DIAGNE Souleymane Bachir

Sénégal

De langue à langue : l’hospitalité de la traduction (Albin Michel, 2022)

© Vincent MULLER - Opale.photo - Éditions Albin Michel

Professeur à l’université Columbia de New York, ce normalien est l’un des philosophes africains les plus respectés d’Afrique et du monde islamique. Héritier musulman des Lumières, le penseur sénégalais explore au fil de ses essais les philosophies africaines et de l’Islam, ainsi que la logique algébrique. Dans De langue à langue : L’hospitalité de la traduction (Albin Michel, 2022), Souleymane Bachir Diagne s’interroge sur la traduction, « la langue des langues », et décrypte dans un texte engagé et humaniste ce fascinant pont entre deux mondes. Traduire, soutient le philosophe, c’est accueillir dans une langue ce qui a été pensé dans une autre ; une belle manière de « faire humanité ensemble ».

Invoquant Averroès ou Avicenne, ce philosophe sénégalais souhaite s’inscrire dans la tradition de la « falsafa » : un mot grec arabisé désignant la philosophie en islam ; qui prit son essor au IXème siècle avec la traduction dans le monde arabe des œuvres majeures de la pensée grecque.

Formé à l’ENS de la rue d’Ulm, Souleymane Bachir Diagne se veut un héritier musulman des Lumières : à l’instar de l’indien Mohammed Iqbal (1877-1938), grand penseur moderniste qui travaillait à une « reconstruction » de la pensée religieuse de l’islam, il invite à un constant effort d’interprétation créatrice des textes.

Spécialiste des traditions philosophiques de l’Afrique et du monde islamique, ce normalien a été longtemps professeur à l’université à Dakar, tout en étant conseiller pour l’éducation et la culture du président Abdou Diouf de 1993 à 1999. Co-directeur du journal sénégalais Éthiopiques, membre du comité de publication de Présence africaine et du comité scientifique de la revue internationale Diogène, il enseigne aujourd’hui à l’université de Columbia (New York).

Dans Bergson postcolonial (CNRS, 2011) , il explore les affinités entre la pensée du philosophe français Henri Bergson (1859-1941) et celles de deux de ses admirateurs issus des colonies : le musulman indien Mohamed Iqbal et le sénégalais catholique Léopold Sédar Senghor, tous les deux politiciens, tous les deux poètes, tous les deux philosophes. La confrontation de trois maîtres avec lesquels il partage un même souci : résister à la pétrification de la pensée.

Il publie en 2013 un essai, L’encre des savants (Présence africaine), dans lequel Diagne pose la question : qu’est-ce que philosopher en Afrique ? L’auteur y revient sur les thèmes de réflexion privilégiés des penseurs du continent, tout en développant son approche personnelle de ces thèmes. Il publie notamment en 2014, Comment philosopher en islam chez Philippe Rey.

En 2017, il est fait chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres pour ses importants travaux liés à l’éducation et à la philosophie contemporaine, qu’il enrichit l’année suivante avec la parution de En quête d’Afrique(s). Universalisme et pensée décoloniale. Dans cet ouvrage, il s’interroge, conjointement avec l’anthropologue Jean-Loup Amselle sur les causes et les effets de l’émergence du paradigme postcolonial, la domination sociale et économique occidentale et inventorie les enjeux sociaux, culturels, politiques et économiques majeurs des rapports entre l’Afrique et l’Occident.

Il revient en 2021 sur ses rencontres avec Louis Althusser et Jacques Derrida, ses maîtres rue d’Ulm, Jean-Toussaint Desanti, Léopold Sédar Senghor, Paulin Hountondji, Ngugi wa Thiong’o et d’autres philosophes qui l’ont fortement influencé. Le « fagot de mémoire » de cet homme qui vit entre différentes langues et cultures, chantre d’un universel de traduction, partisan d’un islam des Lumières, nous propose ici une stimulante réflexion sur notre monde qui offre tant de passerelles.


