GRAY Alasdair

Angleterre

Le Faiseur d’histoire (Anne-Marie Métailié, 2003)

Attention, chef-d’œuvre. Avec Lanark, ce joyeux excentrique né en 1934 a tout simplement signé un monument de la littérature écossaise. Un roman-somme de 647 pages, mélange d’érudition, de désespérance sociale, d’autobiographie et de science-fiction, écrit sur trente ans et qui aura attendu vingt ans avant d’être enfin traduit en français. Il a formé L’École de Glasgow avec James Kelman et Tom Leonard et continue de jouer un rôle central dans le renouvellement de la littérature britannique.

Le titre du seul ouvrage de Gray jusque-là paru en France, Episodes de la jeunesse du docteur Archibald McCandless, Officer de santé public écossais, un pastiche du roman gothique anglais, laissait déjà prévoir que l’homme était un original. Lanark le confirme. Lire ce livre, c’est plonger pour longtemps dans les méandres d’une imagination luxuriante. Lanark est de plus illustré de denses frontons gothiques, de la plume d’Alasdair Gray, également peintre décorateur de théâtre. Les éditions Métailié ont ensuite publié Le Faiseur d’histoire en 2003, dans lequel Alasdair Gray nous livre avec un style inimitable plein d’ironie et d’humour un roman hors du commun.


Bibliographie :

  • Le Faiseur d’histoire (Anne-Marie Métailié, 2003)
  • Lanark (Anne-Marie Métailié, 2000)
  • Pauvres créatures : épisodes de la jeunesse du Docteur Archibald McCandless Officier de Santé Publique Ecossais (Rivages, 1993)

Résumé de Lanark :

Non, ce n’est pas une erreur d’impression ! Lorsque vous lisez la table des matières de ce volumineux roman, il s’ouvre bien sur... le livre trois et se poursuit par le livre un ! Et dès les premières lignes, vous êtes bien propulsé dans une histoire déroutante, sans dessus ni dessous. Normal : Lanark, le héros, est amnésique. Dans le chaos le plus kafkaïen, il erre dans un Glasgow froid et sombre, entre sa chambre et le café Elite où il retrouve la bande à Sludden. Dans ce monde en décrépitude, une seule chose l’intéresse : la lumière. Il finit par se suicider, anéanti par l’obscurité ambiante, et renaît dans un monde de science-fiction dans lequel il soigne des dragons. Kafka fait place cette fois à Salinger et ses profondes introspections et, peu à peu, Lanark retrouve sa véritable identité.