SUBRAHMANYAM Sanjay

Inde

L’Inde sous les yeux de l’Europe (Alma, 2018)

© Molly Benn

Éminent historien, enseignant à UCLA, polyglotte, Sanjay Subrahmanyam est l’un des plus grands spécialistes de l’histoire de l’Inde au XVe siècle et un maître de l’Histoire globale. Il publie en 1997 Vasco de Gama, une biographie très remarquée qui marque la fin de l’ethnocentrisme occidental sur le sujet, et dont le succès le propulse sur le devant de la scène universitaire de la World History. Son dernier ouvrage L’Inde sous les yeux de l’Europe s’intéresse à la vision que les Européens avaient de l’Inde avant la colonisation. Un voyage fascinant dans la culture indienne et une galerie de portraits hauts en couleurs, qui permettent de porter un regard neuf sur l’élaboration de la pensée européenne.

Écrire une « histoire connectée », décentrer le regard conquérant et confronter différents points de vue, critiquer et croiser des textes d’origines diverses en interprétant une variété d’archives. Cette approche de l’histoire, Sanjay Subrahmanyam la pratique au plus haut niveau, grâce à sa connaissance de nombreuses langues (tamoul, hindi, anglais, français, ourdou, espagnol, portugais, allemand, italien, persan, danois, néerlandais), grâce à sa formation pluridisciplinaire d’économiste et d’historien, grâce à son expérience personnelle de nomade, ayant vécu et travaillé sur plusieurs continents et absorbé de multiples influences.

Pour illustrer ce nomadisme, il suffit d’évoquer le parcours de Sanjay Subrahmanyam. De l’Inde à Paris, en passant par le Portugal, l’Angleterre et les Etats-Unis. Né à Delhi, il fait le choix pendant ses études de rester en Inde lorsque tous ses amis décident de s’expatrier. Il devient rapidement l’un des plus grands spécialistes de l’histoire de l’Inde du XVe siècle, et commence à s’intéresser aux voyages de Vasco de Gama. Il publie en 1997 une étude poussée sur le célèbre explorateur, qui le propulse aussitôt au devant de la scène universitaire et dans laquelle il détruit l’icône chère au nationalisme portugais, comme fondateur désintéressé d’un empire pour la remplacer par l’image beaucoup plus contrastée d’un homme cupide, cruel et ignorant tout des régions civilisées qu’il avait abordées par la route maritime nouvelle du Cap de Bonne Espérance. Parmi les nombreuses autres publications de Sanjay Subrahmanyam, on peut citer The Political Economy of Commerce : Southern India, 1500-1650, (Cambridge University Press, 1990) où il analyse l’économie de l’Inde du Sud au XVIème et XVIIème siècles et l’empire portugais d’Asie, décrivant sous un jour nouveau la colonisation portugaise sur les côtes et les îles de l’océan Indien.
Invité dans toutes les grandes universités du monde, il a occupé des chaires à l’université de Delhi, à l’EHESS de Paris, à l’université d’Oxford, à l’UCLA (Los Angeles) et, depuis 2013, au Collège de France.
Dans son ouvrage publié en 2013, Comment être un étranger, il interroge le sentiment d’appartenance à la culture en racontant les destins croisés de trois personnages historiques entre l’Europe, l’Iran et l’Inde moghole aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.

Il réunit en 2015 dans les Leçons indiennes, itinéraires d’un historien des articles qu’il publie entre 1995 et 2012 et qu’il destine à un lectorat plus large. Le recueil de Sanjay Subrahmanyam foisonne de sujets et le lecteur nomadise, suivant le cheminement personnel de l’auteur, de Vasco de Gama aux attentats du 11 septembre 2001 : « La civilisation indienne est-elle un mythe ? (…) Comment relier qualité littéraire, vénération du pouvoir, culte de la personnalité de l’écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez ? Éclectique, l’historien revient sur l’œuvre de l’écrivain V. S. Naipaul, questionne le destin des Thugs, bandits de grands chemins du XIXe siècle, mais aussi le 11 septembre 2001… » (Emmanuel Hecht, L’Express ).