Bibliographie

  • De langue à langue : l’hospitalité de la traduction (Albin Michel, 2022)
  • Le fagot de ma mémoire (Philippe Rey, 2021)
  • En quête d’Afrique(s). Universalisme et pensée décoloniale en collaboration avec Jean-Loup Anselle (Albin Michel, 2018)
  • Philosopher en islam et en christianisme avec Damien Le Guay, Philippe Capelle-Dumont et Souleymane Bachir Diagne (Editions du cerf, 2016)
  • Ma vie en islam, Éditions Philippe Rey, 2016
  • Comment philosopher en islam (Philippe Rey, 2014)
  • L’encre des savants (Présence africaine, 2013)
  • Bergson postcolonial. L’élan vital dans la pensée de Léopold Sédar Senghor et de Mohamed Iqbal (CNRS Éditions, 2011)
  • Comment philosopher en islam ? (Éditions du Panama, 2008 ; réédition aux éditions Philippe Rey, 2014)
  • Léopold Sédar Senghor : L’art africain comme philosophie (Riveneuve Éditions, 2007)
  • 100 mots pour dire l’Islam (Éditions Maisonneuve et Larose, 2002)
  • Reconstruire le sens. Textes et enjeux de prospectives africaines (Éditions Codesria, 2001)
  • Islam et société ouverte : la fidélité et le mouvement dans la philosophie d’Iqbal (Éditions Maisonneuve et Larose, 2001)
De langue à langue : L'hospitalité de la traduction

De langue à langue : L’hospitalité de la traduction

Albin Michel - 2022

Fort de sa triple culture – africaine, française et américaine –, Souleymane Bachir Diagne s’interroge sur la traduction dans ce texte engagé et humaniste, porteur d’une éthique.

Si la traduction manifeste le plus souvent une relation de profonde inégalité entre langues dominantes et langues dominées, elle peut aussi être source de dialogue, d’échanges, de métissage, y compris dans des situations d’asymétrie, propres notamment à l’espace colonial, où l’interprète, de simple auxiliaire, devient un véritable médiateur culturel.

Faire l’éloge de la traduction, « la langue des langues », c’est célébrer le pluriel de celles-ci et leur égalité ; car traduire, c’est donner dans une langue hospitalité à ce qui a été pensé dans une autre, c’est créer de la réciprocité, de la rencontre, c’est faire humanité ensemble, c’est en quelque sorte imaginer une Babel heureuse.


  • « La question de la traduction, de l’universel et du pluriel, est au coeur de l’oeuvre de Souleymane Bachir Diagne, l’une des voix africaines contemporaines les plus respectées. Il a notamment publié, chez Albin Michel, En quête d’Afrique(s) : universalisme et pensée décoloniale, coécrit avec Jean-Loup Amselle (2018) Si la traduction manifeste le plus souvent une relation de profonde inégalité entre langues dominantes et langues dominées, elle peut aussi être source de dialogue, d’échanges, de métissage, y compris dans des situations d’asymétrie, propres notamment à l’espace colonial, où l’interprète, de simple auxiliaire, devient un véritable médiateur culturel. » France Inter
  • « Souleymane Bachir Diagne fait ici un travail de mémoire, de philosophe, d’historien et de linguiste. Il crée ou développe une nouvelle manière de concevoir la traduction, à travers des mots aussi lourds de sens que « langue hospitalité », jusqu’à écrire que « la traduction contribue à la tâche de réaliser l’humanité, et même mieux : elle s’y identifie » (p. 166). » L’Obs
  • « Dans cet essai d’éthique de la traduction, le philosophe présente l’acte de traduire, source de réciprocité et d’échanges, comme la meilleure réponse à la domination linguistique. Montrant notamment comment les interprètes de l’administration coloniale ont transformé leur rôle en une véritable intermédiation culturelle, il illustre le potentiel décolonisateur de la traduction. » Livres Hebdo
Le Fagot de ma mémoire

Le Fagot de ma mémoire

Philippe Rey - 2021

Considéré comme l’un des penseurs importants de notre époque, Souleymane Bachir Diagne retrace dans cet ouvrage son parcours de jeune Sénégalais élevé dans la tradition d’un islam soufi et lettré, devenu philosophe et aujourd’hui professeur à l’université de Columbia. Une vie entre Saint-Louis-du-Sénégal, Ziguinchor, Dakar, Paris, Chicago, New York, lieux qui ont formé cet homme de trois continents, le rendant sensible aux richesses de chacune des cultures propres aux pays qui l’ont accueilli.

Souleymane Bachir Diagne – maintenant spécialiste de domaines aussi différents que la philosophie dans le monde islamique, l’histoire de la logique algébrique ou encore les philosophies africaines – présente les êtres qui ont été décisifs dans la construction de sa trajectoire intellectuelle. Il revient sur ses rencontres avec Louis Althusser et Jacques Derrida, ses maîtres rue d’Ulm, Jean-Toussaint Desanti, Léopold Sédar Senghor, Paulin Hountondji, Ngugi wa Thiong’o et d’autres qui l’ont fortement influencé. Le « fagot de mémoire » de cet homme qui vit entre différentes langues et cultures, chantre d’un universel de traduction, partisan d’un islam des Lumières, nous propose ici une stimulante réflexion sur notre monde qui offre tant de passerelles.


