AGNANT Marie-Célie

Haïti

Un alligator nommé Rosa (Vents d’Ailleurs, 2011)

Biographie

© Daniel Morisette

Romancière, poète, nouvelliste et conteuse, Marie-Célie Agnant est une écrivaine engagée, attentive au monde qui l’entoure.
Née en Haïti, elle vit au Canada depuis 1970. Très active sur la scène littéraire québécoise, elle commence à écrire de la poésie, publiée dans différentes revues et journaux, se passionne pour le théâtre, mais aussi pour le conte. Auteur d’une dizaine de livres au Québec, elle connaît également une carrière internationale avec des traductions de ses textes vers l’espagnol, l’anglais, le néerlandais, le coréen. Après Le Livre d’Emma, sorti en 2004 aux éditions Vents d’ailleurs, elle publie cette année Un alligator nommé Rosa, un roman violent qui interroge les notions d’exil et de mémoire.


Bibliographie :

Romans publiés en France :

  • Un alligator nommé Rosa (Vents d’Ailleurs, 2011)
  • Le livre d’Emma (Vents d’Ailleurs, 2004)

Romans publiés au Canada :

  • Et puis parfois quelquefois... (Mémoire d’encrier, 2009)
  • La Dot de Sara (Les Éditions du Remue-ménage, 1995 ; 2000)
  • Le Livre d’Emma (Les Éditions du Remue-ménage / Éditions Mémoire, 2001)

Contes :

  • L’oranger magique - conte d’Haïti. Illustrations de Barroux (Montréal : 400 Coups, 2003)
  • La légende du poisson amoureux - Illustrations de Tiga (Montréal : Mémoire d’encrier, 2003)

Nouvelles :

  • Le Silence comme le sang (Montréal : Les Éditions du Remue-ménage, 1997)

Poésie :

  • Balafres ( Montréal : CIDIHCA, 1994)

Romans pour la jeunesse :

  • Alexis d’Haïti (Montréal : Hurtubise HMH, 1999)
  • Le Noël de Maïté (Montréal : Hurtubise HMH, 1999)
  • Alexis fils de Raphaël (Montréal : Hurtubise HMH, 2000)
  • Vingt petits pas vers Maria (Montréal : Hurtubise HMH, 2001)

Présentation de Un Alligator nommé Rosa

spip_logoUn coin perdu du sud de la France, entre la mer et la montagne. Antoine, nouveau gardemalade,
vient au chevet de Rosa, vieille femme fatiguée, usée par la vie. Dans un paysage idyllique, c’est pourtant Haïti qui est au coeur de ce roman où les dialogues prennent des allures de soliloques et où les procès n’ont pas lieu devant un jury. Implacablement, Marie-Célie provoque des rencontres entre un bourreau et sa victime, entre une femme et un homme, un tête-à-tête d’où personne ne sortira indemne. Des années après la mort du dictateur, les blessures sont toujours aussi vives. Pour les panser, certains ont choisi l’exil, d’autres, l’oubli. Chaque fois, il faut partir, partir pour un ailleurs qui est souvent soi. Mais la mémoire veille, brûlante. Alors, il faut parler, dire la douleur, retrouver les mots. C’est ce que fera Antoine, espérant enfin trouver la paix au terme d’une longue errance.

Présentation de Et puis parfois quelquefois...

Les poèmes pour la plupart prennent la forme de lettres relatant les relations avec
la fille, le père, la mère, les gens. Au-delà de portraits de famille, on retrouve en gros
plan la figure du pays natal et celle de l’exil, qui s’enchevêtrent.
Pour l’auteure Marie-Célie Agnant, la poésie est un « complément au désir de
vivre », une manière de poursuivre la route. En photographe, elle décrit et peint des
fragments de vécus, elle chante les espoirs comme les joies, les amours comme les
peines.
Et puis parfois quelquefois... un véritable lieu où se recoupent l’expérience de la vie et
celle du langage. De l’intime au collectif, toutes les portes sont ouvertes. Les lecteurs
ont devant eux un monde à bâtir en acceptant de déchirer les voiles noirs de la nuit afin
de survivre à tous les désarrois.

Comme un bloc de granit
le silence
nul frémissement
nulle voix
nulle main
seulement la certitude profonde de la colère
et l’angoisse
ce froid dans la poitrine
et puis parfois
quelquefois
ce regard infiniment triste
d’où émerge la nostalgie
brutale
ce cri
qui jamais ne s’endort.

Revue de presse :

"Marie-Célie Agnant vient de signer avec Et puis parfois quelquefois... un recueil d’une grande rigueur qui pose sur les choses du monde, de son monde haïtien, sur les êtres qui lui importent, un regard sans compromis, riche des accents d’une douleur profonde et magnifiquement rendue." 6 février 2010, Le Devoir, Hugues Corriveau

Un aligator nommé Rosa

Vents d’Ailleurs - 2011

Un alligator nommé Rosa Un coin perdu du sud de la France, entre la mer et la montagne. Antoine, nouveau garde-malade, vient au chevet de Rosa, vieille femme fatiguée, usée par la vie. Dans un paysage idyllique, c’est pourtant Haïti qui est au coeur de ce roman où les dialogues prennent des allures de soliloques et où les procès n’ont pas lieu devant un jury. Implacablement, Marie-Célie provoque des rencontres entre un bourreau et sa victime, entre une femme et un homme, un tête-à-tête d’où personne ne sortira indemne. Des années après la mort du dictateur, les blessures sont toujours aussi vives. Pour les panser, certains ont choisi l’exil, d’autres, l’oubli. Chaque fois, il faut partir, partir pour un ailleurs qui est souvent soi. Mais la mémoire veille, brûlante. Alors, il faut parler, dire la douleur, retrouver les mots. C’est ce que fera Antoine, espérant enfin trouver la paix au terme d’une longue errance.


Le livre d’Emma

Vents d’Ailleurs - 2004

Des mots pour le dire

Les cafés littéraires en vidéo
Saint-Malo 2011

Avec Marie-Célie Agnant, Louis-Philippe Dalembert, Sami Tchak et Roma Tearne

Une vidéo réalisée par Cap7Média.


Portraits de femmes

Revivre le festival : Cafés littéraires
Avec : Marie-Célie AGNANT, BI FEIYU , Véronique TADJO, SU TONG - Saint-Malo 2005

Lectures croisées

Saint-Malo 2011

avec : Mari-Célie AGNANT, MIANO Léonora


Huis clos

Saint-Malo 2011

Avec Mari-Célie AGNANT, Louis-Philippe DALEMBERT, Kossi EFOUI , Marvin VICTOR, animé par Karine PAPILLAUD


Ecritures migrantes, pensée en mouvement

Saint-Malo 2011

Ils disent le douloureux télescopage des cultures, le fait d’avoir à vivre en soi ces multiples appartenances et ces déracinements — en un temps de basculement, qui semble exiger non plus comme jadis une pensée du stable, mais du mouvant, où tout ce qui était perçu jusque-là comme barrage, outil de régulation (état, frontière, identité, famille, etc) paraît sans plus d’efficacité devant la puissance des flux d’images, d’argent, d’information, de personnes. Car n’est-ce pas le pouvoir de la littérature, que de « mettre en musique » à travers des fictions ces voix multiples autour de soi, en soi — n’est-ce pas la définition même du roman ? Le promesse, dès lors, d’un « âge d’or » du roman pour le XXIe siècle naissant ?

Avec : Dany LAFERRIERE, Marie-Célie AGNANT, CHIKWAVA Brian, TEARNE Roma,
animé par Hubert Artus