La nouvelle vague de la littérature indienne. Romancier, essayiste, " écrivain voyageur ", éditorialiste star de la New York Review of Books, cet " enfant " de Naipaul et de Rushdie se partage entre New Delhi, Londres et New York. La fin de la souffrance est une quête personnelle, mêlant récit de voyage et essai, aux sources du Bouddhisme.

MISHRA Pankaj

Inde

La fin de la souffrance : le Bouddha dans le monde (Buchet-Chastel, 2006)

Pankaj MISHRA

Pankaj Mishra est écrivain, critique littéraire et maître de conférence. Né en Inde en 1969, il passe son enfance et son adolescence dans la province d’Uttar Pradesh (nord de l’Inde). Il commence à écrire à l’âge de 17 ans un premier roman, suivi de deux autres, restés non publiés à ce jour. En 1992, il s’établit à Mashobra et devient critique littéraire pour The Indian Review of Books et le journal The Pioneer. Son récit de voyage, Butter Chicken in Ludhiana : Travels in Small Town India (1995) - non traduit en France - décrit les profonds bouleversements à l’œuvre dans les villes de l’Inde rurale. La publication en 1999 de son roman The Romantics lui vaudra sa première reconnaissance internationale, il est traduit dans 11 langues européennes (Une terrasse sur le Gange en français).
Pankaj Mishra écrit de nombreuses critiques littéraires et essais politiques dans plusieurs journaux parmi lesquels The New York Review of Books, The Times Literary Supplement, The New York Times et The New Statesman. Éditeur pour Harper Collins, il découvre l’exceptionnel roman d’Arundhati Roy, Le Dieu des petits riens (Gallimard).
Son dernier livre est un récit de voyage et une quête personnelle aux sources du Bouddhisme. Pankaj Mishra est le protégé de VS Naipaul, il apparaît comme une figure majeure du renouveau de la littérature de son pays. Il partage son temps entre New Delhi, Shimla et Londres.


Bibliographie :

  • La fin de la souffrance : le Bouddha dans le monde (Buchet-Chastel, 2006)
  • Une terrasse sur le Gange (Calmann-Lévy, 2002)

Résumé de La fin de la souffrance :

Pankaj Mishra entre dans la philosophie du bouddhisme par l’histoire de l’Inde ancienne et des premiers Aryens ayant peuplé la plaine indo-Gangétique du nord dès 1500 avant J.C et qui créèrent le système des castes, toujours en vigueur en Inde, dominé par les Brahmanes.
Gautama Siddharta, dit plus tard le Bouddha, naît dans le clan puissant des Shakyas à Lumbini en 566 avant J.C. Il fait partie de la caste élevée des guerriers, les kshatryas. À 29 ans, Gautama Siddharta abandonne sa femme et son fils pour vivre la vie d’un sramana, ces mystiques errants vivant d’aumônes. Il passe plus de six ans à vivre en ermite, méditant et atteint “l’Éveil” à 35 ans par la révélation de la nature de la souffrance et le moyen d’y remédier. Parcourant à pied tout le nord de l’Inde, il prêchera sa doctrine jusqu’à sa mort à plus de 80 ans. S’opposant aux Brahmanes, le Bouddha nie l’existence d’un dieu créateur et extérieur.
Il met l’impermanence au fondement de l’existence humaine et l’envie insatiable d’avoir ou d’être autre chose dans le moment présent au fondement de la souffrance. Le Bouddha nie que l’univers ait un début ou une fin. Il affiche sa préférence pour les républiques tribales et les oligarchies sur les grands royaumes du nord de l’Inde. Il milite pour l’implication des moines dans la vie de la cité. Il autorise, en opposition totale avec les sectes religieuses des Brahmanes, l’entrée des femmes dans son ordre. Il ne fait pas de distinction entre la contemplation et l’action et propose d’accéder à la fin de la souffrance par la conscience de soi, l’introspection et la compassion.
Pankaj Mishra parle de modernité du Bouddha qu’il illustre de parallèles avec les penseurs occidentaux, de Pythagore et des stoïciens à Marx, Freud, Nietzsche surtout, en passant par Hume, les Romantiques allemands, Flaubert, Proust. Il évoque aussi ses voyages dans l’Inde des années 90, aux Etats-Unis et en Europe.

La fin de la souffrance : Le Boudha dans le monde

Buchet Chastel - 2006

Entre deux mondes

Les cafés littéraires en vidéo
Avec : Abdourahman A. WABERI, Pankaj MISHRA, Sherko FATAH - Saint-Malo 2006