SILBERSTEIN Jil

Suisse

L’Île où les hommes implorent : Chronique d’un désastre amorcé (Noir sur Blanc, 2019)

Lauréat du prix Schiller, Jil Silberstein se fixe en Suisse après bien des voyages. Né à Paris en 1948, il travaille dans l’édition et dirige la revue d’anthropologie Présences. Lors d’un séjour en Amérique du Nord, ce voyageur rencontre les Indiens du Québec-Labrador dont il partagera la vie plus d’un an. Ainsi s’amorce une série de grands textes, entre voyage et anthropologie. Cette année, avec L’Île où les hommes implorent, il s’interroge, le temps de quatre saisons, sur la rapide dégradation des conditions de vie sur la planète Terre.

Jil Silberstein est né à Paris en 1948. Après bien des voyages, il se fixe en Suisse, travaille dans l’édition, dirige la revue d’anthropologie Présences. Lors d’un séjour en Amérique du Nord, il rencontre les Indiens du Québec-Labrador, dont il partagera la vie plus d’un an. Ainsi est amorcée une série de grands textes, entre voyage et anthropologie : Innu, Kali’na et Dans la taïga céleste, publiés par Albin Michel. Poète, auteur de non-fiction, lauréat du prix Schiller, il est également traducteur de Czeslaw Milosz, Georg Trakl ou encore T. E. Lawrence.

Après l’écriture d’un premier volet sur une lente remontée vers l’origine en 2012, La Terre est l’oreille de l’ours véritable célébration du Vivant, pavée d’une mosaïque de lectures brassant sciences naturelles, éthologie, environnement, poésie, spiritualité et anthropologie, l’auteur réitère cette année avec L’Île où les hommes implorent : Chronique d’un désastre amorcé. Avec ce nouvel récit, l’auteur va questionner, le temps de quatre saisons, les éléments constitutifs d’une rapide dégradation des conditions de vie sur la planète Terre.

Mû par une inquiétude basée sur des faits irrécusables, l’auteur n’en ressent que plus fort l’urgence d’explorer un monde bientôt voué à sa fin, au travers des quatres territoires : celui des Innus du Québec-Labrador, l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande, l’île cycladique de Sifnos et la campagne vaudoise, où l’ancien Parisien a choisi de s’établir.

Avec sensibilité et clairvoyance, il nous conte tour à tour la splendeur d’un rituel particulier sur l’île de Vancouver, les prouesses d’un Pholque phalangide, l’exploration du Pacifique. Par ce fabuleux ouvrage, il nous initie également à la dérive des continents, sonde les motifs d’un marbre antique du sanctuaire de Delphes, plonge au cœur de la fôret subarctique afin de constater les dégâts infligés par le colonialisme, célèbre l’écrivain américain Annie Dillard, le Tao te king et son cher Joachim Du Bellay.


Bibliographie sélective

Essais

  • L’Île où les hommes implorent : Chronique d’un désastre amorcé (Noir sur Blanc, 2019)
  • La Terre est l’oreille de l’ours (Éditions Noir sur Blanc, 2012)
  • Une vie sans toi (L’Âge d’Homme, coll. « Contemporains », 2009)
  • Dans la taïga céleste : Entre Chine et Russie, l’univers des Touvas (Albin Michel, 2005)
  • INNU : À la recherche des Montagnais du Québec-Labrador (Albin Michel, 1998)
  • Les métiers de la rue (1990) Photographies de Jean Mohr, Réédité en 2004 (Éditions L’Âge d’Homme dans la collection « Poche Suisse »)
  • Kali’na, une famille de Guyane française (Albin Michel, 2002)
  • Hesselbarth, une souffrance recyclée (Alliance culturelle romande, 1990)

Poésie

  • Pharmacie de l’ange (L’Âge d’Homme, coll. « Le Bruit du Temps », 1983)
  • Le Judas (L’Âge d’Homme, 1980)
  • Exacerber l’instant (L’Âge d’Homme, 1974)
L'île où les hommes implorent

L’île où les hommes implorent

Noir sur Blanc - 2019

En 2012, La Terre est l’oreille de l’ours s’offrait comme une célébration du Vivant où notations en forêt, spéculations et remémorations se conjuguaient avec une mosaïque de lectures brassant sciences naturelles, environnement, éthologie, psychologie, poésie, spiritualité et anthropologie. Cinq ans plus tard, L’île où les hommes implorent s’attache, le temps de quatre saisons, à inventorier les éléments constitutifs d’une rapide dégradation des conditions de vie sur la planète Terre. D’où son sous-titre : « Chronique d’un désastre amorcé ».
 
Mû par une inquiétude que chaque mois s’emploie à confirmer, l’auteur n’en ressent que plus fort l’urgence d’explorer la palette des prodiges recelés par le monde qui s’étiole – ce à travers quatre entités géographiques : le territoire traditionnel des Innus du Québec-Labrador, l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande, l’île cycladique de Sifnos et la campagne vaudoise où l’ancien Parisien a choisi de s’établir.
 
De lieux en peuples aimés, Jil Silberstein dit la splendeur d’un rituel particulier aux Nuu-chah-nulth de l’île de Vancouver, les prouesses d’une araignée (le Pholque phalangide), les enjeux du Pléistocène, l’exploration du Pacifique. Il s’initie à la dérive des continents. Sonde les motifs d’un marbre antique du sanctuaire de Delphes. Retrouve au cœur de la forêt subarctique le peuple innu dépossédé par le colonialisme. Célèbre l’écrivaine américaine Annie Dillard, le Tao te king et son cher Joachim Du Bellay.
 
D’une telle démarche « tous azimuts » résulte l’irrésistible goût d’observer à son tour. Et de chérir ce qui peut l’être encore.

