Né en 1954 à Reykjavik, romancier, poète et nouvelliste, Einar Már Guðmundsson est l’écrivain islandais de l’après-guerre le plus traduit, et sans conteste un des plus talentueux.
Après des études d’histoire et de littérature comparée à l’université de Reykjavik, il trouve un poste à l’université de Copenhague qui lui permet d’écrire sa poésie et publier de nombreux recueils. Mais c’est en 1982 qu’il fait une entrée fracassante en littérature avec son premier roman Les chevaliers de l’escalier rond.
Einar Már Guðmundsson publie ensuite plus d’une dizaine de romans, traduits dans plus de vingt-cinq langues et une trentaine de pays, récompensés par de nombreux prix littéraires : il a notamment reçu le Nordic Council Literature Prize, la plus haute distinction décernée à un écrivain des cinq pays nordiques, l’Íslensku bókmenntaverðlaunin, le plus prestigieux prix littéraire d’Islande, et le Swedish Academy Nordic Prize – dit « le petit Nobel » – pour l’ensemble de son œuvre. Il est également auteur de livres pour enfants, scénariste de cinéma et traducteur des œuvres de Ian McEwan en islandais.
Dans son œuvre, Einar Már Guðmundsson parle du quotidien en le transfigurant par le biais de mots de tous les jours, exercant pleinement son travail de poète. Comme il le dit lui-même, il tente d’examiner ce que « la réalité recèle de magique en même temps que la part de réalité que la magie recèle ». Les notions de réel, d’imaginaire et de surnaturel ne sont donc qu’une seule et même réalité globale dans ses romans. Son chef-d’œuvre Les Rois d’Islande vient d’être traduit pour la première fois en français (Zulma), un tour de force romanesque doublé d’une satire incisive de la société et de la politique islandaises.
Bibliographie :
- Les Rois d’Islande [« Íslenskir kóngar »], trad. d’Éric Boury (Zulma, 2018)
- Le Testament des gouttes de pluie [« Eftirmáli regndropanna »], trad. d’Éric Boury (Gaïa Éditions, 2008)
- Les Chevaliers de l’escalier rond [« Riddarar hringstigans »], trad. d’Éric Boury (Gaïa Éditions, 2007)
- Les Anges de l’univers [« Englar alheimsins »], trad. de Catherine Eyjólfsson, (Flammarion, 1998)