Son nouvel ouvrage, L’Inde sous les yeux de l’Europe, s’intéresse à la vision que les Européens avaient de l’Inde avant la colonisation britannique du XVIe au XVIIIe siècle. Un voyage fascinant dans la culture indienne et une galerie de portraits hauts en couleurs, qui permettent de porter un regard neuf sur l’élaboration de la pensée européenne. Car, la rencontre avec ce qu’ils appellent l’Inde a en réalité permis aux Européens de se penser eux-même, de penser l’Europe et de penser le christianisme, bien plus qu’une quelconque connaisance de la culture indienne elle-même.


Bibliographie

  • L’Inde sous les yeux de l’Europe (Alma, 2018)
  • Leçons indiennes. Itinéraires d’un historien (Alma, 2015)
  • Comment être un étranger : Goa-Ispahan-Venise, XVIe-XVIIIe siècles (Alma, 2013)
  • Vasco de Gama : Légende et tribulations du vice-roi des Indes (Alma, 2012)
  • Textures du temps : Écrire l’histoire en Inde (Seuil, 2004)
  • L’Empire portugais d’Asie, 1500-1700 : Histoire politique et économique (Maisonneuve & Larose, 1999)

L’Inde sous les yeux de l’Europe

Alma - 2018

Comment l’Europe a-t-elle vu l’Inde avant la colonisation britannique ? A travers une étonnante galerie de portraits, Sanjay Subrahmanyam invite à de surprenants voyages dans le temps et dans l’espace du XVIe au XVIII siècle.

Quand, au XVe siècle, les Portugais franchirent le cap de Bonne-Espérance pour aborder le sous-continent indien ils ne disposaient guère de témoignages directs sur ces immenses contrées connues depuis l’Antiquité mais essentiellement légendaires. Très vite les Anglais, les Hollandais, les Français les Italiens et les Allemands leur emboîtèrent le pas. Marchands, diplomates, missionnaires, militaires et savants : ils furent nombreux à tenter l’aventure. Dans cette étonnante suite de portraits, Sanjay Subrahmanyam montre que leurs points de vue sur l’Inde – ou les Indes – dépendent largement de leur nationalité et de leur profession, sans compter les traits de caractère personnels. Du XVIe siècle jusqu’à la veille du XIXe siècle et de la colonisation britannique c’est tout un savoir sur l’Inde qui se constitua mais aussi une certaine manière de penser… l’Europe et le christianisme.
Enquêtant aussi bien dans les registres des diverses Compagnies des Indes, que dans les archives des jésuites, les mémoires, les correspondances diplomatiques ou les communications des sociétés savantes, le grand historien indien étudie comment le regard européen (histoire, géographie, politique, religion) fut orienté par les collections de manuscrits, de peintures et d’objets qui passèrent de l’Orient à l’Occident. Il montre une nouvelle fois combien il est difficile de parler d’une « rencontre » des cultures : l’objet « Inde » construit par les Européens a nourri leur réflexion sur le langage, la religion et le commerce plus qu’il ne leur en a appris sur l’Inde elle-même. La connaissance que l’on a de l’autre doit toujours être comprise en tenant compte des circonstances de son élaboration.

Traduit de l’anglais par Johanna Blayac

L'éléphant, le canon et le pinceau : histoires connectées des cours d'Europe et d'Asie 1500-1750

L’éléphant, le canon et le pinceau : histoires connectées des cours d’Europe et d’Asie 1500-1750

