DIOME Fatou

Sénégal

Inassouvies, nos vies (Flammarion, 2008)

Fatou Diome

Fatou Diome est née à Niodor, au Sénégal en 1968. De l’enfance heureuse sur une île du Sénégal à la condition de jeune femme contrainte à faire des ménages pour payer ses études de Lettres à Strasbourg, il y a loin, très loin. Elle s’inspirera de cette expérience difficile pour écrire son premier livre. C’est à un terrible voyage, géographique, social et mental, servi par un style cinglant que nous invite Fatou Diome dans La Préférence Nationale. Un premier recueil de nouvelles qui annonce un grand talent de raconteuse d’histoires.
Son premier roman, Le Ventre de l’Atlantique, écrit avec humour et finesse, a remporté un succès mérité, Kétala, son deuxième roman, également. En 2008, elle pubie
Inassouvies, nos vies, un roman sur l’absence et le questionnement face au deuil...
En août 2010, elle revient sur les rives des îles de Gandoune au Sénégal avec Celles qui attendent, et nous invite à écouter des voix de femmes. Un livre à la fois sur l’exil et sur ceux (celles !) qui restent, mais aussi une belle fresque humaine et sociale menée avec force.


Bibliographie :

  • Celles qui attendent (Flammarion, 2010)
  • Inassouvies, nos vies (Flammarion, 2008)
  • Kétala (Flammarion, 2006 - roman)
  • L’Europe, vues d’Afrique : Nouvelles (collectif, Le Cavalier Bleu, 2004)
  • Le Ventre de l’Atlantique (Anne Carrière, 2003 - roman)
  • La Préférence nationale (Présence africaine, 2001 - nouvelles)

Présentation de Celles qui attendent :

"Arame et Bougna, mères, respectivement, de Lamine et Issa, deux émigrés clandestins.
Elles ne comptaient plus leurs printemps, mais chacune était la sentinelle vouée et dévouée à la sauvegarde des siens, le pilier qui devait tenir la demeure sur les galeries creusées par l’absence. Mais comment dépeindre la peine d’une mère qui attend son enfant, sans jamais être certaine de le revoir ? Coumba et Daba, quant à elles, humaient leurs premières roses : jeunes, belles, elles rêvaient d’un destin autre que celui de leurs aînées du village.
Assoiffées d’amour, d’avenir et de modernité, elles s’étaient lancées, sans réserve, sur une piste du bonheur devenue peu à peu leur chemin de croix. Mariées, respectivement à Issa et Lamine, l’Europe est leur plus grande rivale. Esseulées, elles peuvent rester fidèles à leur chambre vide ou succomber à la tentation. Mais la vie n’attend pas les absents, derrière les émigrés, les amours varient, les secrets de famille affleurent ; les petites et grandes trahisons vont alimenter la chronique sociale du village et déterminer la nature des retrouvailles. Le visage qu’on retrouve n’est pas forcément celui qu’on attendait.... "

Voir l’article que nous lui avons consacré à sa sortie.


Présentation de Inassouvies, nos vies :

Betty passe son temps à observer l’immeuble d’en face. Son attention se focalise sur une vieille dame ; à son air joyeux, elle la baptise Félicité et se prend d’affection pour elle. Lorsque Félicité est envoyée contre son gré dans une maison de retraite, Betty remue ciel et terre pour la retrouver. Une véritable amitié va les lier. Une nouvelle va plonger Félicité dans le mutisme. Impuissante, Betty prend du recul et part quelques jours. À son retour, Félicité n’est plus. Betty sombre dans la mélancolie. Une rencontre la sort du spleen : l’Ami, qu’elle va aimer comme on aime un homme qu’on ne touchera jamais, car le voir suffit. Mais la vie fait ses trous de dentelle ; au vide de trop, c’est le déclic : Betty largue les amarres, disparaît, on ne sait où. Chez elle, seule la musique, la kora, répond aux questions : inassouvie, la vie, puisqu’il y a toujours un vide à combler.

Impossible de grandir

Flammarion - 2013

La préférence nationale

Présence Africaine - 2002