PIERRE Claude C.

Haïti

Le voyage inventé (Réédition, ed. Zémès, 2012)

Claude C. Pierre est né dans la région de la Grande Anse à Corail. En 1970, au plus fort de la dictature, il part pour le Québec où il s’établit. Diplômé en sciences politiques de l’Université d’Etat d’Haïti, détenteur d’une maîtrise en Lettres françaises de l’Université d’Ottawa, il enseigne le français et la littérature à Gatineau tout en continuant ses études au niveau du doctorat. Claude Pierre rentre en Haïti en 1986 où il enseigne aujourd’hui la littérature contemporaine à l’Université d’Etat d’Haïti. De 1988 à 1996, Pierre est éducateur, conseiller en édition et responsable d’un programme en éducation pour la santé à Cité Soleil.

Depuis le début de son éxil, il écrit de la poésie, qui affiche un parti pris pour les préoccupations humaines dans un souci esthétique constant. "C’est une recherche de singularité, de la forme fondée sur une thématique de l’ambivalence du je/jeu ; il, ils/île, îles ; ici/ailleurs ; nocturne/diurne. Résolument lyrique, cette poésie prend appui sur les particularités d’Haïti (ses beautés mystérieuses, ses contrastes, sa sérénité, sa violence, sans oublier les dérives de l’Occident, son opulence et ses nuisances) pour révéler des travers humains et les surprises que réserve la vie.
Cette poésie a pour thème majeur la générosité sans céder pour autant au misérabilisme ni réduire ses enjeux à la seule question identitaire. Depuis Coucou Rouge (1972), le poète a pleinement pris conscience de l’importance de la polysémie. Il creuse son œuvre en multipliant les angles de vision dans un voyage imaginaire, en explorant et exploitant les deux langues haïtiennes – le français et le créole – constamment réinventées." (Île en île).

En 1998, il publie Le voyage inventé, recueil de textes en créole et en prose, dans lequel il s’autorise toutes les expériences poétiques et qu’il considère comme son "premier grand voyage dans le champ de la littérature".

Consultez aussi île en île.


En savoir plus :


Claude C. Pierre, 5 Questions pour Île en île par ileenile


Bibliographie :

Poésie :

  • A pas comptés, caracoler entre les nuages (éditions Zémès)
  • Le voyage inventé enrichi d’ un prologue Barbelé de rouille, (Réédition, ed. Zémès, 2012)
  • Refrains de bord de mer (Deschamps, 2009)
  • Rhapsodies Caraïbes (Presses Nationales d’Haïti, 2002 et 2007)
  • Le dit du lierre (Editions Zémès, 2006)
  • Débris d’épopée (Ottawa : Éditions David, 2004)
  • Le voyage inventé (Pétion-Ville : Pleine Plage, 1998)
  • Lang pa gen zo (récit en créole, Areytos, 1998 et Deschamps, 2006)
  • C’est un grand arbre qui nous unit. Jean-Guy Paquin et Claude Pierre, (Montréal : VLB, 1988)
  • Le coup de l’étrier (Ottawa : Vermillon, 1986)
  • Crues. (Ottawa : Vermillon, 1985)
  • Tourne ma toupie (1974 et Presses Nationales d’Haïti, Port-au-Prince, 2006)
  • Coucou rouge (Québec : Studio Abeille, 1973)
  • À haute voix et à genoux (Port-au-Prince : (à compte d’auteur), 1969 ; Ottawa : Vermillon, 1981 ; Port-au-Prince : Areytos, 1988.)

Le dit du lierre

Presses Nationales d’Haïti - 2006

La poésie de Claude Pierre affiche un parti pris pour les préoccupations humaines dans un souci esthétique constant. C’est une recherche de singularité, de la forme fondée sur une thématique de l’ambivalence du je/jeu ; il, ils/île, îles ; ici/ailleurs ; nocturne/diurne. Résolument lyrique, cette poésie prend appui sur les particularités d’Haïti (ses beautés mystérieuses, ses contrastes, sa sérénité, sa violence, sans oublier les dérives de l’Occident, son opulence et ses nuisances) pour révéler des travers humains et les surprises que réserve la vie. Cette poésie a pour thème majeur la générosité sans céder pour autant au misérabilisme ni réduire ses enjeux à la seule question identitaire. Depuis Coucou Rouge (1972), le poète a pleinement pris conscience de l’importance de la polysémie. Il creuse son oeuvre en multipliant les angles de vision dans un voyage imaginaire, en explorant et exploitant les deux langues haïtiennes – le français et le créole – constamment réinventées. Claude Pierre écrit une poésie qui tend la main à autrui sans distinction de frontière, de couleur ou de conditions sociales. C’est une quête permanente d’un humanisme vrai par la synecdoque du je/jeu (curieux et inventif).