À la fois piquant, cru et inventif, le roi du polar gabonais prend un malin plaisir à mettre son pays "face à ses tares les plus méprisables". Né en 1976 à Franceville dans la province du Haut-Ogooué au Gabon, Janis Otsiemi vit et travaille à Libreville. Il a publié plusieurs romans, poèmes et essais au Gabon où il a reçu en 2001 le Prix du Premier Roman Gabonais pour Tous les chemins mènent à l’Autre.
En premier lieu, c’est pour ses copains du quartier qu’il a décidé d’écrire du polar... Son style ? Urbain, social et très direct, « gabonismes » compris ! Passionné de cinéma et de football, qu’il pratique assidûment, lecteur vorace, Janis Otsiemi remplit sa bibliothèque de romans hétéroclites comme ceux de Le Clézio, ADG, Abasse Ndione, Deon Meyer ou Jean-Claude Izzo. En 2010, il reçoit le Prix du Roman Gabonais pour La vie est un sale boulot, également nominé pour le Prix Continental.
La bouche qui mange ne parle pas (2010), une rapsodie sur fond de corruption dans un Libreville contemporain plutôt explosif, reçoit un accueil plus que positif de la presse : pour Libération Janis Otsiemi est "l’écrivain gabonais qui fait des bébés à la langue française".
Dans son dernier roman Le chasseur de lucioles, paru en 2012, Janis Otsiemi trouve le ton exact pour rendre l’ambiance des bas-fonds de Libreville, et signe un polar pimenté et déjanté.
- Le chasseur de lucioles (Jigal, 2012)
- La Bouche qui mange ne parle pas (Jigal, 2010)
- Patience Dabany, le rythme dans le sang (Edilivre, 2010)
- Femmes de pouvoir du Gabon (Mon Petit Éditeur, 2010)
- Léon Mba, père de la nomenklatura gabonaise (Edilivre, 2009)
- La vie est un sale boulot (Jigal, 2009)
- La faute à l’Autre (Edilivre, 2009)
- Guerre de succession au Gabon : les prétendants (Edilivre, 2009)
Présentation de Le chasseur de lucioles :
À Libreville, une prostituée est découverte sauvagement assassinée dans un motel de la périphérie. Les agents de la PJ - de fidèles abonnés des bordels de la capitale - pensent tout d’abord à un crime de rôdeur... Quand une seconde fille est retrouvée égorgée dans un autre hôtel du quartier, les policiers sont encore loin d’imaginer qu’ils ont affaire à un client bien décidé à nettoyer la ville de toutes ses lucioles... Celui qui te veut du mal la nuit a commencé à t’en vouloir le jour. C’est dans ce climat de psychose générale que les gendarmes de la DGR enquêtent de leur côté sur le braquage d’un fourgon de la Société Gabonaise de Sécurité dont le butin de plusieurs millions de francs CFA attise bien des appétits...
- "Je révèle à la société gabonaise ses tares les plus méprisables !" Lire l’article sur Jeune Afrique.
Présentation de La Bouche qui mange ne parle pas :
Solo vient de purger trois ans de taule pour une bagarre qui a mal tourné. À sa sortie, son cousin Tito, un vrai dur, lui propose une affaire... Il lui suffit de voler une voiture, de l’accompagner sur un coup et de manger sa langue. Une sacrée bonne aubaine pour ambiancer toute la nuit et régler ses dettes... Mais Solo se retrouve au cœur d’une embrouille qui pue salement la mort. Au Gabon, on murmure que certains politiciens n’hésitent pas à recourir aux meurtres rituels pour se maintenir au pouvoir... Écœuré, effrayé, traqué, Solo prend ses distances et se planque, mais à Libreville les flics ont mangé des guêpes et ont fermement l’intention de lui faire passer le goût du manioc.
- « ... l’écrivain gabonais qui fait des bébés à la langue française »
Libération. - « mais le plus spectaculaire dans ce roman, c’est la langue que déploie Janis Otsiemi, moins un jardon qu’une force de frappe... »
K-LIBRE - « on est dans Chester Himes avec cette aventure de flics pourris à Libreville »
SUD-OUEST - « il y a ces élans libertaires dans la bouche et dans les veines, un cocktail explosif... »
FRÉDÉRIC POILBOUT - « Enfin il y a le style de Janis Otsiemi, direct, acéré, coloré, un mélange exotique et détonnant »
BLACK NOVEL - « ... un argot que n’aurait pas renié un Frédéric Dard africain... »
PARIS NORMANDIE - « ... Un vrai bonheur de lecture... »
BSC NEWS - « La langue est belle, riche, chantante. Ça coule sous les yeux et c’est un bonheur ; c’est coloré, imagé, savoureux. Une vraie découverte... ! »
NOIR COMME POLAR - « ... Le verbe sur le bord de cogner, le roman est mené avec une conviction d’écriture énorme... »
RAYON POLAR - " Au delà de l’intrigue et de la dénonciation de la corruption, ce qui séduit particulièrement dans cet OVNI gabonais, c’est la langue."
ALIBI - "Polar court et brut, la lecture est aisée et rythmée, ponctuée par une caractéristique du style de l’auteur : celle de la formule qui percute, toujours à bon escient."
LE PATRIOTE - "Décidément Janis Otsiemi confirme de la plus belle des façons qu’il est un auteur à suivre et vous auriez tort de laisser passer cette belle chance de lire un auteur au style direct, acéré et coloré."
BLACK NOVEL