ARTUR Isa

France

Toa (Ura Éditions, 2010)

Biographie

Isa Artur

Isa Artur a réalisé les illustrations de Toa entièrement « à la main » à partir de peintures, de collages et de dessins. Elle a également créé la maquette du livre. Beaucoup d’éléments connus de la culture polynésienne (objets, extraits de gravures des voyages de Cook, hommages à Gauguin, etc.) ont servi pour les collages. Ce sont de petites surprises cachées dans le livre.

En créant les illustrations de Toa, Isa a pris un grand plaisir à restituer toute la beauté et les histoires passionnantes vécues pendant ses 9 années tahitiennes. À Tahiti, elle a réalisé plus d’une quinzaine de livres sur la culture polynésienne dont le célèbre TE PATU TIkI, l’Art du tatouage aux îles Marquises, plus récemment le livre des éditions ’URA sur J.C. Bouloc, et certaines expositions du Musée de Tahiti et des îles, l’exposition pour le centenaire de Gauguin, l’ouverture du Centre culturel Gauguin à Hiva Oa, etc. Le dernier ouvrage qu’elle a illustré, Tahiti, des Dieux et des Héros, avec des textes de Martine Dorra, présente les mythes et les légendes des îles de la société Tuamotu.

Graphiste et créatrice depuis toujours, elle a travaillé en France pour le secteur culturel - notamment le théâtre pour lequel elle a créé des affiches et des décors -, ainsi que des murs peints. De retour à Paris depuis 2005, Isa continue à illustrer et à faire des livres.

Elle animera à Saint-Malo, pour les plus jeunes, des ateliers autour des cultures tahitienne et polynésienne qu’elle connaît bien : des travaux manuels autour des objets de la culture tahitienne présents dans son album Toa, et un atelier "tatouages polynésiens"... Un beau programme pour s’embarquer, grâce aux images et aux mots, pour les mers du sud.


Bibliographie :

  • Tahiti, des Dieux et des Héros (Ura Éditions, 2012)
  • Toa (Ura Éditions, 2010)
  • J.C. BOULOC, Livre d’Art (Ura Éditions, 2007)
  • TE PATU TIkI, Le Tatouage aux îles Marquises (Ch. Gleizal Editeur, 1998)

Présentation de Tahiti, des Dieux et des Héros

" …En des temps très anciens, des hommes ont appréhendé leur monde, une myriade d’îles dispersées dans un océan immense… Les premiers polynésiens ont appris à occuper ces espaces, à y survivre, à habiter la Terre et l’Océan… à se développer sous le regard des dieux, avec l’aide des héros. "

" Ces mythes, ces légendes, nous racontent l’histoire des peuples du Pacifique… Elles demeurent aujourd’hui l’émouvant témoignage de la vie et de l’histoire des anciens polynésiens ".

Présentation de Toa

spip_logoToa est « née comme un guerrier ». Née comme un guerrier, elle compte bien devenir guerrière ! Qu’importe les exigences de sa mère, les moqueries des enfants, qu’importe les rebuffades des « vrais » guerriers, Toa s’entraîne dans la montagne... pour le jour où... Les temps sont difficiles, le village affamé attend passivement le retour des jours d’abondance. Le vieux prêtre, entre deux siestes, tente de se concilier les ancêtres. Et voilà qu’un chien géant vole la statuette du dieu ! Chez les guerriers c’est le branle-bas de combat. Enfin de l’action ! Sans un regard pour Toa, les voilà partis dans la montagne. Et pour Toa, l’aventure commence ! Cet album s’adresse particulièrement aux enfants à partir de 8 ans. Il peut être raconté aux plus petits en plusieurs séquences.

Tahiti, des Dieux et des Héros

‘Ura éditions - 2012

" …En des temps très anciens, des hommes ont appréhendé leur monde, une myriade d’îles dispersées dans un océan immense… Les premiers polynésiens ont appris à occuper ces espaces, à y survivre, à habiter la Terre et l’Océan… à se développer sous le regard des dieux, avec l’aide des héros. " " Ces mythes, ces légendes, nous racontent l’histoire des peuples du Pacifique… Elles demeurent aujourd’hui l’émouvant témoignage de la vie et de l’histoire des anciens polynésiens ".


Toa

‘Ura éditions - 2010

Toa est « née comme un guerrier ». Née comme un guerrier, elle compte bien devenir guerrière ! Les temps sont difficiles, le village affamé attend passivement le retour des jours d’abondance. Le vieux prêtre, entre deux siestes, tente de se concilier les ancêtres. Et voilà qu’un chien géant vole la statuette du dieu ! Chez les guerriers c’est le branle bas de combat. Enfin de l’action ! Sans un regard pour Toa, ils partent dans la montagne. Mais pour Toa, l’aventure commence !