Alma - 2016

Une bataille légendaire, un martyre spectaculaire, la rencontre des peintures hollandaises et mogholes…Sanjay Subrahmanyam présente les fascinations et incompréhensions réciproques à partir desquels se développèrent les cultures croisées de l’Eurasie du XVe au XVIIIe siècle.
Dans l’Inde du XVIe siècle des cours rivales s’affrontent. La tension culmine entre états musulmans et hindous. Au terme un jeu très élaboré d’ « insultes » diplomatiques entre cours la guerre éclate et culmine avec une bataille décisive en janvier 1565. Tout cela nous est raconté au filtre de chroniqueurs, d’observateurs ou de poètes de toutes langues, du persan jusqu’au portugais. À chacun ses codes, à chacun ses symboles. Et l’on découvre à quel point chacun peine à traduire dans son système de valeurs celui de l’autre.
À l’heure où l’Europe et l’Asie tissent des contacts toujours plus étroits, la rivalité commerciale et politique s’envenime également du fait des incompréhensions religieuses. Celles-ci ont aussi, très souvent, des enjeux de protocoles, d’apparences et de préséances. En témoigne le spectaculaire martyre d’un officier portugais en Malaisie occidentale en 1583.
Dernier exemple de ces histoires connectées d’Eurasie : les influences réciproques entre peintres de la cour moghole et peintres du Siècle d’Or hollandais. Au gré de la diplomatie et du commerce, artistes, livres et images circulent au XVIIe siècle à travers un vaste territoire allant des Pays-Bas, de la péninsule ibérique et de l’Italie jusqu’à Delhi, Agra et le Deccan.
Sanjay Subrahmanyam ouvre ici un large champ de réflexion sur l’Islam, la Contre-réforme, le catholicisme, le protestantisme et le monde « hindou ». Certains débats sur des sujets cruciaux de notre monde contemporain, comme la laïcité ou le cosmopolitisme, trouvent un éclairage subtil dans l’étude de ces conflits et interactions au début des temps modernes.

Revue de presse

  • L’auteur montre admirablement que la fameuse « incommensurabilité culturelle » n’est qu’une illusion, d’où l’histoire sort appauvrie. Les rencontres, si elles sont aléatoires, parfois même par l’entremise d’individus isolés, sont d’une rare fécondité. Par- delà les symboles et les codes, au fil de récits aux intentions souvent opposées, d’une infinité de jeux de miroir, naissent des points de jonction entre des cultures que tout semble opposer. Un ouvrage superbe, et une formidable leçon de méthode. (Pierre Aubé, Les Affiches de Normandie)
  • L’historien indien Sanjay Subrahmanyam donne un coup de vieux à nos manuels scolaires. Ce qui intéresse ce voyageur polyglotte, qui ne borne pas son approche de l’Histoire au tracé des frontières, ce sont les échanges entre empires ou nations. Dans les deux sens. Car on a accordé trop peu d’importance jusqu’ici à l’influence qu’ont eue les non-Européens sur notre histoire. Contre les tenants d’un choc de civilisations, il s’emploie, dans L’Eléphant, le Canon et le Pinceau, à montrer les liens qui unissent les cours d’Europe et d’Asie entre 1500 et 1750. Les échanges qui les rapprochent, plutôt que le fossé qui les sépare, voilà ce qui intéresse Sanjay Subrahmanyam. (Marion Rousset, Télérama)
  • Dans ce livre foisonnant découpé en trois longs chapitres, Sanjay Subrahmanyam, chef de file de l’histoire-monde, nous plonge au cœur des cours rivales dans l’Inde des XVIe et XVIIIe siècles. Sa manière virtuose de croiser les sources persanes et portugaises lui permet de contester une idée bien ancrée : celle d’une « incommensurabilité » entre les espaces culturels mis en contact par l’arrivée des Occidentaux(…) . Ce livre surprenant permet de saisir plus finement la pluralité des dynamiques des mondes modernes. (L’Histoire)

Leçons indiennes. Itinéraires d'un historien

Leçons indiennes. Itinéraires d’un historien

Alma - 2015

Né à New Delhi en 1961 dans une famille de hauts fonctionnaires et d’intellectuels – son père fut un spécialiste influent des affaires de stratégie et de défense – Sanjay Subrahmanyam y a reçu sa formation universitaire, enseignant tout d’abord l’économie avant de se faire connaître par ses travaux sur l’histoire de l’Inde aux XVIe-XVIIIe siècles. C’est donc à partir de l’Inde qu’il a développé, en Europe et aux États-Unis, cette « histoire globale de la première modernité » – titre de sa chaire au Collège de France – dont il reste le plus brillant représentant.
Dans Leçons indiennes, Sanjay Subrahmanyam réunit une vingtaine d’articles (1995-2012) destinés à un lectorat plus large que celui des seuls spécialistes. Publiés dans des magazines, des hebdomadaires ou des quotidiens en Inde mais aussi en Europe et aux États-Unis, ils montrent l’historien au travail mais aussi l’observateur engagé de la vie politique et culturelle, toujours soucieux de « décentrer » son regard. Non pas pour offrir une approche universelle mais une perception multipolaire.
Le lecteur voyage entre le passé et le présent, de Vasco de Gama jusqu’aux attentats du 11 septembre 2011. L’historien revisite aussi bien les Thugs (adorateurs de Kali qui étranglaient leurs victimes avec un foulard) qu’Indiana Jones ; s’interroge sur la France des terroirs autant que sur Salman Rushdie ou V. S. Naipaul. Contestant la dérive actuelle de la notion de « civilisation », il met en cause avec brio les représentations nationalistes ou intégristes – « le sentiment antiscience, anti moderne, et anti-technique » – à l’œuvre en Inde et dans le reste du monde.

