AKAKPO Gustave

Togo

Il me sera difficile de venir te voir, ouvrage collectif (Vents d’ailleurs, 2009)

Né en 1974 à Amého, Gustave Akakpo est auteur, illustrateur, conteur et comédien.
Il reçoit en 1999 le premier prix junior Plumes Togolaises au Festival de Théâtre de la Fraternité, organisé à Lomé, au Togo. Il a participé à plusieurs résidences et chantiers d’écriture, au Togo,en France, en Belgique, et bientôt en Syrie.
Egalement animateur culturel, il préside l’association "Escale des écritures" créée à la suite de chantiers d’écriture organisés au Togo par l’association "Ecritures vagabondes".
Gustave Akakpo est lauréat 2004 du prix SACD de la Dramaturgie francophone pour sa pièce La Mère trop tôt et lauréat du 6ème Prix d’écriture théâtrale de Guérande 2006 pour sa pièce "A Petite Pierre".


Bibliographie :

  • Il me sera difficile de venir te voir, ouvrage collectif (Vents d’ailleurs, 2009)
  • Habbat Alep (Ed. Lansman, 2006)
  • La mère trop tôt (Ed. Lansman, 2004)

Présentation de Il me sera difficile de venir te voir :

On est contre, on se le dit, on se le répète.
On en parle, on s’emporte, on s’émeut, on conteste : on ne peut pas laisser faire.
On scrute l’avenir.
On se dit, alors ??
On est toujours là, on veut le débat, on se le redit, on refuse de s’installer dans l’attente.
On se dit, quoi ?!
On parle, on discourt, on s’indigne, on proteste.
On se dit, alors, quoi : on est écrivain, on va écrire…
… un message : « ?Alors, on fait quoi ??? »
C’est le début des Correspondances.
Né d’une initiative lancée par deux auteurs, Nicole Caligaris et Éric Pessan, à l’automne 2007, en réaction à la politique d’immigration pratiquée en France, ce recueil présente treize correspondances littéraires entre auteurs d’horizons et d’origines divers.
Appel lancé en septembre ?2007
« ?Décès en nombre de migrants clandestins, contrôles d’identité au faciès, arrestations de personnes qui n’ont pas commis d’autre délit que de résider en France sans permis de séjour, rétention administrative, embarquements de force dans les avions – fût-ce au prix de la vie des personnes –, rafles dans les rues, sur les lieux de travail et, désormais, interpellations au domicile des gens, avec la ­terrible conséquence de provoquer des réactions de panique et de tragiques accidents : chaque jour, en France, nous regardons notre pays dans le miroir que lui tend l’actualité, chaque jour, le reflet est plus difficile à contempler. Non seulement nous sommes scandalisés et terrifiés par le sort que notre gouvernement, que notre justice réservent aux immigrants sans visa mais nous voyons aussi, dans l’escalade de la répression menée et des violences qui l’accompagnent, une grave régression de notre république.

Écrivains français,
nous avons publié des textes individuels et des textes collectifs où s’exprime notre indignation, nous avons encore confiance dans le pouvoir des mots et nous avons l’intention de continuer, de ne pas cesser d’écrire que nous ne sommes pas indifférents à ces situations, à ces décès. Nous refusons de les accepter comme des dommages inévitables et de peu d’importance : nous les considérons, au contraire, comme des violences intolérables et les effets d’une politique dont nous n’avons pas fini de déplorer l’inconséquence.

Écrivains africains, maghrébins, caraïbes,
à présent que notre chef d’État s’efforce d’expliquer ses vues sur l’« ?homme africain ? » (Dakar, 26 ?juillet 2007), nous trouvons urgent d’associer votre vision à la nôtre et de faire connaître votre sentiment sur les conséquences de la politique d’immigration menée en France et en Europe.

Écrivains français et écrivains africains, maghrébins, caraïbes,
nous vous proposons de participer à un dialogue autour de ces questions, avec la conviction que, de ce dialogue, naîtront un éclairage, des concepts et des idées.
Notre but est de provoquer puis de réunir et publier des correspondances littéraires à partir de cette question : Comment voyez-vous les conséquences de la politique de l’immigration en France ??

Voici ce que nous avons imaginé :
nous nous chargeons de lister celles et ceux qui sont prêts à s’engager dans cette discussion et de mettre en contact, par courrier électronique, deux correspondants tirés au sort.
Ensuite, chaque binôme aura jusqu’à mi-janvier pour nous transmettre la version publiable de sa correspondance.