Les Voix de Iaşi - Une épopée

Les Voix de Iaşi - Une épopée

Noir sur Blanc - 2015

28 au 30 juin 1941. Trois jours durant, Iaşi, quatrième ville de Roumanie, devient le lieu d’un carnage auquel collaborent, aux côtés des troupes roumaines et allemandes, toutes les classes de la population. 13’000 Juifs y trouvent la mort. Aboutissement d’une séculaire tradition antisémite ? Éclipse de la raison ? Phase finale d’un plan ourdi au plus haut niveau ?

Présent à la commémoration des 70 ans du massacre, soucieux d’y voir clair dans un imbroglio mêlant honte, négation, impatience et mauvaise foi, Jil Silberstein, petit-fils d’un natif des lieux, décide de se reporter aux origines de l’ancienne capitale de la principauté moldave et de retracer pas à pas l’aventure d’une communauté juive tout d’abord appelée par princes et boyards.

Au gré des bons et mauvais traitements que lui réservent les souverains locaux, au gré surtout d’une histoire riche en luttes d’influence et empiétements territoriaux opposant Sublime Porte, Russie et Autriche-Hongrie, la petite communauté d’origine se verra peu à peu rejointe par un flot grossissant de coreligionnaires étrangers fuyant pogromes et redéfinitions des frontières. Dès les années 1830, elle subira l’instauration de premières lois discriminatoires, peu ou prou imposées par les Russes qui contrôlent désormais Valachie et Moldavie. La situation s’aggravera au fil des décennies, jusqu’au déchaînement de l’horreur antisémite en 1941. Il y avait à Iaşi quarante mille Juifs dans les années 1930. Il n’en reste plus aujourd’hui que trois cents.

Célébration d’un monde qui disparaît, Les Voix de Iaşi sont une épopée dont les assises reposent sur de nombreuses archives, tout comme sur la parole des ultimes témoins du pogrome de 1941.


La terre est l’oreille de l’ours

Noir sur Blanc - 2012

La terre est l’oreille de l’ours Voici les carnets d’un homme qui, la soixantaine approchant, décide de se mettre à l’école de la forêt. Avec l’humilité d’un disciple et le regard d’un poète, il consigne les éléments d’une infinie leçon de choses. Les oiseaux, d’abord, dont il fait de rapides croquis (pour pouvoir les retrouver, au soir, dans ses manuels de naturaliste), puis les insectes, les arbres, les animaux familiers ou sauvages, et jusqu’aux astres, enfin, dont la course l’émerveille. Frappé par la perte de sa compagne, il trouvera un appui dans le « grand Tout » du monde, où la vie et la mort sont un seul et même flux, du plus infime au plus démesuré, de la division cellulaire aux orbes des planètes. En approfondissant son propre rapport au monde, il saisit mieux celui d’autrui, et ses plus anciennes lectures prennent alors une dimension nouvelle : les poètes chinois, les ethnologues, les voyageurs, dont les citations choisies émaillent les carnets. À mesure qu’il étudie la forêt alentour, sur les collines et en suivant le lit de la rivière, Jil Silberstein retrouve le souvenir de ses séjours au Canada, parmi les Indiens, et il prend la mesure de la folie techniciste de notre civilisation. Pourtant, c’est encore et toujours l’émerveillement qui prédomine lorsque l’auteur, à l’aube ou au crépuscule, pénètre dans la forêt et invite chacun de nous à en retrouver le chemin.

Mondes perdus

Les cafés littéraires en vidéo
Avec Paola PIGANI, Serge JONCOUR, Jil SILBERSTEIN - Saint-Malo 2019

Avec Paola PIGANI, Serge JONCOUR, Jil SILBERSTEIN

Animé par Maëtte CHANTREL et Michel ABESCAT


Une histoire européenne

Les cafés littéraires en vidéo
Avec : Jil SILBERSTEIN, Anthony DOERR, Aleksandar GATALICA - Saint-Malo 2015

Avec : Jil SILBERSTEIN, Anthony DOERR, Aleksandar GATALICA
Animé par Michel ABESCAT et Pascal JOURDANA

Célébrer le vivant

Avec Jil SILBERSTEIN, Stéphane DURAND, Dan O’BRIEN - Saint-Malo 2019

Avec Jil SILBERSTEIN, Stéphane DURAND, Dan O’BRIEN
Animé par Bernadette BOURVON


Écrivains, poètes : que traduisent-ils ?

Avec Jil Silberstein et Patrick Deville. Rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos - Saint-Malo 2015

Avec Jil Silberstein et Patrick Deville. Rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos


Entre les langues

Avec Jil Silberstein, Natasha Kanapé Fontaine et Sophie Bienvenue. Rencontre animée par Willy persello - Saint-Malo 2015

Avec Jil Silberstein, Natasha Kanapé Fontaine et Sophie Bienvenue. Rencontre animée par Willy persello


Quand le roman écrit l’histoire

Avec José Angel Mañas, Bachi Salim, Jil Silberstein, Aleksandar Gatalica. Rencontre animée par Yann Nicol - Saint-Malo 2015

Avec José Angel Mañas, Bachi Salim, Jil Silberstein, Aleksandar Gatalica. Rencontre animée par Yann Nicol


Une éditrice européenne, Véra Michalski

Avec Véra Michalski, Jil Silberstein et Nicholas Jubber - Saint-Malo 2012

Avec Véra Michalski, Jil Silberstein et Nicholas Jubber, une rencontre animée par Géraldine Delauney


Écrire la nature pour sortir de soi

Avec Jim Fergus, Robert Lalonde, Reif Larsen et Jil Silberstein - Saint-Malo 2012

Une rencontre Rue89 autour de Jim Fergus, Robert Lalonde, Reif Larsen et Jil Silberstein, animée par Hubert Artus.