- Patrice Pluyette
- © D. Gaillard
Patrice Pluyette plonge dans l’écriture brutalement : en 2002, il reste deux heures à l’épreuve du CAPES de lettres modernes puis s’en va. C’est le début de sa vie d’écrivain.
En réalité, de sa carrière de romancier : en 2001 il a déjà publié un recueil de poèmes, Décidément rien, aux éditions Galerie Racine. Mais c’est en 2004 et 2005 que paraissent ses deux premiers romans, très remarqués chez Maurice Nadeau, Les Béquilles, et Un vigile. Il poursuit son aventure littéraire au Seuil avec le roman Blanche en 2006.
Quittant l’univers intimiste de ses premiers romans, son dernier ouvrage, Traversée du Mozambique par temps calme, tranche et dénote : la fantaisie de la plume de Patrice Pluyette le pousse à s’essayer au roman d’aventure. Récit d’aventure loufoque, et détourné, dans le titre se trouve le premier subterfuge du romancier : à aucun moment le capitaine Belalcazar, un vieil archéologue et vague descendant d’un conquistador espagnol, ni son équipage ne vont ne serait-ce que s’approcher du Mozambique. C’est vers la jungle péruvienne à la recherche de l’or d’une cité inca perdue que ceux-ci font route. Une route qui va très vite s’éloigner elle même de l’itinéraire prévu, tout comme l’auteur prend plaisir à s’éloigner des cadres traditionnels du récit de voyage. Avec cette œuvre, Patrice Pluyette goûte à la toute puissance du conteur : décider, affirmer son pouvoir, son plaisir d’écriture pour perdre à plaisir ses personnages comme les lecteurs, se jouer des codes et des genres en glissant le grain de sable qui enrayera la machine parfaitement huilée d’une expédition littéraire et géographique. Et c’est ce qui plaît, à tous, lecteurs anonymes, critiques littéraires et scientifiques, géographes.
En 2008, il est tour à tour sélectionné pour le prix Goncourt et le prix Médicis, puis en octobre il est salué par un public universitaire en obtenant le prix Amerigo Vespucci du festival international de géographie. Enfin, en novembre, c’est le prix Pierre Mac Orlan qui confirme le succès de ce jeune auteur de 31 ans à l’avenir déjà très prometteur.
Revue de presse
Télérama Le Figaro Le centre national du livre TV5 Monde
Bibliographie :
- La traversée du Mozambique par temps calme (Seuil, 2008)
- Blanche (Seuil, 2006)
- Un vigile (Maurice Nadeau, 2005)
- Les béquilles (Maurice Nadeau, 2004)
- Décidément rien (Librairie-Galerie Racine, 2001)
Présentation de La traversée du Mozambique par temps calme :
Le capitaine Belalcazar, archéologue à la retraite et vague descendant d’un conquistador espagnol, met les voiles une nouvelle fois vers la jungle du Pérou pour trouver l’or de la mystérieuse cité inca de Païtiti. Un beau bateau, une belle équipe, un itinéraire rigoureusement planifié : cette tentative sera la bonne. Sauf que rien ne se passe comme prévu. Les obstacles se multiplient. On n’a pas fini d’être surpris. Et l’auteur semble y prendre un malin plaisir.
