TRAORE Ismaïla Samba

Mali

Les Amants de l’esclaverie (Le Cavalier bleu, 2004)

Ismaïla Samba Traoré est né en 1949 à Bamako. Il travaille comme chercheur depuis près de vingt ans sur les récits de tradition orale, les mouvements migratoires et l’esclavage dans les sociétés du Sahel. Auteur d’études et de romans en français, il également publié en bambara plusieurs ouvrages utilisés dans l’enseignement au Mali. En 1992. il a créé à Bamako les éditions La Sahélienne.
Il est l’auteur de nombreux écrits, parmi lesquels Les ruchers de la capitale, Maia et Taia, Hinè Nana. En 2004, il publie au Cavalier bleu Les Amants de l’esclaverie, un récit empreint de la poésie de l’oralité et construit à la manière des chroniques traditionnelles d’Afrique de l’Ouest. Il raconte un monde où l’espoir d’une société meilleure traverse l’histoire, porté par la parole ancienne sous le nom de “Chronique de Sanda”.
Avec La Sahélienne, Ismaïla Samba Traoré combine publications sur le Mali écrites en langues locales par des maliens, la formation d’alphabétisation de base des villages, et un système de distribution et de marketing hors pair pour avoir, à des prix moindres, des livres pour les lecteurs ruraux. La Sahélienne encourage aussi les adolescents à effectuer des voyages dans les villages du Nord du Mali où ils interviewent les villageois, font des ateliers écrits et ainsi publient les livres sur l’expérience, et qui sont utilisés par les écoles primaires maliennes.


Bibliographie :

  • Les Amants de l’esclaverie (Le Cavalier bleu, 2004)
  • Les Ruchers de la Capitale (L’Harmattan, 1982)

Présentation de Les Amants de l’esclaverie :
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Barbus et Soma prêtent le serment de ne jamais rapporter ce qui se fit ce jour-là. Solennellement, tous ont juré. Tous, sauf un. L’ancêtre des maîtres de parole se désolidarise au nom d’une profession de foi qui sera celle de toute sa descendance : “Ce qui est passé doit être rapporté, ce qui est raconté doit être fidèle à ce qui s’est passé”. Soixante-dix ans plus tard, à l’occasion d’une obscure veillée organisée en l’honneur des maîtres de terre, des généalogistes rapportent la chronique dite de “Sanda”. Les notables d’alors crient à l’imposture. La chronique est décrétée maudite, sa récitation proscrite et ses diseurs persécutés… Un grave conflit s’ensuit qui divise les habitants de la cité, les alliés matrimoniaux, les maîtres de terre, la confrérie des chasseurs et les prêtres…