Revue de presse

« On peut étudier les XVIe et XVIIe siècles et être à l’écoute du monde. Le dernier recueil de Subrahmanyam foisonne de sujets. « La civilisation indienne est-elle un mythe ? » : éreintage de la vision xénophobe de l’histoire nationale, soumis eaux coups de boutoir des étrangers, musulmans, Britanniques et aujourd’hui Indiens occidentalisés, propagée par le BIP, le parti nationaliste hindou. Comment relier qualité littéraire, vénération du pouvoir, culte de la personnalité de l’écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez ?
Éclectique, l’historien revient sur l’œuvre de l’écrivain V. S. Naipaul, questionne le destin des Thugs, bandits de grands chemins du XIXe siècle, mais aussi le 11 septembre2001... Il sait également ausculter ses contemporains. Sans ménagement. (…) »
Emmanuel Hecht, L’Express


Aux origines de l'histoire globale : leçon inaugurale au Collège de France,

Aux origines de l’histoire globale : leçon inaugurale au Collège de France,

Fayard - 2014

Intégrer et dépasser les traditions historiographiques classiques, celles qui privilégient par exemple les destins des nations, les identités des communautés ou les histoires biographiques, telle a été l’intention des grands historiens qui ont marqué, ces dernières décennies, le projet d’une histoire globale. C’est dans ce courant que s’inscrit le travail de Sanjay Subrahamanyam, pour qui l’histoire globale « n’est pas une méthode mais un champ défini et redéfini par des “histoires en conversation” ». Grâce à sa connaissance des archives dispersées entre les différentes parties du monde, sa maîtrise des langues et des traditions historiographiques d’Asie, d’Europe et des Amériques, Sanjay Subrahmanyam travaille sur l’histoire des réseaux et des échanges, échanges de biens mais aussi circulation des langages, des mythes et des idéologies. Ces « histoires connectées » permettent de repenser ce que pourrait être aujourd’hui une histoire globale.


Comment être un étranger, Goa-Ispahan-Venise, XVIe-XVIIIe siècles

Comment être un étranger, Goa-Ispahan-Venise, XVIe-XVIIIe siècles

Alma - 2013

Comment vit-on ailleurs ? Et pourquoi se sent-on bientôt étranger dans sa propre culture ? À cette question, Sanjay Subrahmanyam répond en croisant les destins de trois personnages dont la carrière se joua entre l’Europe, l’Iran et l’Inde moghole aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.

Le « Maure Meale », un prince de Bijapur (centre-Ouest de l’Inde) s’est réfugié auprès des Portugais de Goa à la suite de querelles dynastiques. Les conflits d’intérêts (1540-1570) le mènent d’un camp à l’autre. À travers son histoire et celle de sa famille, se croisent et se contrarient l’Islam indo-persan et la triomphante Contre-Réforme des jésuites.
Le voyageur, négociant et aventurier anglais Anthony Sherley (1565-1633), passionné de philosophie politique, de diplomatie et de commerce, devint prince à la Cour safavide d’Ispahan avant de connaître des fortunes diverses et de finir sa trajectoire comme amiral espagnol. Sanjay Subrahmanyam analyse la lucidité mais aussi les lubies d’un esprit remuant que l’Angleterre finit par écarter.
L’ultime destin concerne celui d’un personnage que Blaise Cendrars tenait pour le maître des bourlingueurs : l’aventurier vénitien Nicolò Manuzzi (1638-1720), à la fois marchand, artilleur et médecin autodidacte. Ces qualités lui permirent de briller à Delhi auprès du « Grand Mogol » et d’évoluer au cœur du sous-continent indien où il resta jusqu’à sa mort à 82 ans.