En quête d'Afrique(s). Universalisme et pensée décoloniale

En quête d’Afrique(s). Universalisme et pensée décoloniale

Albin Michel - 2018

C’est dans la conjoncture de l’après Deuxième Guerre mondiale et de la conférence de Bandung (1955) qu’émerge le paradigme postcolonial, courant d’idées qui accompagne l’entrée sur la scène internationale des pays décolonisés dits du « Tiers Monde ». Dans leurs critiques de la domination occidentale, le ou les postcolonialisme(s) ont mis en avant la traite esclavagiste transatlantique et la colonisation. Progressivement, une théorie plus radicale s’est imposée : la « pensée décoloniale », qui fait remonter à la découverte des Amériques, en 1492, la mise en œuvre d’une nouvelle formule de domina¬tion sociale et d’exploitation économique, désormais indexée sur la notion de race.
À partir de leurs itinéraires respectifs, le philosophe Souleymane Bachir Diagne et l’anthropologue Jean-Loup Amselle dialoguent sur des questions cruciales qui engagent les rapports entre l’Afrique et l’Occident : l’universalisme, les spécificités culturelles et linguistiques africaines, le soufisme ouest-africain, le panafricanisme.
Ces échanges reposent sur la conviction partagée que toutes les entreprises qui visent à établir une communication entre les différentes cultures humaines de notre planète sont salutaires, car elles permettront d’abattre les barrières réelles ou imaginaires qui fragmentent notre monde.


Écrire l'Afrique-Monde

Écrire l’Afrique-Monde

Philippe Rey - 2017

En ce début de siècle, l’Afrique apparaît comme l’un des théâtres principaux où se jouera l’avenir de la planète. Pour ses habitants et ses diasporas – tous ceux qui pendant longtemps ont été pris dans les rets du regard conquérant d’autrui –, le moment est propice de relancer le projet d’une pensée critique, confiante en sa propre parole, capable d’anticiper et de créer des chemins nouveaux à la mesure des défis de notre époque. 
Il nous a semblé qu’il fallait inventer une plate-forme libre, qui favorisât l’énonciation d’une parole plurielle, ouverte sur le large. C’est pour cette raison que s’est tenue du 28 au 31 octobre 2016 à Dakar et à Saint-Louis- du-Sénégal la première édition des Ateliers de la pensée. Une trentaine d’intellectuels et d’artistes du Continent et de ses diasporas se sont réunis pour réfléchir sur le présent et les devenirs d’une Afrique au cœur des transformations du monde contemporain. 
Leurs textes, présentés dans cet ouvrage, traitent de questions liées à la décolonialité, à l’élaboration d’utopies sociales, à la condition planétaire de la question africaine, à la quête de nouvelles formes de production du politique, de l’économique et du social, à l’articulation de l’universel et du singulier, à la littérature et à l’art, à la reconstruction de l’estime de soi, à la pensée de l’en-commun… Des regards croisés qui éclairent d’un jour nouveau les enjeux d’une Afrique en pleine mutation, ouverte à l’univers de la pluralité et des larges. 
Ce livre est un appel général et pressant à reprendre de vieux combats jamais clos et à en engager d’autres qu’appellent les temps nouveaux.
Achille Mbembe et Felwine Sarr.


Revue de presse

  • “Ecrire l’Afrique-Monde est un ouvrage majeur qui sera discuté plusieurs décennies encore, au même titre que la première session des Ateliers qui l’ont fécondé.” (Hamidou Anne, Africultures)

Philosopher en islam et en christianisme : Entretiens recueillis par Damien Le Guay

Philosopher en islam et en christianisme : Entretiens recueillis par Damien Le Guay

