JENSEN Carsten

Danemark

La première pierre (Phébus, 2017)

© Philippe Matsas, Opale

Considéré comme l’un des plus prometteurs de la littérature nordique d’aujourd’hui, le Danois Carsten Jensen est un journaliste reconnu pour ses essais, ses articles de presse et ses romans,best-seller au Danemark. La première pierre, son troisième roman traduit en français, nous plonge dans l’univers violent des forces militaires danoises en Afghanistan. Un réquisitoire contre la guerre qui rappelle qu’il ne peut y avoir de gagnants.

« Carsten Jensen est sans aucun doute l’auteur le plus passionnant de la littérature nordique d’aujourd’hui. J’attends toujours avec beaucoup d’impatience ses livres. C’est à mon avis le plus fabuleux conteur d’histoires que je connaisse. » Voici l’éloge de Henning Mankell, grand nom de la littérature suédoise.
Journaliste reconnu pour ses essais et ses articles de presse, le Danois Carsten Jensen, né en 1952 à Marstal, se révèle en tant qu’écrivain en 1996 grâce à son roman Jeg har set verden begynde (I Have Seen the World Begin) pour lequel il reçoit le prix « Golden Laurels ». La même année, il publie un second roman Jeg har hørt et stjerneskud (I Have Heard a Shooting Star).
Paru en 2006, Vi, de Druknede (Nous les noyés) rencontre un incroyable succès critique et public : ce best-seller s’est vendu à plus de 120 000 exemplaires au Danemark. En 2007, Carsten Jensen reçoit pour ce livre le plus prestigieux des prix littéraires danois : le Danske Banks Litteraturpris. Il a également été récompensé du Prix international suédois Olof Palme en 2009. Considéré comme l’un des plus prometteurs de sa génération, l’auteur est alors traduit pour la première fois en français : Nous, les noyés paraît en avril 2010. Un grand roman dont la mer est le thème central, et qui a reçu le Prix gens de mer 2010.

La première pierre, son troisième roman en français, nous plonge dans l’univers violent des forces militaires danoises en Afghanistan. Dans une écriture sèche et un rythme emprunté aux séries télévisées, il raconte cette drôle de guerre à laquelle les soldats, persuadés de représenter le camp du bien, ne sont pas préparés. Un réquisitoire contre un conflit sans fin qui ne peut avoir de gagnants.


Bibliographie

  • La première pierre (Phébus, 2017)
  • Le Dernier voyage (Buchet-Chastel, 2014)
  • Nous les noyés (Buchet-Chastel 2010)
La première pierre

La première pierre

Phébus -

« Ils ont quitté un continent pour atterrir à mi-chemin d’un autre. Des montagnes, des déserts, des fleuves et des mers. Des points dans le désert signalent un village. Le Danemark pourrait tenir tout entier ici, enclos entre deux chaînes de montagnes. Ils n’ont pas remarqué qu’ils quittaient l’espace aérien iranien pour franchir la frontière afghane — mais qu’est-ce qu’une frontière à dix kilomètres d’altitude ? »
 
L’Afghanistan, au début du XXIe siècle. Au cœur du désert, une trentaine de jeunes militaires danois sont impatients d’en découdre, alors que la coalition internationale peine à maintenir la paix dans la province de Helmand, à la frontière avec le Pakistan.
 
Entraînés dans une fuite enragée par leur charismatique chef de section au passé mystérieux, ils connaîtront la trahison, l’errance, et le désespoir d’une guerre sans fin. Dans ce pays qui leur échappe, ils ne se battent bientôt plus que pour garder leur humanité. Sous le soleil afghan, les masques tombent, les hommes dansent, les soldats continuent de mourir.
 
Dans ce grand roman de violence et de pitié, qui doit autant à Conrad qu’à Malraux, le romancier le plus populaire du Danemark, Carsten Jensen, interroge les naïvetés et les aveuglements de nos sociétés occidentales face à la guerre et à la colère du monde.

Lauréat du Prix Transfuge du meilleur roman scandinave 2017, ce roman a été traduit du danois par Nils Ahl.


Revue de presse

  • "L’horreur mêlée d’absurdité, la fragilité des valeurs démocratiques en regard des réalités locales y sont racontées sur un mode si haletant que cette épopée contemporaine de près de 800 pages se parcourt d’une seule volée." (Nicolas Weill, Le Monde des Livres)
  • "Dans ce maelström sanglant, véritable réquisitoire contre la guerre en mode thriller, les lignes du bien et du mal se brouillent." (Karen Lajon, Le Journal du dimanche)