Jean-Claude Bouloc

‘Ura éditions - 2007

Jean Charles Bouloc est né en France le 25 novembre 1930 dans l’Aveyron. Après des études secondaires, puis les Beaux Arts, il part découvrir le monde. A l’âge de 18 ans, commence une jeunesse voyageuse, vouée à la peinture et au dessin. Il ira en Afrique (Egypte, Sénégal, Ghana…), Réalisant des portraits, participant à l’expédition ethnologique de Lhote en 1956,puis mène une vie d’aventurier. Jean Charles Bouloc retournera en Europe en 1957 pour s’y marier. Il aura une fille, Virginie. Les voyages reprennent au Brésil, en Afrique du Nord. En 1962, de retour à Paris, où il a crée une boîte de nuit, il y rencontre Laiza et Francis Sandford, rencontre qui va l’emporter vers le Pacifique. Il débarque à Tahiti Le 13 juillet 1962, il a mis fin à son mariage et s’installe à Bora Bora. Ses premières années en Polynésie sont marquées par de nombreuses rencontres d’îles en îles, par son goût de peindre, ses premières expositions et le décès de sa fille en 1963. Il s’applique à découvrir les îles Polynésiennes, peint en s’imprégnant de son environnement. Sa première exposition à la Galerie Winkler date de 1964. L’année suivante Jean Charles Bouloc par aux Etats-Unis. Il restera trois ans à Hollywood, vivant de sa peinture, exposée à la Galerie MacKenzie où il aura le plaisir de rencontrer le peintre Andrew Wyeth. A son retour à Tahiti, il voyage à nouveau, aux Australes, aux Marquises puis au Cambodge. En 1969, il épouse Marguerite Liu, dont il aura deux fils, Stéphane et Dewi, et il ouvre une galerie d’antiquités orientales « Noa Noa » à Papeete. Il y expose sa peinture et celle d’autres peintres. Un de ses portraits sera choisi comme timbre officiel de la Poste de Polynésie française et obtient le premier prix de la Philatélie. Pendant trente ans, installés avec sa famille à Tahiti, Jean Charles Bouloc, va quand même voyager abondamment en Asie (Cambodge, Vietnam, Chine, Indonésie…), élargissant le cercle, cette fois à la recherche d’étoffes, de tapis, d’objets de rituels, de céladon, de porcelaines pour alimenter sa galerie. Il reprendra ses travaux de peinture en 1980 et s’y consacrera totalement après la fermeture de sa galerie « Noa Noa » en 1990. Depuis il expose régulièrement à la galerie Winkler à Papeete.


Te Patu Tiki, Le tatouage aux îles Marquises

Ch. Gleizal Editeur - 1998

L’art du tatouage, souvent méconnu et considéré comme un simple caprice ou comme une pratique barbare, est intrinsèquement lié à la culture marquisienne. Aux Marquises c’était la peau qui faisait l’enata ! Dans un monde de tradition orale, le Marquisien a su développer une forme d’expression où l’homme, aux yeux de tous, expose l’image immédiate, indélébile et pourtant changeante de ce qu’il est au sein de la communauté. Les images-signes du tatouage dans leur diversité et leur agencement étaient sources de beauté, porteuses de savoir, mémoire transmise, garanties de pouvoirs et moyens d’enseignement ... Intimement lié aux grandes époques de la vie, le tatouage était gage de succès, de reconnaissance sociale et d’admission dans le clan. C’était à la fois un droit d’entrée dans le monde des Hommes, des enata et une barrière protectrice contre les influences maléfiques, un renforcement de la peau et du corps par des motifs choisis pour leur pouvoir symbolique mais aussi esthétique. Il protégeait l’individu de la maladie, de la perte de son énergie interne et proclamait son identité. C’est pourquoi l’enata se drapait de ces représentations qui étaient autant de fragments d’un corps devenu sacré, qu’il se nomme Tiki ou Tupa, tout comme il enveloppait d’une autre peau, végétale celle-ci, ses divinités et ses objets précieux, à la fois pour les protéger et se protéger. Signe protecteur et aussi marque profonde d’une affirmation identitaire, d’une volonté de survie et de reconnaissance, le tatouage, héritage du génie inventif et du sens esthétique marquisien, part indiscutable du patrimoine de l’humanité, réapparaît aujourd’hui, au moment où, à la veille du troisième millénaire, l’archipel marquisien et la Polynésie abordent une nouvelle étape et réinvestissent leur patrimoine culturel.