Les Éditions du Cerf - 2016

Deux penseurs entrent en dialogue. Pour relever ensemble un même pari. Afin de dire symphoniquement le pourquoi et le comment de l’embrasement de la violence religieuse à l’échelle planétaire. Qu’en est-il du christianisme et de l’islam, de leurs théologies et de leurs histoires au regard de la philosophie, née en Grèce ? La rencontre, nouée au Moyen Âge, est-elle devenue impossible aujourd’hui ? Comment peut-on et doit-on philosopher en islam et en christianisme pour le bénéfice d’une mutuelle compréhension ? Une religion sans philosophie ne risque-t-elle pas l’irrationalisme jusqu’au fanatisme ? Une philosophie sans religion ne risque-t-elle pas le rationalisme jusqu’à l’aveuglement ? Pour lutter contre ces deux écueils et transcender l’affrontement des croyances, ces deux philosophes de renom et de la même génération, l’un catholique, l’autre musulman, Philippe Capelle-Dumont et Souleymane Bachir Diagne, nous font partager ici leur science, leur passion et leur appel à la paix, sous la houlette de Damien Le Guay, lui-même philosophe, attentif aux signes du temps présent. Un livre pour apprendre et enfin savoir. Un vibrant plaidoyer contre la tentation identitaire et conflictuelle. Un ouvrage salutaire à lire, à méditer et à transmettre.


Comment philosopher en Islam

Comment philosopher en Islam

Philippe Rey - 2014

Les religions révélées peuvent-elles admettre en leur sein les questionnements des philosophes, ces esprits libres qui placent la recherche de la vérité avant les préjugés et les conformismes ? Selon Souleymane Bachir Diagne, cette présence est non seulement possible mais souhaitable, et l’islam ne fait pas exception puisqu’il a connu durant son histoire, au plus haut point, cette ouverture de pensée : voilà ce que souligne, avec force, cet essai limpide. C’est en repérant, dès la mort de Mohammed, la présence de certaines questions d’ordre philosophique liées à sa succession, que l’auteur rappelle la place qu’a occupée la philosophie tout au long des siècles, à la fois par les contacts avec d’autres pensées au fil des siècles (Plotin, Platon, Aristote, Nietzsche, Bergson…), et à travers des penseurs essentiels comme Avicenne, Averroès, Ghazali. Il mène aussi une réflexion personnelle sur le mouvement d’ouverture de l’islam, dans ses dimensions contemporaines et ses aspects politiques futurs. Penser le Coran à l’intérieur du mouvement de la vie lui apparaît comme une nécessité. Alors que s’intensifient les risques de conflit et les tentations de repli, Souleymane Bachir Diagne donne, avec cet ouvrage, une leçon d’espérance et de raison..


Revue de presse :

"À la poursuite de l’islam éclairé."
Le Point

"Étude sur l’influence du philosophe sur les penseurs de la décolonisation."
Livres hebdo

"Le philosophe de la durée a-t-il à travers ses étudiants, et non pas ses disciples, influencé les penseurs de la décolonisation ?"
La Quinzaine Littéraire

"Dans cet essai qui cerne au plus près le rayonnement international le philosophe de Matière et mémoire, Souleymane Bachir Diagne décrit la triple rencontre Bergsonienne. Une contribution majeure dans le renouveau des études Bergsonienne."
Bibliosurf.com


L'encre des savants

L’encre des savants

Présence africaine - 2013

Partant de ce fait que la philosophie africaine connaît aujourd’hui un important développement et fait l’objet de nombreuses publications, l’auteur examine le champ de questions et l’espace de débat que constitue l’activité philosophique en Afrique pour présenter ici à la fois un « précis » de cette activité et un exposé de ses propres réflexions sur les thèmes les plus importants autour desquels elle s’organise. L’on peut considérer en effet, constate-t-il, que pour l’essentiel quatre grandes questions constituent les enjeux majeurs de la réflexion philosophique africaine : premièrement celle de l’ontologie en relation avec les religions et l’esthétique, deuxièmement celle du temps – plus particulièrement de l’avenir et de la prospective –, troisièmement celle de l’oralité et des implications de sa transcription/traduction, quatrièmement enfin celle, politique, des socialismes. Ces grandes questions posent aussi celle, fondamentale, et qui les traverse, des langues et de la traduction.


