse en mille morceaux

Actes Sud - 1998

Un jour, à vingt-six ans, Thérèse se découvre investie par son double : voici l’heure de "l’autre Thérèse", si loin, si proche. Qui s’empare du corps de la jeune femme, lui en révèle les désirs, et la force, enfin, à ouvrir des yeux — qu’elle a soigneusement tenus fermés jusqu’alors — sur sa vie dans "une ville sans chemin" où "même les rêves ont une heure pour rentrer". Récit d’une crise, récit d’une insurrection de l’âme, vibrant de la transe où manque naufrager sa narratrice possédée, Thérèse en mille morceaux dit la difficulté de naître à l’individualité dans une île déchirée, vers laquelle, de livre en livre, Lyonel Trouillot trace un brûlant chemin d’écriture.

L’écriture en partage

Les cafés littéraires en vidéo
Avec Laurent GAUDÉ, Lyonel TROUILLOT - Saint-Malo 2023

Avec Laurent GAUDÉ, Lyonel TROUILLOT


Les Cafés littéraires : Festival Saint-Malo Étonnants Voyageurs 2023
Du 27 au 29 mai, toute l’actualité littéraire des derniers mois.
Animé par Maëtte CHANTREL et Pascal JOURDANA


Rendez-vous phares du festival, les cafés littéraires animés par Maëtte Chantrel, cofondatrice d’Étonnants Voyageurs, et Pascal Jourdana attirent chaque année un large public avide d’entendre les romanciers et romancières, poètes, essayistes et grands témoins échanger autour de leurs dernières œuvres.

Dans une atmosphère conviviale propice à la découverte, des autrices et auteurs confirmés et de nouvelles voix de la littérature venues du monde entier viennent sur le plateau partager leur vision du monde.

Une captation vidéo par TVR35, à retrouver sur notre site.


Pour saluer Jacques Stephen Alexis

Grands débats en vidéo
Saint-Malo 2012

Avec James Noël, Lyonel Trouillot, Dany Laferrière, Emmelie Prophète. Animé par Yves Chemla.


Quête de soi

Les Cafés littéraires en vidéo
Saint-Malo 2012

Avec Dinaw Mengestu, Lyonel Trouillot, Léonora Miano, Igor Stiks


Enfances volées

Les cafés littéraires en vidéo
Avec Léonora MIANO, Mahi BINEBINE, Wielfried N’SONDE et Lyonel TROUILLOT - Saint-Malo 2010

Une vidéo réalisée par Cap7Média.


Quand le passé ne passe pas

Revivre le festival : Cafés littéraires
Avec : Jean-Luc FROMENTAL, Hugo HAMILTON, Nikolaï MASLOV, Lyonel TROUILLOT, Georges WALTER - Saint-Malo 2005

Les coups de cœur d’Etonnants Voyageurs

Revivre le festival : Cafés littéraires
Avec : DE SOUZA Carl, FAJARDO José Manuel, LANG Luc, TROUILLOT Lyonel - Saint-Malo 2002

Faire taire le poète, écrire est un combat

Saint-Malo 2023

Libres ! Par définition, les poètes sont libres ! Au point qu’ils sont une menace pour les dictatures et les obscurantismes de tous ordres. Et leurs premières cibles. Ils doivent vivre cachés, jouer avec la censure ou fuir leurs pays. Ainsi de Salman Rushdie blessé en août dernier par un fanatique. Écrire est un combat. Avec la poétesse syrienne Samar Yazbek (La demeure du vent) qui documente la tragédie syrienne de récits en romans, Nasim Marashi (L’automne est la dernière saison) qui raconte les dilemmes de sa génération en Iran, Nasim Vahabi qui dans Je ne suis pas un roman, nous transporte dans un monde où la liberté d’expression est brimée par une bureaucratie aux allures dystopiques, et aussi l’Haïtien Lyonel Trouillot (Malséance), romancier et poète engagé s’il en est, qui puise dans les réalités sociales et politiques de son île et livre un récit puissant de ses convictions et aspirations.

Animé par Arnaud Wassmer. Interprète : Julie Duvigneau


Gardien du sens des mots

Avec Orlando Luis Pardo Lazo, Dany Laferrière, Lyonel Trouillot, Pascal Bruckner - Saint-Malo 2016


Avec Orlando Luis Pardo Lazo, Dany Laferrière, Lyonel Trouillot, Pascal Bruckner
Animé par Eduardo CASTILLO

Vaclav Havel le rappelait sans cesse : la responsabilité première des écrivains, face aux totalitarismes, est d’être les gardiens du sens des mots. Cette manière insidieuse qu’avait le pouvoir en place de renverser le sens des mots en son inverse, d’appeler liberté l’oppression, « programme d’entente et de concorde entre les peuples » l’épuration ethnique, etc. C’est aussi de lutter contre l’acceptation de mots tabous, qu’on laisse s’installer ici même, qui sont autant d’intimations à ne plus penser – à se taire…