À travers ces trois personnages se dessinent, non pas un choc des cultures – thème que Sanjay Subrahmanyam récuse – mais les débuts de la conscience moderne de l’altérité. Ne serions-nous pas tous étrangers, c’est-à-dire membre d’un groupe auquel nous n’appartenions pas à l’origine – ou dont nous ont écarté l’espace et le temps, sans nous en séparer complètement ?


L'Empire portugais d'Asie (1500-1700)

L’Empire portugais d’Asie (1500-1700)

Seuil - 2013

Le XVIe siècle européen fut le grand siècle ibérique. Amérique, Philippines, Afrique, Extrême-Orient : Espagnols et Portugais ont établi des liaisons maritimes régulières entre l’Europe et ces régions et jeté les bases d’une première économie mondialisée. C’est dire l’importance et même l’actualité d’une histoire de l’expansion portugaise en Asie. Devenu un classique, cette synthèse magistrale nous fait découvrir l’empire portugais d’Asie, de 1500 à 1700, à partir des rivages de l’Asie et pas seulement depuis les bords du Tage.
Sanjay Subrahmanyam signe ici une contribution fondamentale au débat sur la nature de l’édification de l’empire européen au début de la période moderne.


Vasco de Gama

Vasco de Gama

Alma - 2012

Comment s’est forgée la légende de Vasco de Gama, ce navigateur qui contrairement à Christophe Colomb ne tint pas de journal de bord ? Quelles furent exactement les tribulations de cet aventurier ? C’est à ces deux questions que l’historien répond. Concernant la légende, Sanjay Subrahmanyam analyse à parts égales les archives orientales et celles de l’occident. Concernant l’expédition à Calicut qui jeta les bases de l’expansion commerciale des Portugais dans l’Océan indien, il décrit longuement les conditions concrètes de la traversée.
Ce livre, plein de bruit et de fureur, satisfera donc non seulement les amateurs de biographie, de récits d’aventure et de voyage mais aussi tous ceux qu’intéresse la fin de l’ethnocentrisme occidental. Car le monde qui revit sous nos yeux n’est plus celui du face-à-face entre un Orient à prendre et un Occident curieux et conquérant. Il s’agit, tout au contraire, d’un monde tissé d’interconnaissances, où interviennent à la fois les marchands du Kerala ou du Gujurat, les sultans mamelouks d’Égypte et les souverains d’Afrique orientale, les brahmanes indiens et les chrétiens syriaques...

Revue de presse

  • Sanjay Subrahmanyam, volontiers comparé à un électricien de l’histoire en ce qu’il a été pionnier en matière de connexion, révélant les liens et les tensions qui de longue date ont irrigué l’histoire de l’Asie, entre Perse, Empire ottoman, Inde Chine et Asie du Sud-Est, est mis à l’honneur avec la traduction attendue d’un livre initialement publié en 1997 : Vasco de Gama. (Laurent Testot, Les Grands Dossiers Sciences Humaines)
  • Critique et récit historique se mêlent dans cette biographie passionnante du navigateur portugais. On y mesure tous les enjeux de la rencontre entre les Européens les Africains et les Indiens les violences et les négociations les échanges et les incompréhensions ainsi que le processus de construction d une mémoire des « découvertes ». (Claire Judde de Larivière, Le Monde des Livres)
  • Cette biographie, écrite par l’un des historiens indiens actuels les plus en vue, a fait des vagues au Portugal parce qu’elle désacralise l’icône du navigateur qui fut le premier à relier directement les côtes de l’Inde. Mariant le rythme haletant du roman d’aventures et la puissance explicative de l’histoire globale, elle campe un stratège parfois cruel, souvent affairiste, aux prises avec la complexité des réseaux commerciaux et des civilisations hétérogènes qui s’affrontent dans l’océan Indien. Un livre éblouissant. ( André Burguière, Le Nouvel Observateur)
  • Voici enfin traduite en français l’œuvre magistrale de l’historien indien. Un livre plein de bruits et de fureur qui satisfera ceux que passionne une histoire désormais globale et tout autant les amateurs de récits d’aventure ou de voyage. (France Culture )
  • Au fil des ans, il est devenu l’icône de la « world history », une histoire qui s’abreuve aux sources les plus diverses, jusque-là ignorées : celles des Indiens, des mamelouks d’Égypte, des sultans de l’Afrique orientale… En les confrontant, il accouche d’un nouveau puzzle où l’histoire du monde devient panoramique. « Par ce décentrement du regard s’invente une autre histoire des Grandes Découvertes, à la fois plus complète et plus inquiète », observe Patrick Boucheron, autre grand spécialiste à la pointe de cette histoire qui a fait son deuil de l’européocentrisme.
    « C’est toujours sans doute "notre" histoire, à ceci près que la valeur du "nous" a changé. »
    (Emmanuel Hecht, L’Express)
  • Cinq siècles après le premier débarquement de Vasco de Gama en Inde, l’historien indien Sanjay Subrahmanyam a consacré à l’explorateur portugais sa première biographie made in India. Un personnage dont on ne sait que peu de choses, si ce n’est qu’il a effectué trois voyages vers les Indes portugaises, en fut nommé vice-roi et y mourut, à Cochin. L’accueil au Portugal de cette biographie semble avoir été plutôt frais. Mais la personnalité de son auteur, son parcours atypique sont des paramètres à prendre en compte pour comprendre sa démarche, son travail, et juger du résultat : Innovant et décapant. (Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo )

Pour une histoire globale

Grands débats en vidéo
Saint-Malo 2014

Avec Sanjay SUBRAHMANYAM, William DALRYMPLE et Joseph BOYDEN.
Animé par Yann Nicol.

Sanjay Subrahmanyam est une des figures majeures de l’histoire globale » dite encore « world history » : cette exigence nouvelle d’un décentrement du regard, quand seul le regard occidental prédominait. Mais n’est-ce pas ce à quoi s’attachent aussi les écrivains, attachés à la rencontre de l’autre ?


Jeux de mémoire

Les Cafés littéraires en vidéo
Café littéraire autour de l’écrivain et historien indien Sanjay Subrahmanyan et de son dernier ouvrage, "Vasco de Gama". - Saint-Malo 2012

Café littéraire autour de l’écrivain et historien indien Sanjay Subrahmanyan et de son dernier ouvrage, "Vasco de Gama", animé par Maëtte Chantrel et Michel Abescat.


Réappropriation de l’histoire

Grands débats en vidéo
Saint-Malo 2012

Avec Patrick Chamoiseau, Sanjay Subrahmanyan.

Les enjeux de l’Histoire

avec Sanjay Subrahmanyam, Pascal Blanchard, Olivier Grenouilleau et Mona Ozouf - Saint-Malo 2018

Animé par Hubert Artus.
Avec Sanjay Subrahmanyam, Pascal Blanchard, Olivier Grenouilleau et Mona Ozouf.


La découverte de l’autre

avec Olivier Grenouilleau, Sanjay Subrahmanyam, Robert Whitaker et Éric Hoesli - Saint-Malo 2018

Animé par Sophie Ekoué.
avec Olivier Grenouilleau, Sanjay Subrahmanyam, Robert Whitaker et Éric Hoesli


Sanjay Subrahmanyam

Saint-Malo 2015

Avec Sanjay Subrahmanyam


Ces Indes plurielles

Avec Sanjay SUBRAHMANYAM et Natacha APPANAH - Saint-Malo 2015

Avec Sanjay SUBRAHMANYAM et Natacha APPANAH. Rencontre animée par Marie-Hélène Fraïssé


Passage des frontières, construction de l’étranger

Saint-Malo 2014

Avec Michel Agier et Sanjay Subrahmanyam.
Animé par Cédric Enjalbert.


Un Vasco de Gama inconnu

Avec Sanjay Subrahmanyan - Saint-Malo 2012

Rencontre avec Sanjay Subrahmanyan animée par Géraldine Delauney


Réappropriation du regard

Réappropriation du regard

Avec Alan Duff, Tash Aw, Dewé Gorodé et Sanjay Subrahmanyan - Saint-Malo 2012

Avec Alan Duff, Tash Aw, Dewé Gorodé et Sanjay Subrahmanyan