Bergson postcolonial : L'élan vital dans la pensée de Léopold Sédar Senghor et de Mohamed Iqbal

Bergson postcolonial : L’élan vital dans la pensée de Léopold Sédar Senghor et de Mohamed Iqbal

CNRS éditions - 2011

Le grand retour de Bergson, à l’orée du XXIe siècle, s’est accompagné d’un regain d’intérêt pour l’influence exercée en dehors de France par le philosophe de la morale et de la religion. Influence évidemment présente en Europe, mais aussi en Inde et en Afrique, comme en témoignent deux figures majeures de la lutte anticoloniale, le musulman Mohammed Iqbal et le catholique Léopold Sédar Senghor. A la fois poètes, penseurs et hommes d’Etat, tous deux ont joué un rôle intellectuel et politique essentiel dans l’indépendance de leur pays, et trouvé dans le bergsonisme de quoi soutenir leurs philosophies : celle d’une reconstruction de la pensée religieuse de l’islam pour le premier, d’une désaliénation du devenir africain pour le second. Dans cet essai qui cerne au plus près le rayonnement international du philosophe de Matière et mémoire, Souleymane Bachir Diagne décrit la triple rencontre et le devenir des notions bergsoniennes de vie, d’élan, de nouveauté, de durée ou d’intuition dans la pensée de Léopold Sédar Senghor et de Mohammed Iqbal. Une contribution majeure au renouveau des études bergsonnniennes.

Un monde en crise

Avec Souleymane Bachir Diagne, Felwine Sarr, Michel Agier - Saint-Malo 2019

Avec Souleymane Bachir Diagne, Felwine Sarr, Michel Agier
Animé par Yann NICOL


Jusqu’où ira-t-on ?

Avec Souleymar Bachir Diagne, Pascal Dibie, Mona Ozouf, Romain Goupil - Saint-Malo 2019

Avec Souleymar Bachir Diagne, Pascal Dibie, Mona Ozouf, Romain Goupil
Animé par Yann NICOL


Y a-t-il des valeurs universelles ?

Avec Patrick Chamoiseau, Mireille Delmas-Marty, Souleymane Bachir Diagne, Jean-Marie Gustave Le Clézio et Mohamed Mbougar Sarr - Saint-Malo 2018

Avec Patrick Chamoiseau, Mireille Delmas-Marty, Souleymane Bachir Diagne, Jean-Marie Gustave Le Clézio et Mohamed Mbougar Sarr
Animé par Yann Nicol.


Une histoire en partage

Avec Roland Colin et Souleymane Bachir Diagne - Saint-Malo 2018

Avec Roland Colin et Souleymane Bachir Diagne. Rencontre animée par Yann Nicol.


Transmission

Saint-Malo 2011

Avec Souleymane DIAMANKA , Alain MABANCKOU, Roland COLIN, Souleymane Bachir DIAGNE, Emmanuelle VILLARD. Animé par Emmanuelle Dancourt.


Islam, littérature, démocratie

Islam, littérature, démocratie

Saint-Malo 2011

Abdelwahab Meddeb

"Le ton actuel n’est pas à l’islamisme" Abdelwahab MEDDEB

Comment lutter contre le fondamentalisme musulman ? Aux prophètes de tous bords d’une « guerre des civilisations », la jeunesse de Tunis et du Caire a apporté une formidable réponse que ceux-ci n’attendaient sans doute pas. Où les artistes, longtemps bâillonnés, ont joué un rôle important. Et dès lors la donne change... L’islam compatible avec la démocratie, la libre création artistique ? Un débat passionnant avec un très grand philosophe africain, enseignant aux États-Unis et tenant d’un « Islam des Lumières », Souleymane Bachir Diagne, Abdelwahab Meddeb, que les auditeurs de France-Culture connaissent bien, animateur de « Cultures d’Islam », et l’écrivain égyptien Khaled Al Khamissi.

Avec Khaled AL KHAMISSI, Souleymane Bachir DIAGNE, Abdelwahab MEDDEB, animé par Yves Chemla.


C’est quoi la France ?

Saint-Malo 2011

Au « manifeste pour une littérature-monde en français » appelant à rompre avec la séparation entre la supposée « vraie » littérature française et les littératures dites francophones, pour penser un vaste ensemble des littératures de langue française perçues sur un pied d’égalité, certains ont pu réagir comme s’ils se trouvaient dans une forteresse désormais assiégée — sans voir que cette France « pure » relevait du phantasme, que cet « extérieur » inquiétant, qu’ils tentaient de contenir dans les marges, était depuis longtemps à « l’intérieur », que la France était pluriethnique et multiculturelle. Après Je est un autre publié l’année dernière chez Gallimard, le dernier numéro de la NRF (Un tour de la France) vient utilement nous le montrer, au sommaire duquel nous retrouvons bien des signatures amies. Alors, c’est quoi, la France ?

Avec Jean ROUAUD, M. Kebir AMMI, Maylis DE KERANGAL, Souleymane Bachir DIAGNE , Abdelwahab MEDDEB. Un débat animé par Transfuge.