Café littéraire : Du monde entier

Avec Colum McCann, Lyonel Trouillot, Kei Miller, Irving Finkel - Saint-Malo 2016


Avec Colum McCann, Lyonel Trouillot, Kei Miller, Irving Finkel
Animé par Maette Chantrel et Pascal Jourdana


Rencontre avec Lyonel Trouillot et François Marthouret

Saint-Malo 2015

Rencontre avec Lyonel Trouillot et François Marthouret


Poésie, engagement et liberté

Avec Joséphine Bacon, Breyten Breytenbach et Lyonel Trouillot. Rencontre animée par Florence Bouchy - Saint-Malo 2015

Avec Joséphine Bacon, Breyten Breytenbach et Lyonel Trouillot. Rencontre animée par Florence Bouchy


Éloge de la rature

Avec Lyonel Trouillot - Saint-Malo 2015


Avec Lyonel Trouillot, une rencontre animée par Emmanuelle Dancourt


Le rôle de la presse littéraire

Avec Russell Banks, Taiye Selasi, Jonathan Coe, Lyonel Trouillot, François Busnel. - Saint-Malo 2015

Avec Russell Banks, Taiye Selasi, Jonathan Coe, Lyonel Trouillot, François Busnel. Rencontre animée par Hubert Artus


Des gens ordinaires

Saint-Malo 2014

Avec Ana Paula Maia, Lyonel Trouillot, Nigel Thomas et Marcelino Freire.
Animé par Willy Persello.


Le doux parfum

Saint-Malo 2014

Avec Perrine Leblanc et Lyonel Trouillot.
Animé par Damien Aubel.


Le monde est un théâtre

Saint-Malo 2014

Avec Lyonel Trouillot, Sorj Chalandon et Taha Adnan.
Animé par Alain-Gabriel Monot.


Chemin faisant

Avec Lyonel Trouillot, Gilles Lapouge - Saint-Malo 2012

Une rencontre autour de la collection "Chemin faisant" aux éditions André Versaille, avec Lyonel Trouillot, Gilles Lapouge et animée par André Versaille


La poésie des romanciers

Avec Lyonel Trouillot, Léonora Miano, Jean-Marie Blas de Roblès, Hubert Haddad - Saint-Malo 2012

La poésie des romanciers, une rencontre avec Lyonel Trouillot, Léonora Miano, Jean-Marie Blas de Roblès, Hubert Haddad, animée par Yvon le Men.


Pour saluer Jacques Stephen Alexis

Avec James Nöel, Lyonel Trouillot, Dany Laferrière et Emmelie Prophète - Saint-Malo 2012

Avec James Nöel, Lyonel Trouillot, Dany Laferrière et Emmelie Prophète. Rencontre animée par Yves Chemla


Etonnants Voyageurs, rendez-vous en Haïti ?

Saint-Malo 2011

En nous quittant dans Port-au-Prince en ruines, nous nous étions jurés, avec Lyonel Trouillot et Dany Laferrière de remonter dès que possible le festival que le tremblement de terre venait de mettre bas. Et d’abord à Saint-Malo, au printemps dernier. Puis à Port-au-Prince, de nouveau. Le choléra, les troubles politiques, nous auront contraints à différer notre projet. Mais sûrement pas à y renoncer ! Parce que la culture, plus que jamais, est un enjeu majeur de la reconstruction. Comme en témoigneront les acteurs rassemblés, tous engagés dans ce combat.

Avec Lyonel TROUILLOT, Jean-Euphèle MILCE, Emmelie PROPHETE, Evelyne TROUILLOT, Louis-Philippe DALEMBERT, Dany LAFERRIERE, Yanick LAHENS, Michel LE BRIS

Animé par Christelle CAPO-CHICHI


Qu'est-ce qu'habiter un lieu ?

Qu’est-ce qu’habiter un lieu ?

Saint-Malo 2011

Avec Dany LAFERRIERE, Lyonel TROUILLOT, Yanick LAHENS, Evelyne TROUILLOT, Jean-Euphèle MILCÉ, Emmelie PROPHÈTE, animé par Yves Chemla


Quand les écrivains submergent les journalistes

Saint-Malo 2010

Avec Lyonel Trouillot, Dany Laferrière, Louis-Philippe Dalembert, Emmelie Prophète, Kettly Mars. Un débat animé par Thierry Leclere.

Quand les écrivains submergent les journalistes

Haïti, un peuple de poètes

Haïti, un peuple de poètes

Saint-Malo 2010

Son à venir.


Par amour

Saint-Malo 2008
Par amour
Christine JORDIS, Lyonel TROUILLOT, Olivier ADAM, Michèle LESBRE, Marc de GOUVENAIN