Le dernier voyage

Maren Sell Editeurs - 2014

C’est l’histoire du dernier voyage d’un peintre de marines danois Jens Erik Carl Ramussen, parti retrouver l’inspiration au Groenland et qui fait le bilan de sa vie. Comme dans Nous, les Noyés, Carsten Jensen situe son roman à Marstal et Ærøskøbing, deux villes sur une île de la Baltique, qui abrite une génération d’hommes déterminés à quitter le Danemark. Il s’attache ainsi à retracer la vie du peintre local, Jens Erik Carl Rasmussen, né en 1841 à Ærøskøbing, mort en 1893 sur l’Atlantique et rendu célèbre par ses peintures de marines. C’est à bord d’un brick que Rasmussen effectue son dernier voyage, au Groenland, sur les traces d’un premier parcours initiatique, particulièrement déterminant pour son inspiration. Persuadé qu’il ne reviendra pas, il fait le bilan de sa vie. Fils d’un tailleur modeste, il obtient une bourse de l’Académie des Beaux-Arts de Copenhague, mais se persuade très jeune que sa vocation est de ne pas peindre ce qui est laid. Seule Henrietta, son premier amour comprend la force de cet engagement, mais elle meurt et c’est sa s ur, Anna Egidia l’éternelle remplaçante, qui lui restera dévouée. L’auteur dresse ainsi avec un style incisif le portrait d’un homme en quête de beauté, de pureté et qui se confronte à l’aspect éphémère de la vie.


Nous, les noyés

Maren Sell Editeurs - 2010

Marstal : une petite ville sur une modeste île de la Baltique, qui fait elle-même partie d’une minuscule nation... Mais en 1848, elle abrite une nouvelle génération d’hommes déterminés à conquérir les océans, à quitter le Danemark et à naviguer aussi loin que le vent les portera... Des hommes contraints à une guerre permanente : contre des pays ennemis, contre la mer, contre les femmes qu’ils aiment, les uns contre les autres, et surtout contre leurs propres pulsions inavouables... Une histoire de courage, de cruauté, de violence, de passion et de perte... Car la mer exige toujours son dû aux hommes, comme l’anticonformiste Lauritz, qui va au paradis et en revient... Et son fils Albert, qui découvre une mystérieuse tête réduite. Et Knud-Erik, à qui la Seconde Guerre mondiale exige ce que la morale interdit... Il en va de même pour leurs femmes : les veuves des noyées, et Klara, l’ange terrible de Marstal. De la rocaille stérile de Terre-Neuve à la végétation luxuriante des Samoa, des bars les plus louches de Tasmanie aux côtes glaciales du nord de la Russie, Nous, les noyés est l’histoire épique des hommes de Marstal, de leur goût pour les horizons lointains, du retour au bercail des survivants, et de la disparition de ceux qui se sont noyés en route. Pénétrez un coin du monde dont vous ignoriez l’existence... « Nous, les noyés est d’abord un roman sur la mer, un roman à l’écriture duquel semblent avoir participé les grands écrivains du xixe siècle que sont Conrad, Melville et Stevenson... Nous, les noyés est le meilleur roman que j’ai lu depuis bien longtemps. » Aftenposten (premier journal norvégien).

Au cœur des ténèbres

Les cafés littéraires en vidéo
Avec : Carsten JENSEN, David VANN, Olivier GUEZ - Saint-Malo 2018

Avec : Carsten JENSEN, David VANN, Olivier GUEZ
Animé par Michel ABESCAT et Pascal JOURDANA


Découvreurs du monde

Les cafés littéraires en vidéo
Avec Michel LE BRIS, Carsten JENSEN, Kebir M. AMMI - Saint-Malo 2010

Découvreurs de monde avec Michel LE BRIS, Carsten JENSEN, Kebir M. AMMI

Au cœur des ténèbres

Avec Olivier Guez, Carsten Jensen, Blaise NDala et Pierre Sautreuil - Saint-Malo 2018

Rencontre avec Olivier Guez, Carsten Jensen (traduit par Marguerite Capelle), Blaise NDala et Pierre Sautreuil, animée par Yann Nicol.


Le jour où j’ai basculé

Avec Carsten Jensen, Elnathan John, Yamen Manai et Omar Youssef Souleimane. - Saint-Malo 2018

Rencontre avec Carsten Jensen (traduit par Marguerite Capelle), Elnathan John (traduit par Marie Furthner), Yamen Manai et Omar Youssef Souleimane.
Animé par Marie-Madeleine Rigopoulos


Écrire la guerre

Avec Antoine Agoudjian, Sinan Antoon, Carsten Jensen et Pierre-Yves Vandeweerd - Saint-Malo 2018

Rencontre avec Antoine Agoudjian, Sinan Antoon (traduit par Catherine Laurent), Carsten Jensen (traduit par Marguerite Capelle) et Pierre-Yves Vandeweerd. Animé par Yann Nicol


Remise du prix Gens de Mer

Saint-Malo 2010
En présence des membres du jury, Claude VILLERS FICHES, François BELLEC, Isabelle AUTISSIER, Loïc JOSSE, Marc HERTU, Michel LE BRIS, Michèle POLAK, Vincent DENBY-WILKES et du lauréat Carsten JENSEN.